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L'heritage de chakib khalil et les calculs d'epicier de youcef yousfi

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  • L'heritage de chakib khalil et les calculs d'epicier de youcef yousfi

    Sonatrach va importer au moins 2,5 millions de tonnes de carburant en 2012. Les délestages de l’électricité opérés par Sonelgaz, notamment dans les régions du sud‑est du pays, se poursuivront cet été.

    Les deux "fleurons" de l’Algérie se portent mal. Ils peinent à répondre à des besoins élémentaires de la population : du carburant et de l’électricité dans un pays qui produit du pétrole et du gaz, les deux matières premières utilisées pour les deux produits.

    Ces annonces, à quelques jours d’intervalle, illustrent l’échec de la politique énergétique nationale mise en place par Chakib Khelil, l’ex‑tout puissant ministre de l’Énergie de 1999 à 2010. Pendant cette période, l’ancien homme fort du gouvernement annonçait régulièrement des investissements colossaux dans l’aval pétrolier notamment pour la construction de nouvelles raffineries, et la réalisation de centrales électriques pour répondre à la demande nationale en électricité. Finalement, il n’en est rien.

    L’Algérie, grand exportateur de pétrole et de gaz, voit ses importations de carburant augmenter d’une façon exponentielle : 77 % en 2011 à 2,3 millions de tonnes contre 1,3 million de tonne en 2010. Le PDG de Sonatrach, qui annonçait froidement ces chiffres, répète comme un leitmotiv les mêmes fausses promesses faites par son prédécesseur, Mohamed Meziane : augmenter les capacités de raffinage du groupe. Or, il est difficile de le croire : depuis son arrivée à la tête du groupe pétrolier, il n’y a eu aucun appel d’offres pour la construction de nouvelles raffineries.

    Et quand on écoute les explications d’épicier de Youcef Yousfi sur les importations de carburants, il n’y a pas de quoi être rassuré. Le ministre a en effet expliqué le plus sérieusement du monde que l’Algérie n’importait pas vraiment de carburants. Mais qu’elle échangeait du pétrole brut contre des carburants, qui sont des produits issus du raffinage du pétrole. Pour lui, les coûts liés au raffinage et au transport, souvent très élevés en Europe, ne sont pas dignes d’être intégrés dans les calculs.


    Délestages électriques : audace et navigation à vue chez Sonelgaz

    L’autre mauvaise nouvelle est venue de la bouche du PDG de Sonelgaz : les délestages de l’électricité vont se poursuivre cet été, notamment dans les régions du sud‑est du pays (lire). Une déclaration qui ne manque pas d’audace de la part de ce PDG habitué à des sorties étranges. En 2004, les mêmes paroles avaient coûté sa place à son prédécesseur, Abdelkrim Benghanem.

    Plus grave, le patron de Sonelgaz a dit aussi que la forte hausse de la demande en électricité n’a pas été prévue. M. Boutarfa, en poste depuis 8 ans, n’avait donc rien vu venir : ni la construction de centaines de milliers de nouveaux logements – pourtant annoncés à grands renforts de publicité gouvernementale – ni l’évolution des habitudes de consommation des Algériens – les statistiques des Douanes ne mentionnent‑elles pas le nombre de climatiseurs importés tous les mois ? Dans les pays développés, les grandes entreprises comme Sonelgaz possèdent des structures qui détectent et anticipent les grandes ruptures de consommation dans la société. Chez Sonelgaz, on peine à lire les statistiques des mises en chantier de nouveaux logements et des importations de climatiseurs. Et dire que c’est ce même Boutarfa qui est en charge de négocier avec les Européens sur les énergies solaires !

    L’importation des carburants et les délestages électriques sont les résultats visibles d’une politique énergétique hasardeuse et de l’impunité des responsables du secteur de l’Énergie. Aujourd’hui, Chakib Khelil, qui était, à l’époque, l’imminence grise du gouvernement, coule des jours heureux et personne ne risque de lui demander des comptes sur sa gestion catastrophique du secteur le plus stratégique du pays.
    TSA
    عيناك نهر من جنون... عيناك أرض لا تخون

  • #2
    il n’y a eu aucun appel d’offres pour la construction de nouvelles raffineries.
    Deux milliards de dollars d'importation de gasoil et autres produit pétrolier!
    Construire des raffineries demande temps et argent et surtout ne génére guère de rétro-commissions régulières!

    C'est quand la dernière raffinerie construite en Algérie?
    "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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