Les femmes de plus en plus nombreuses à sortir travailler ou vaquer à leurs occupations se font draguer par les hommes. Mais parfois et même souvent la drague vire au harcèlement. Cela se produit dans toutes les sociétés mais à des degrés divers. Toutes les femmes ont eu à subir du harcelèment dans leur vie quotidienne. Notre société n’est pas épargnée par un tel « phénomène » qui anime le rapport femmes – hommes quand il s’agit (pour les femmes) d’investir l’espace public.
Notre sujet sur le harcèlement de rue a été inspiré d'un fait d’actualité qui s’est produit en Belgique où une jeune femme a filmé en cachette des hommes en train de la «draguer» en lui lançant des propos injurieux.
Le vivre ensemble dans l'espace public entre femmes et hommes n'est pas dépourvu de rapports de force. Là où évolue l'homme, la femme est sensée s'eclisper sous peine d'être harcelée et agressée. Le harcèlement a de tout temps animé le quotidien de la femme algérienne au point de devenir un fait banal car au regard des gens, les hommes en particulier :"la femme est responsable dans la mesure où lorsqu'elle s’habille et se comporte d’une façon indécente, elle fait naturellement objet de harcèlement", estime le sociologue Nacer djabi "
Jeudi 02 août, notre collègue a laissé un post sur la page facebook d’ElWatan. Il porte sur le harcèlement de rue qu’elle raconte sous forme d’un bulletin : une scène à laquelle elle a eu affaire pour la énième fois. Elle se rendait au travail quand cela lui est arrivé.
Par le nombre de commentaires (126 commentaires) et le nombre de la mention «j’aime» (270), on a pu d’ores et déjà mesurer l’intérêt porté au sujet.
« Faire la différence entre la drague et le harcèlement ! »:
Les réactions au post de notre collègue ont été hétérogènes: les un endossent la responsablité à la jeune femme, d'autres par contre trouvent que les mentalités doivent évoluer. Il est important de signaler que les réactions des facebookers sur la page d'El Watan n'est pas forcément représentatif de ce que pense la plupart des algériens.
En tous cas ceux qui ont réagi au post de notre collègue d'une façon positive sont nombreux. La plupart ont admiré le fait que notre collègue réagisse face à son «dragueur». Un membre sous le pseudo Nacéra Lahnina a réagi ainsi: "il ne faut surtout pas se laisser intimider par des imbéciles bravo à toi.... ». Abdenour abonde dans le même sens: «bravo, c'est la meilleure manière de remettre à leur place ces énergumènes qui ne font pas la différence entre drague et harcèlement ».
Quatre façons de percevoir le harcèlement de rue:
À la lecture des nombreux commentaires postés en réaction au bulletin de notre collègue, on dénombre 4 sortes de réactions de nos amis internautes.
1-Partisans de la passivité :
Mia Khelifa que nous avons contacté via facebook pour l’associer au débat sur le harcèlement de rue n’a pas malheureusement répondu. Nous avons jugé sa réaction intéressante dans la mesure où la commentatrice s’est montrée plutôt contre le fait de réagir face aux hommes harceleurs: «quand on répond à un jeune homme de cette façon, on suscite de l’intérêt ou on cherche la bagarre…Répondre à ce jeune homme est une erreur, moi je ne lui répondrais pas et je passerais mon chemin », commente-t-elle. Et de préciser « et ceci ne voudrait pas dire que je suis faible ».
A son tour Danyl Danino commente par ceci : «la nana a eu de la chance qu'il baisse les yeux et se casse, wallah y en a d'autres qui n'ont pas eu cette chance et qui se sont pris soit des insultes au visage, soit pire, des coups!! Effectivement ne faut pas se laisser faire et bla bla bla, mais y a des moments où il vaut mieux laisser filer! ».
2-Ceux qui incriminent la femme :
Lah Énoube commente: « c’est vrai on drague, on provoque les filles et même plus. Mais il faut se demander pourquoi ? Il ne suffit pas de dire que nous sommes agressifs ».
Pour Lah Enoube, la femme est coupable lorsqu’elle est harcelée : « quand on vous voit habillées en fuseaux en mini jupes et quasi nues. Vous ne pensez pas que c’est trop. Elles mettent ces vêtements dans le but de nous séduire. Et lorsqu’on se met à leur dire des choses, elles sont mécontentes. Notre société est une société de m… ».
En versant dans le même sens, un abonné à la page facebook d’El Watan commente par ceci: « si tu veux que les hommes te respectent respectes toi. Un homme c’est un loup. Tu ne dois jamais lui laisser l’occasion (tenue vestimentaire provocante, cheveux découverts). Moi je ne vois jamais d’hommes embêter les femmes avec le niqab ni le hidjab alors ne viens pas te plaindre. Tu vis à l’occidental. C’est toi qui le cherches ».
Krimo Adlan met aussi la responsabilité sur le dos de la femme. Il appuie son point de vue en se référant à la religion :"Si l’homme doit être pudique, la femme doit l’être encore plus, car cette vertu est plus proche de sa nature, et la forme la plus naturelle de la pudeur chez la femme est de couvrir son corps, la pudeur de la femme c’est le Hijab.Si vous possédez quelque chose de précieux, allez-vous en prendre soin ? Si vous avez quelque pierre précieuse, allez-vous la garder loin des yeux, ou allez vous la laisser traîner partout ?".
Notre sujet sur le harcèlement de rue a été inspiré d'un fait d’actualité qui s’est produit en Belgique où une jeune femme a filmé en cachette des hommes en train de la «draguer» en lui lançant des propos injurieux.
Le vivre ensemble dans l'espace public entre femmes et hommes n'est pas dépourvu de rapports de force. Là où évolue l'homme, la femme est sensée s'eclisper sous peine d'être harcelée et agressée. Le harcèlement a de tout temps animé le quotidien de la femme algérienne au point de devenir un fait banal car au regard des gens, les hommes en particulier :"la femme est responsable dans la mesure où lorsqu'elle s’habille et se comporte d’une façon indécente, elle fait naturellement objet de harcèlement", estime le sociologue Nacer djabi "
Jeudi 02 août, notre collègue a laissé un post sur la page facebook d’ElWatan. Il porte sur le harcèlement de rue qu’elle raconte sous forme d’un bulletin : une scène à laquelle elle a eu affaire pour la énième fois. Elle se rendait au travail quand cela lui est arrivé.
Par le nombre de commentaires (126 commentaires) et le nombre de la mention «j’aime» (270), on a pu d’ores et déjà mesurer l’intérêt porté au sujet.
« Faire la différence entre la drague et le harcèlement ! »:
Les réactions au post de notre collègue ont été hétérogènes: les un endossent la responsablité à la jeune femme, d'autres par contre trouvent que les mentalités doivent évoluer. Il est important de signaler que les réactions des facebookers sur la page d'El Watan n'est pas forcément représentatif de ce que pense la plupart des algériens.
En tous cas ceux qui ont réagi au post de notre collègue d'une façon positive sont nombreux. La plupart ont admiré le fait que notre collègue réagisse face à son «dragueur». Un membre sous le pseudo Nacéra Lahnina a réagi ainsi: "il ne faut surtout pas se laisser intimider par des imbéciles bravo à toi.... ». Abdenour abonde dans le même sens: «bravo, c'est la meilleure manière de remettre à leur place ces énergumènes qui ne font pas la différence entre drague et harcèlement ».
Quatre façons de percevoir le harcèlement de rue:
À la lecture des nombreux commentaires postés en réaction au bulletin de notre collègue, on dénombre 4 sortes de réactions de nos amis internautes.
1-Partisans de la passivité :
Mia Khelifa que nous avons contacté via facebook pour l’associer au débat sur le harcèlement de rue n’a pas malheureusement répondu. Nous avons jugé sa réaction intéressante dans la mesure où la commentatrice s’est montrée plutôt contre le fait de réagir face aux hommes harceleurs: «quand on répond à un jeune homme de cette façon, on suscite de l’intérêt ou on cherche la bagarre…Répondre à ce jeune homme est une erreur, moi je ne lui répondrais pas et je passerais mon chemin », commente-t-elle. Et de préciser « et ceci ne voudrait pas dire que je suis faible ».
A son tour Danyl Danino commente par ceci : «la nana a eu de la chance qu'il baisse les yeux et se casse, wallah y en a d'autres qui n'ont pas eu cette chance et qui se sont pris soit des insultes au visage, soit pire, des coups!! Effectivement ne faut pas se laisser faire et bla bla bla, mais y a des moments où il vaut mieux laisser filer! ».
2-Ceux qui incriminent la femme :
Lah Énoube commente: « c’est vrai on drague, on provoque les filles et même plus. Mais il faut se demander pourquoi ? Il ne suffit pas de dire que nous sommes agressifs ».
Pour Lah Enoube, la femme est coupable lorsqu’elle est harcelée : « quand on vous voit habillées en fuseaux en mini jupes et quasi nues. Vous ne pensez pas que c’est trop. Elles mettent ces vêtements dans le but de nous séduire. Et lorsqu’on se met à leur dire des choses, elles sont mécontentes. Notre société est une société de m… ».
En versant dans le même sens, un abonné à la page facebook d’El Watan commente par ceci: « si tu veux que les hommes te respectent respectes toi. Un homme c’est un loup. Tu ne dois jamais lui laisser l’occasion (tenue vestimentaire provocante, cheveux découverts). Moi je ne vois jamais d’hommes embêter les femmes avec le niqab ni le hidjab alors ne viens pas te plaindre. Tu vis à l’occidental. C’est toi qui le cherches ».
Krimo Adlan met aussi la responsabilité sur le dos de la femme. Il appuie son point de vue en se référant à la religion :"Si l’homme doit être pudique, la femme doit l’être encore plus, car cette vertu est plus proche de sa nature, et la forme la plus naturelle de la pudeur chez la femme est de couvrir son corps, la pudeur de la femme c’est le Hijab.Si vous possédez quelque chose de précieux, allez-vous en prendre soin ? Si vous avez quelque pierre précieuse, allez-vous la garder loin des yeux, ou allez vous la laisser traîner partout ?".
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