Après avoir résisté pendant des années, l'économie marocaine commence à ressentir les effets de la crise économique mondiale.
Tel a été en substance le message adressé par le ministre de l'Economie et des Finances Nizar Baraka le vendredi 3 août lors du conseil des ministres.
Le Maroc connaît désormais des problèmes de liquidités monétaires, qui ont chuté de 60,4 pour cent durant le deuxième trimestre de 2012, a précisé le ministre. Les transferts provenant des expatriés marocains ont baissé de 4,6 pour cent. Les réserves de change suffisent à peine à couvrir quatre mois.
Selon lui, c'est la ligne à ne pas franchir. Pour répondre à la situation, la banque centrale a injecté 59 milliards de dirhams dans l'économie.
"Le manque de liquidités pourrait avoir un impact dangereux sur les investissements, étant donné que les investisseurs auront une vision faible par rapport à leurs projets", a dit à Magharebia l'économiste Amine Senhaji.
D'autres indicateurs sont également au rouge. Le déficit commercial a augmenté de 5,9 pour cent en six mois seulement. Un ralentissement a été enregistré dans les exportations du secteur manufacturier. Le secteur de l'électronique, par exemple, a enregistré une baisse de 11 pour cent. Le secteur du tourisme, sur lequel repose l'économie marocaine, s'est contracté de 1,6 pour cent.
Face à ces chiffres, les députés marocains ont fait part de leurs inquiétudes.
Le poids de la crise économique se fait désormais ressentir au Maroc, alors que par le passé, le royaume était relativement épargné par les problèmes affectant le climat international, a indiqué Ahmed Zaydi, chef du groupe parlementaire de l'Union socialiste des forces populaires. Il a souhaité une évaluation des incidences pour le pays et la mise en place de solutions nécessaires.
Malgré ces indicateurs inquiétants, Baraka a affirmé que la situation reste "maîtrisable pour le moment".
"Le taux de croissance prévu est de 3,4 pour cent pour cette année", a-t-il déclaré. "L’économie marocaine produit toujours. Les risques existent. Il faut rester vigilant pour l’avenir."
Idriss Azami el Idrissi, ministre délégué en charge du budget, a expliqué que bien que ces chiffres soient "choquants", le gouvernement lancera de nouvelles mesures pour répondre à la crise.
Selon Senhaji, plusieurs solutions sont à envisager, notamment la réorientation des investissements publics qui sont de 180 milliards de dirhams en 2012.
"Vu le retard accusé dans l’adoption de la loi de finances, ces investissements ne seront pas mis en œuvre en totalité", a dit cet économiste. "Il faut ainsi les orienter pour contrecarrer la crise."
De leur côté, les citoyens affichent leur inquiétude.
Safae Ibrahimi, infirmière, espère que le Maroc saura dépasser cette phase difficile. "Ce sont les scénarios extrêmes qui effleurent l’esprit, comme la crise en Grèce. J’espère que nous n’arriverons pas à ce stade-là", a-t-elle expliqué.
Source: Magharebia
Tel a été en substance le message adressé par le ministre de l'Economie et des Finances Nizar Baraka le vendredi 3 août lors du conseil des ministres.
Le Maroc connaît désormais des problèmes de liquidités monétaires, qui ont chuté de 60,4 pour cent durant le deuxième trimestre de 2012, a précisé le ministre. Les transferts provenant des expatriés marocains ont baissé de 4,6 pour cent. Les réserves de change suffisent à peine à couvrir quatre mois.
Selon lui, c'est la ligne à ne pas franchir. Pour répondre à la situation, la banque centrale a injecté 59 milliards de dirhams dans l'économie.
"Le manque de liquidités pourrait avoir un impact dangereux sur les investissements, étant donné que les investisseurs auront une vision faible par rapport à leurs projets", a dit à Magharebia l'économiste Amine Senhaji.
D'autres indicateurs sont également au rouge. Le déficit commercial a augmenté de 5,9 pour cent en six mois seulement. Un ralentissement a été enregistré dans les exportations du secteur manufacturier. Le secteur de l'électronique, par exemple, a enregistré une baisse de 11 pour cent. Le secteur du tourisme, sur lequel repose l'économie marocaine, s'est contracté de 1,6 pour cent.
Face à ces chiffres, les députés marocains ont fait part de leurs inquiétudes.
Le poids de la crise économique se fait désormais ressentir au Maroc, alors que par le passé, le royaume était relativement épargné par les problèmes affectant le climat international, a indiqué Ahmed Zaydi, chef du groupe parlementaire de l'Union socialiste des forces populaires. Il a souhaité une évaluation des incidences pour le pays et la mise en place de solutions nécessaires.
Malgré ces indicateurs inquiétants, Baraka a affirmé que la situation reste "maîtrisable pour le moment".
"Le taux de croissance prévu est de 3,4 pour cent pour cette année", a-t-il déclaré. "L’économie marocaine produit toujours. Les risques existent. Il faut rester vigilant pour l’avenir."
Idriss Azami el Idrissi, ministre délégué en charge du budget, a expliqué que bien que ces chiffres soient "choquants", le gouvernement lancera de nouvelles mesures pour répondre à la crise.
Selon Senhaji, plusieurs solutions sont à envisager, notamment la réorientation des investissements publics qui sont de 180 milliards de dirhams en 2012.
"Vu le retard accusé dans l’adoption de la loi de finances, ces investissements ne seront pas mis en œuvre en totalité", a dit cet économiste. "Il faut ainsi les orienter pour contrecarrer la crise."
De leur côté, les citoyens affichent leur inquiétude.
Safae Ibrahimi, infirmière, espère que le Maroc saura dépasser cette phase difficile. "Ce sont les scénarios extrêmes qui effleurent l’esprit, comme la crise en Grèce. J’espère que nous n’arriverons pas à ce stade-là", a-t-elle expliqué.
Source: Magharebia
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