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Ces dernières semaines, le sentiment d’insécurité s’accentue. Et fait important, cela concerne les villes comme les campagnes. Ainsi, à Casablanca, des policiers essayant d’arrêter un trafiquant de drogue ont été mis en déroute et pourchassés.
Dans la région de Marrakech, des gendarmes ont dû ouvrir le feu après une course-poursuite et de trop vives résistances pour pouvoir mettre un terme à des activités criminelles. A Fès des voyous font dérailler un train rempli de passagers. Vols à l’arrachée, agression avec des armes, casse des mobiliers urbains… C’est devenu le quotidien des citoyens marocains.
Les criminels, ici et là, parviennent à imposer leur domination, alors que le principe de tout Etat organisé est que «force doit rester à la loi». La criminalité veut profiter du climat libertaire créé par les printemps arabes; et le détourner à son profit!
Cette situation n’a pas empêché le ministre de l’Intérieur d’affirmer devant la deuxième Chambre que la sécurité va en s’améliorant au Maroc. Soit il ne vit pas dans le même pays que nous, soit il n’est jamais en contact avec la réalité.
Le Maroc d’aujourd’hui vit une crise importante. Il s’agit de la sécurité du citoyen, tout court. C’est le premier élément nécessaire et indispensable de confiance en l’Etat: vivre dans un endroit sûr pour soi, sa famille et ses biens.
Cet élément se dilue. Les agents de sécurité publique, eux-mêmes, hésitent à intervenir, craignant que l’on mette en cause leur responsabilité personnelle. Ils ne savent plus jusqu’à quel point ils peuvent agir.
Cela signifie, et c’est particulièrement inquiétant, que les règles de droit ne sont plus une référence sûre. Autrement dit, l’anarchie menace. Or, l’exercice de la démocratie et des libertés n’est possible que lorsque l’Etat garantit la sécurité de tous. En l’absence de cette garantie, le système dérivera rapidement vers la loi du plus fort.
par : Abdelmounaïm DILAMI 07.08.2012
Dans la région de Marrakech, des gendarmes ont dû ouvrir le feu après une course-poursuite et de trop vives résistances pour pouvoir mettre un terme à des activités criminelles. A Fès des voyous font dérailler un train rempli de passagers. Vols à l’arrachée, agression avec des armes, casse des mobiliers urbains… C’est devenu le quotidien des citoyens marocains.
Les criminels, ici et là, parviennent à imposer leur domination, alors que le principe de tout Etat organisé est que «force doit rester à la loi». La criminalité veut profiter du climat libertaire créé par les printemps arabes; et le détourner à son profit!
Cette situation n’a pas empêché le ministre de l’Intérieur d’affirmer devant la deuxième Chambre que la sécurité va en s’améliorant au Maroc. Soit il ne vit pas dans le même pays que nous, soit il n’est jamais en contact avec la réalité.
Le Maroc d’aujourd’hui vit une crise importante. Il s’agit de la sécurité du citoyen, tout court. C’est le premier élément nécessaire et indispensable de confiance en l’Etat: vivre dans un endroit sûr pour soi, sa famille et ses biens.
Cet élément se dilue. Les agents de sécurité publique, eux-mêmes, hésitent à intervenir, craignant que l’on mette en cause leur responsabilité personnelle. Ils ne savent plus jusqu’à quel point ils peuvent agir.
Cela signifie, et c’est particulièrement inquiétant, que les règles de droit ne sont plus une référence sûre. Autrement dit, l’anarchie menace. Or, l’exercice de la démocratie et des libertés n’est possible que lorsque l’Etat garantit la sécurité de tous. En l’absence de cette garantie, le système dérivera rapidement vers la loi du plus fort.
par : Abdelmounaïm DILAMI 07.08.2012
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