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Que faire de Nezzar et des années 90 ?

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  • Que faire de Nezzar et des années 90 ?

    Prononcez le nom Nezzar. D'un coup, vous verrez le pays se diviser en deux, puis en mille puis en 37 millions. On ne sait pas quoi faire de cet homme et de son affaire de crime de guerre qui est en procès en Suisse.

    Vous êtes pour ? Les arguments sont là : il est l'un des prénoms de la tragédie algérienne, l'un des rideaux derrière Boudiaf, l'un des tireurs sur les toits sur les Algériens, l'un des fabricants des camps du Sud, l'un des pères fondateurs du régime militaire, l'un des fils de l'époque floue d'avant 62, l'un des officiers de l'armée française et l'un des généraux de l'armée algérienne. Chaque acte étant une balle et chaque parole équivalant à un coup de feu, il faut que cet homme assume, paye, réponde. Lui et les autres de son équipe, proches, amis, collègues, aides et soutiens. L'impunité a détruit l'Algérie entre 2000 et 2012, autant que la guerre entre 1990 et 2000. Nezzar représente le régime qui s'en est sorti vivant alors que des Algériens sont morts. Il est le tireur qui a donné l'ordre de tirer.

    Vous êtes contre ? Sans Nezzar, on aurait eu Belhadj comme Président et le Sahel au nord et la destruction de Gao à Alger. Sans lui, les barbus auraient laissé vivant 200.000 Algériens en tuant tous les autres. Et pas l'inverse. Il est le Général qui a sauvé l'Algérie de l'attaque de Kaboul, le barrage vert contre l'agression noire, l'éradicateur qui a permis que les Algériens et l'Algérie ne soient pas éradiqués, l'Algérien qui a fait la guerre contre la France mais aussi la guerre contre le Fis et même la guerre contre Bouteflika à l'époque de son premier mandat. Nezzar est aussi une affaire interne, pas Suisse, notre «âne, mieux que leur cheval» selon le proverbe, le seul Général qui écrit des livres au lieu de les saisir dans les libraires comme l'a fait un ex-ministre de l'Intérieur, le seul qui dit ce qu'il pense car il pense. En plus, personne n'a le droit de juger un Algérien, sauf un autre Algérien. Ni le tuer, ni l'insulter.

    L'essentiel ? On ne peut pas faire revivre les morts. Le crime est parfait. Pour ceux des années 90, on peut jouer sur le Fis et sa menace, mais pas pour ceux d'Octobre, les premiers enfants algériens tués par des enfants algériens sous les ordres d'un Algérien. L'évidence ? La réconciliation nationale, on peut la vendre aux siens, par force ou sourire ou bourrage d'urnes, mais elle ne se vend pas ailleurs. C'est notre faiblesse : elle a été menée sans vérité ni pardon réels. Du coup, c'est le talon d'Achille du pays. On n'a pas remis en cause la Réconciliation de Mandela en Afrique du Sud car elle a été juste et acceptée par tous. Ce n'est pas le cas de l'édition algérienne. Le fantôme poursuivra Nezzar et nous tous pour toujours car les morts ne reposent pas en paix. Ni les vivants. Il a suffi qu'on prononce le nom de Nezzar pour voir, comme au début des années 90, un SG de l'UGTA le soutenir, d'autres l'insulter sur le net, certains douter des silences du régime quant au sort de l'un des siens… etc. Rien n'a été guéri. Il n'y a que les morts qui sont morts. Il n'y pas eu guérison, mais balayage sous le tapis. Le Fis est mort, mais il gouverne l'Algérie. Nezzar est vivant mais n'a plus le Pouvoir. Il fait un coup d'Etat mais il n'y a plus d'Etat, seulement du Bouteflika. Si on n'arrive pas à juger Nezzar ou lui pardonner ou l'innocenter, cela veut dire que la Réconciliation nationale a été un formulaire et une autre tragédie.

    par Kamel Daoud
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Morts aux assassins !

    Leur offrir une belle mort par pendaison interminable

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    • #3
      Il est le Général qui a sauvé l'Algérie de l'attaque de Kaboul, le barrage vert contre l'agression noire, l'éradicateur qui a permis que les Algériens et l'Algérie ne soient pas éradiqués, l'Algérien qui a fait la guerre contre la France mais aussi la guerre contre le Fis
      Légendes urbaines que tout cela!
      Il n'a fait que sauver sa peau en envoyant des appelés faire office de chair à canon!... Lorsqu'il est directement concerné, il fait ce qu'il sait faire le mieux: fuir promptement!...
      "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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      • #4
        Le fantôme poursuivra Nezzar et nous tous pour toujours car les morts ne reposent pas en paix. Ni les vivants.
        Notre responsabilité reste entière. Les âmes des victimes roderont autour de nous et nous hanteront jusqu'à ce que vérité soit dite.
        وإن هذه أمتكم أمة واحدة

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        • #5
          moi je dirait grâce a nezzar qu'en 2012 il y a encore des barbus en Algérie,car sans nezzar les homme de troupes se serait occuper avec plaisir des barbus.

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          • #6
            Que faire de Nezzar ?

            Un procès juste en Algérie.

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            • #7
              Elle a été d’ailleurs largement exposée, lundi soir, au siège du Front des forces socialistes, par les défenseurs des droits de l’homme que sont Mohamed Smaïn et Mostefa Bouchachi. Mohamed Smaïn, qui a consacré de longues années de sa vie à militer pour les libertés et le respect de la dignité des Algériens, affirme que son combat de plusieurs années s’est toujours heurté à l’absence de volonté du pouvoir de respecter et faire respecter les droits humains, ainsi qu’à une sorte de défaitisme de la part de la société face aux atteintes et aux violations des droits.

              «Un Etat de droit se construit avec l’apport de la société et de l’Etat. Comment pouvoir lutter quand il y a une démission d’un côté et un acharnement de l’autre côté pour réprimer toute expression libre et demande de justice ?», s’interroge Mohamed Smaïn, qui vient d’être libéré de prison pour avoir dénoncé des crimes odieux commis à Relizane durant la décennie 1990 au nom de la lutte antiterroriste. «En 50 années d’indépendance, le pouvoir n’a jamais respecté les droits des Algériens à une vie digne. Et tant que ce système existe avec les mêmes responsables à sa tête, on ne pourra jamais dire que les Algériens jouissent du respect des droits de l’homme», note-t-il.
              M. Smaïn, ancien moudjahid et vice-président de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH), rappelle que les Algériens ont subi la même terreur que celle vécue par les Syriens aujourd’hui.

              «Si seulement les gens savaient ce qu’il y a eu durant ces années noires ! Cela dépasse l’entendement. A Ramka, il y a eu pas moins de 1300 victimes en deux nuits et les auteurs et commanditaires de ces massacres ne sont pas inquiétés. Comment peut-on parler de droits de l’homme dans un pays où la justice ne fait pas son travail, qui est de rendre justice ?», indique-t-il avant d’évoquer l’affaire Nezzar, poursuivi par la justice suisse pour crimes de guerre. «Il était le plus haut responsable militaire, il est donc responsable de ce qui s’est passé, notamment dans les cas de dépassements commis par les services de sécurité» dit-il en notant que tant que la vérité ne sera pas connue, il n’y aura pas d’extinction des poursuites contre tous les responsables du drame et de la terreur subis par les Algériens.

              Maître Mostefa Bouchachi, ancien président de la LADDH et actuellement député FFS, a pris le relais pour affirmer que les droits, qu’ils soient sociaux, politiques, économiques ou cultuels, ne sont pas respectés. «La raison de cet irrespect systématique se trouve dans la nature du régime. Depuis 1962, rien n’a été fait pour garantir le bonheur et le respect de la dignité des Algériens.

              L’Algérie a été considérée par cette nomenklatura, au lendemain de l’indépendance, comme un butin de guerre à partager entre eux, tout comme les biens vacants», note Me Bouchachi, qui déplore qu’il y ait dans la classe politique et parmi l’élite intellectuelle des voix qui disent qu’on ne doit pas en parler à l’étranger et que cela doit rester entre nous.

              «C’est terrible de voir toutes ces violations des droits humains et se taire en disant que ça ne doit pas sortir de nos frontières. Il y a une abdication face à la situation d’absence de droits qui est effrayante. En 1996, au sommet de la crise qui a emporté 200 000 vies et causé des milliers de disparus et des milliers de torturés, le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture constatait un usage très large de cette pratique barbare et déplorait toutefois l’absence de plaintes émanant de citoyens, de la société civile ou de partis politiques. 16 années plus tard, la situation des droits de l’homme est inchangée, les violations continuent. Le pouvoir doit être heureux de constater que la société civile ne milite pas assez pour faire respecter les droits de tous. Il y a aussi une ignorance des possibilités de faire valoir ses droits.»

              Malgré les garanties consignées dans la Loi fondamentale, l’absence de justice indépendante fait que la liberté de culte, de rassemblement, de constitution d’associations, ainsi que l’intégrité physique des Algériens sont systématiquement violées et même inexistantes. «Nous sommes le seul pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient où il nous est interdit de nous rassembler ou de manifester», déplore-t-il, en notant que la justice est devenue un des moyens du régime pour réprimer les droits et les libertés. Me Bouchachi souligne qu’il existe des mécanismes qu’offre la justice internationale et qu’il faut saisir. «Il n’y a pas, en Algérie, de justice qui punisse les oppresseurs et violeurs de droits.

              La société a le droit de déposer des plaintes dans les tribunaux internationaux pour dénoncer des cas d’atteintes et de crimes imprescriptibles. J’invite les citoyens à s’engager pour la défense pacifique des droits, car il y va du respect de leur dignité. La violence donne une caution au pouvoir pour réprimer, c’est pour cela qu’il faut opter pour le combat pacifique, comme le fait le FFS», indique Me Bouchachi, en précisant qu’on ne peut pas parler d’ingérence étrangère lorsqu’il s’agit de défendre des droits de l’homme.
              Nadjia Bouaricha Elwatan
              Dernière modification par khaly, 08 août 2012, 23h29.
              Ce n’est pas parce qu’on a des idées fondées sur la religion qu’on est terroriste, et ce n’est pas parce qu’on se prétend moderniste ou démocrate qu’on ne l’est pas. Mahiou FFS assassiné le 4/11/1994

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              • #8
                Le meme traitement qu'ont eu les harkis par les moujahidines.

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                • #9
                  On ne sait pas les croyances de Kamel Daoud, de gauche, de droite, un, laïque, un religieux salafiste, un autre rigoriste ou simplement un individu pas du tout khoubziste pas du tout arrivsite un simple petit écrivain du dimanche...

                  Mais ce qui est sure s’il était un religieux rigoriste il écrira

                  ‘’et les anges n’ont rien raté d’écrire, a 70 ans il arrive aux dernières page pas du livre mais du registre, car le coran ne differencie pas entre un livre et un registre...’’
                  Et le coran de conclure

                  ‘’Wa raf3na 3anka ghitaaka ; bassarouka el yawma hadide’’

                  ""et nous avons oté sur toi ton couvercle, maintenant, ta vison ne sera que fer ""

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                  • #10
                    Que faire de Nezzar et des années 90 ?

                    faut contacter Erdogan. le Procureur Général de Turquie. il saura quoi faire.
                    c'est le spécialiste des généraux à la retraite.
                    Dernière modification par Neutrino, 10 août 2012, 12h20.

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                    • #11
                      Impunité quand tu nous tiens.

                      Daoud a raison au moins sur un point: l'impunité a fait beaucoup de mal à l'Algérie. Et ses ravages vont continuer à sévir des décennies durant.

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                      • #12
                        c'est comme ceux qui pensent que tout ce qui nous arrive aujourd'jui, c'est la faute à Boumédiène. accuser des personnes vivantes ou mortes pour expliquer nos problèmes, c'est une spécialité algérienne. c'est bien dommage parce que ça nous empêche de voir les solutions qui se trouvent entre nos mains.
                        Dernière modification par Neutrino, 12 août 2012, 00h30.

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                        • #13
                          Envoyé par Neutrino
                          c'est comme ceux qui pensent que tout ce qui nous arrive aujourd'jui, c'est la faute à Boumédiène. accuser des personnes vivantes ou mortes pour expliquer nos problèmes, c'est une spécialité algérienne. c'est bien dommage parce que ça nous empêche de voir les solutions qui se trouvent entre nos mains.
                          Boumédiène, à cause/grâce (c'est selon) de/à son coup d'Etat, a fracassé l'Algérie sur contre un socle dictatorial. Depuis, ce socle est devenu la base politique des pouvoirs successifs.

                          Quant à Nezzar, sa responsabilité politique et militaire est engagée.
                          N'était cette politique d'impunité consacrée par la fumeuse "réconciliation nationale" de Bouteflika, on aurait pu lui poser cette question, sans passer par Genève: "en 1992, vous avez participé à l'arrêt du processus électoral pour sauvez la république, comme vous le dites encore. Malheureusement, de sauvegarde, vous n'avez contribué qu'à consolider celle de votre système liberticide. Qu'avez-vous à dire, au nom de ce peuple à la parole confisquée par vos baïonnettes et votre gabegie?"

                          Démocrate que je suis, j'aimerais tant qu'il réponde à cette question...
                          "Je naîtrai libre et je choisirai pour mon nom des lettres d’azur..." M.D.

                          Commentaire


                          • #14
                            c'est comme ceux qui pensent que tout ce qui nous arrive aujourd'jui, c'est la faute à Boumédiène
                            En prenant le pouvoir par la force, il a fait de l'illégalité la norme et de la ruse politique la pratique de l'État!

                            La tradition du hold up est restée! et la dernière en date est le viol de la constitution pour le troisième mandat!

                            Comme tu peux le constater:
                            Nous cueillons les fruits amères de l'arbre que Boumedienne a planté!...
                            "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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                            • #15
                              hben a dit:
                              Comme tu peux le constater:
                              Nous cueillons les fruits amères de l'arbre que Boumedienne a planté!...
                              Moi je dirais plutôt :

                              Nous cueillons les fruits amères de l'arbre qu'on a collectivement laissé poussé sur notre propre terre, et qui est devenu maintenant une forêt sauvage ! :22:

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