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Huawei et ZTE condamnés pour corruption en Algérie

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  • Huawei et ZTE condamnés pour corruption en Algérie

    Juridique - Les deux équipementiers chinois ont été exclus des marchés publics en Algérie pendant deux ans.

    Nouveaux ennuis pour les deux géants des télécoms chinois : Huawei et ZTE. Alors que les deux groupes sont observés de près par la Commission européenne pour dumping économique, ils sont aujourd'hui au centre d'un scandale de corruption en Algérie.

    Trois cadres des filiales algériennes des deux groupes ont ainsi été condamnés par défaut à dix ans de prison ferme pour "corruption, trafic d’influence et blanchiment d’argent". Des mandats d'arrêts internationaux sont été lancés contre eux.

    Des affaires similaires en Norvège, Autriche...


    Dans le même temps, les deux sociétés ont été condamnées pour corruption et trafic d'influence à payer 3 millions de dinars algériens (environ 30 000 euros) chacune et ont été exclues des marchés publics en Algérie pendant deux ans.

    Selon Les Dernières Nouvelles d'Algérie, les faits se sont déroulés entre 2003 et 2006. L'instruction a révélé qu'un ex-cadre cadre d'Algérie Télécom (l'opérateur historique du pays) et un homme d'affaires algéro-luxembourgeois avaient perçu des pots de vin au Luxembourg afin de favoriser des contrats de télécommunications et d'internet entre Algérie Télécoms et les deux sociétés chinoises dans le cadre de la construction de l’autoroute Est-Ouest du pays.

    Nos confrères rappellent que les deux groupes ont déjà été condamnés ailleurs pour les mêmes pratiques, notamment aux Philippines et en Norvège. En Autriche, Huawei est soupçonnée en 2011 d’avoir payé des pots de vin d’une valeur de 6 millions d’euros pour obtenir un marché de télécoms.

    Régulièrement soupçonnés, les deux géants chinois ont toujours contesté ces accusations. En 2011, dans une lettre de 7 pages, Ken Hu, Vice-président de Huawei Technologies, et Président de Huawei USA tente de démontrer la bonne foi de son groupe. Cette dernière affaire risque de réduire ces efforts à néant.

    La réaction de Huawei : le constructeur a contacté ZDNet.fr afin de réagir à l'article. L'entreprise chinoise réfute ainsi toute condamnation en Norvège et en Autriche.

    "Sur la Norvège : Huawei n’a jamais été impliqué dans aucune affaire de corruption et n’a jamais été condamné en Norvège pour quelque motif que ce soit.

    Concernant l’Autriche : En avril 2011, un article paru dans un magazine économique évoquait le fait que Huawei était impliqué dans un scandale de corruption lié à l’opérateur A1 Telekom Autriche - l’un des plus importants opérateurs en Autriche. Cette information était absolument fausse et n’a jamais donné suite à aucune poursuite.

    Dans les faits, Huawei avait le même consultant externe, Peter Hochegger, que l’opérateur A1 Telekom Autriche. Malheureusement, il s’est avéré que cet homme était totalement corrompu, non seulement par A1 Telekom mais également par de nombreuses autres sociétés Autrichiennes de premier ordre. De nombreux hommes politiques de haut rang furent impliqués dans cet énorme scandale de corruption.

    Huawei Autriche n’a jamais été accusé officiellement par un tribunal et entretient des relations commerciales très intensives avec A1 Telekom Autriche."
    ZDNET
    Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

  • #2
    Je ne suis pas du tout surpris par cette affaire. Le business de la corruption se porte très bien en Algérie et en Chine. Tout comme en Algérie, la corruption est vue comme étant "nécessaire" par de nombreux officiels en Chine.

    Commentaire


    • #3
      ZTE et Huawei sont dans le collimateur d’une autre affaire d’espionnage :

      Télécoms : les chinois Huawei et ZTE agents d'espionnage en Europe ?

      Le sénateur du haut-Rhin, Jean-Marie Bockel, veut interdire sur le territoire européen le déploiement et l'utilisation de certains équipements informatiques d'origine chinoise, qui pourraient servir à des opérations d'espionnage économique et industriel. Les deux équipementiers télécoms Huawei et ZTE sont dans le collimateur.

      Pour les deux groupes chinois ZTE et Huawei, ça commence à sentir le roussi en France et en Europe. C'est déjà le cas aux Etats-Unis et en Australie. Suspectés d'entretenir des relations (trop ?) étroites avec le gouvernement chinois et le comité central du parti communiste chinois, les deux équipementiers télécoms ne sont plus les bienvenus en Europe. Comme en témoigne les conclusions du rapport du sénateur du Haut-Rhin, Jean-Marie Bockel, qui recommande dans son rapport - "La cyberdéfense : un enjeu mondial, une priorité nationale" - à l'Union européenne (UE) "une totale interdiction concernant le déploiement et l'utilisation des routeurs chinois (connexion d'un site à l'internet ou à des réseaux repose sur les routeurs, ndlr) sur le territoire européen, ou d'autres grands équipements informatiques d'origine chinoise ne présentant pas toutes les garanties en matière de sécurité informatique ». Notamment pour des équipements de cœur de réseaux, qui présentent un risque pour la sécurité nationale.

      Selon le rapport, "rien n'empêcherait un pays producteur" de routeurs de réseaux, qui sont des équipements très sensibles du point de vue de la sécurité des systèmes d'information, "d'y placer un dispositif de surveillance, d'interception, voire un système permettant d'interrompre à tout moment l'ensemble des flux de communication". En outre, le fait de placer un tel dispositif de surveillance directement au cœur du routeur de réseaux "rendrait ce dispositif presque totalement invisible et indétectable". Des soupçons qui sont d'ailleurs régulièrement alimentés par des attaques informatiques, notamment à des fins d'espionnage économique et industriel. La Chine est souvent évoquée comme étant à l'origine de ces opérations malveillantes.

      ZTE et Huawei fortement soupçonnés par les Etats-Unis et l'Australie

      Deux pays ont déjà décidé de limiter la pénétration des équipementiers télécoms chinois ZTE et Huawei. Ce sont les Etats-Unis et l'Australie. Dès 2008, le gouvernement américain a décidé de bloquer la vente de la société américaine 3Com à Huawei pour des motifs de sécurité nationale. En 2011, les autorités américaines ont également découragé l'opérateur Sprint Nextel d'utiliser des composants fabriqués par Huawei pour la construction de son réseau 4G pour des raisons identiques. "Huawei ne fera pas partie des constructeurs du réseau sans fil d'urgence américain à cause d'interrogations du gouvernement américain au sujet de la sécurité nationale", avait alors expliqué le porte-parole du département du commerce américain.

      Selon le rapport, "les autorités américaines soupçonnent que les puces, routeurs et autres équipements informatiques chinois soit équipés de portes dérobées (accès dissimulé qui permet à un utilisateur malveillant de se connecter à une machine de manière furtive, ndlr) permettant au gouvernement chinois d'accéder à des informations sensibles transitant par ces équipements". Elles s'appuient sur un rapport du Pentagone qui indique que "Huawei continue de maintenir d'étroites relations avec l'armée de libération du peuple chinois". En Australie, Canberra a interdit aux opérateurs de télécoms l'utilisation de routeurs chinois pour équiper les réseaux sur leur territoire en raison des soupçons de cyerattaques en provenance de Chine.

      Fortes divergences en Europe

      Et en Europe ? Le quotidien britannique "Financial Times" a révélé que la commission européenne serait sur le point de lancer une procédure d'infraction pour non respect des règles européennes de la concurrence à l'encontre de ZTE et Huawei. Elle soupçonne les deux équipementiers chinois de bénéficier de subventions du gouvernement chinois et de vendre leurs produits en dessous des coûts de production. Selon le rapport, cette mesure "ne serait pas étrangère à des préoccupations liées à la sécurité nationale". Mais selon les informations recueillies par Jean-Marie Bockel lors de ses entretiens à Bruxelles, "cette question ferait actuellement l'objet de fortes discussions au niveau européen en raison des divergences entre les Etats membres et au sein de la Commission européenne et de fortes pressions des industriels et des opérateurs de télécommunications, dont certains seraient sensibles aux avantages économiques de ces équipements proposés par les entreprises chinoises à moindre coûts".

      Des représentants de Huawei confirment... de manière involontaire les soupçons

      Quels soupçons pèsent sur ZTE et Huawei ? Outre le rapport du Pentagone, des représentants chinois de Huawei auraient de manière involontaires confirmé tous ces soupçons lors d'une conférence organisée à Dubaï en février dernier. "Ils auraient indiqué que pour mieux assurer la sécurisation des flux de leurs clients, Huawei analysait, grâce aux techniques dites de 'deep packet inspection', l'ensemble des flux de communications (courriers électroniques, conversations téléphoniques...) qui transitaient par ses équipements". Ils ont confirmé ainsi les capacités potentielles de ces routeurs à analyser, intercepter et extraire des données sensibles, voire à les altérer ou les détruire...

      C'est d'ailleurs pour cela que Jean-Marie Bockel propose de lancer une "coopération industrielle entre la France et l'Allemagne ou à l'échelle européenne afin de développer des routeurs de cœur de réseaux ou d'autres grands équipements informatiques européens, et de ne plus dépendre uniquement de produits américains ou asiatique".

      LA TRIBUNE
      Dernière modification par shadok, 09 août 2012, 01h01.
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