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Syrie : l’incroyable aveu de Laurent Fabius

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  • Syrie : l’incroyable aveu de Laurent Fabius

    Selon les déclarations du ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, les grandes puissances préparent déjà l'après El Assad. Elles ont même réfléchie à trouver un successeur au président syrien, au mépris de la souveraineté du peuple. Pierre Levy «se frotte les yeux». Chaussures, bagages et valises de luxe. Voilà quelques-uns des articles que les Vingt-sept ont placés sous embargo à tr ... Lisez la suite

    Selon les déclarations du ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, les grandes puissances préparent déjà l'après El Assad. Elles ont même réfléchie à trouver un successeur au président syrien, au mépris de la souveraineté du peuple. Pierre Levy «se frotte les yeux».

    Chaussures, bagages et valises de luxe. Voilà quelques-uns des articles que les Vingt-sept ont placés sous embargo à travers la énième vague de sanctions contre Damas. On aurait presque envie d’en rire (on avait en effet cru comprendre que les dirigeants européens souhaitaient la fuite du président syrien) si la situation n’était si tragique. Cette énumération surréaliste (figurent également cigares, caviar, eau de vie et bijoux…) illustre l’insondable suffisance qui domine à Bruxelles, où l’on semble considérer Bachar el-Assad comme une marionnette s’accrochant au pouvoir pour le plaisir de «massacrer son propre peuple» entre deux orgies.

    En tout cas, on peut être rassuré sur un point : la propagande de guerre n’a rien perdu de son allant. Ainsi la BBC (modèle de rigueur journalistique, dit-on) a-t-elle mis à la une de son site la photo d’un massacre syrien… prise quelques années plus tôt en Irak. Quant à la tuerie d’Houla – des familles entières achevées à l’arme blanche – qui a été présentée comme un «tournant dans l’horreur», ses auteurs ne semblent pas être les affidés du président, mais bien ses adversaires armés ; c’est en tout cas ce qu’indiquent les indices et témoignages recueillis par un reporter chevronné, et publiés dans le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung , qui ne passe pas pour être un suppôt du président Assad.

    Le régime de ce dernier serait-il alors blanc comme neige ? Certes non. Mais cela est l’affaire du peuple syrien, qui semble loin d’être majoritairement acquis à l’opposition. En réalité, les souffrances de celui-ci sont bien la dernière des préoccupations des chancelleries : celles-ci tentent de déstabiliser la Syrie afin d’affaiblir l’Iran, contre qui l’étranglement économique vient de monter d’un cran. Pour l’heure, une intervention armée directe n’est pas à l’ordre du jour : Moscou et Pékin semblent cette fois décidés à garantir le principe de non-ingérence, seul fondement d’un ordre international qui ne soit pas la loi du plus fort. Et quand bien même ce verrou sauterait, il n’est pas certain qu’une invasion soit envisagée avec enthousiasme par les alliés atlantiques, tant le terrain est miné. Ce qui n’empêche nullement les livraisons d’armes occidentales, ainsi que la présence de forces spéciales (notamment sous couvert qatari et saoudien) aidant les rebelles armés, qui multiplient les attentats.


    «Un pouvoir doit avoir un successeur»
    Le ministre français des Affaires étrangères assume un soutien officiel à la rébellion, confirmant en la matière la parfaite continuité entre les deux locataires successifs de l’Elysée. Mais Laurent Fabius ne s’en tient pas là. Appelant à ce que «le tyran (soit) dégagé au plus tôt», il a précisé au micro de France Inter : «un pouvoir doit avoir un successeur ; donc il y a des discussions très précises et très difficiles». On se frotte les yeux : pour la première fois ouvertement, un responsable avoue que les grandes puissances entendent non seulement abattre un régime, mais choisir qui le remplacera. Le plus extraordinaire est qu’une telle déclaration soit passée quasiment inaperçue, comme s’il s’agissait d’une chose finalement très naturelle.

    Après tout, n’étaient-ce pas déjà Bruxelles, Berlin et Paris qui avaient organisé la mise à pied de l’Italien Berlusconi et du Grec Papandréou, puis nommément introduit leurs successeurs ? Plus discrètement, un double règlement européen (baptisé «pack de deux») est actuellement en discussion entre le Conseil et le parlement européens, qui permettrait de placer directement sous tutelle (et sans son aval) un pays qui se montrerait incapable d’«assainir» suffisamment ses finances publiques. La banalisation, en quelque sorte, de l’expropriation politique que subissent Grecs, Portugais et Irlandais.

    La raison d’être des empires a toujours été d’imposer leurs choix. En cette ère postmoderne, les armes, selon les circonstances, sont celles des services spéciaux ou de l’Otan ; ou bien de la BCE, de la Commission et du FMI.

    On n’en a décidément pas fini avec les derniers des Troïkans.

    abidjantv

  • #2
    On assiste à un coup d'état en direct live !

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    • #3
      Amin.. pourvu qu'il termine à la libyenne..
      Pas à la tique ..

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      • #4
        MDR. Les "démocrates".

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        • #5
          où l’on semble considérer Bachar el-Assad comme une marionnette s’accrochant au pouvoir pour le plaisir de «massacrer son propre peuple» entre deux orgies.
          C'est quoi d'autre?
          "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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          • #6
            C'est quoi d'autre?
            C'est une guerre par procuration.

            Avant appeler à la révolution et aux conflits armés, il faudrait d'abord se mettre à la table des négociations.

            As-tu vu des négociations ?

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            • #7
              C'est pour ça qu'il faut se méfier de cet engouement "démocratique" soudain des grandes puissances hypocrites pour les révoltes arabes : les peuples de ces régions doivent prendre garde à ne pas laisser leur révolution se faire confisquer par des puissances étrangères qui se fichent bien d'eux et de leur liberté et dont le leitmotiv n'est autre que celui consistant à assurer à l'ennemi commun israélien un environnement plus stable ou un intêret purement économique...

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              • #8
                Cette histoire nous renseigne qu'il existe des dictatures acceptables et d'autres à déraciner. Franchement, existe-il une dictature plus dangereuse que la dictature Algérienne ?

                Ah, ces charognards occidentaux.

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                • #9
                  As-tu vu des négociations ?
                  T'es un peu sérieux?
                  Regarde un peu comment négocie le clan Assad!
                  http://fr.wikipedia.org/wiki/Massacre_de_Hama
                  "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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                  • #10
                    T'es un peu sérieux?
                    Regarde un peu comment négocie le clan Assad!
                    http://fr.wikipedia.org/wiki/Massacre_de_Hama
                    C'est pas ma faute si la justice internationale est absente. C'est pas ma faute si les puissances étrangères jouent avec les autres pays comme s'ils étaient dans une partie de carte. C'est pas ma faute si ceux qui détiennent le pouvoir à l'ONU font les hypocrites.
                    Dans le cas contraire, ça ferait un bail que le problème syrien serait réglé !

                    Ça n'a pas empêcher Sarko d'inviter Bachar à l'élysée en 2008.

                    Sinon, on peut voir aussi comment les USA négocient.

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