Annonce

Réduire
Aucune annonce.

À M. le juge helvétique…

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • À M. le juge helvétique…

    Libre à vous de voiler le soleil et de tendre les lambeaux défaits de la nuit pour cacher la luminosité du jour ! Libre à vous d’inventer des mémoires rafistolées pour réhabiliter les indus occupants de l’histoire ! Libre à vous de condamner les héros et de déployer les tapis rouges devant les criminels ! Nous continuerons de repousser l’obscurité, pour que le sang versé sur la terre ne disparaisse pas bêtement dans les espaces clos, arides et sombres du renoncement !
    Ce sang qui ne se calme pas est celui des braves. Il coule encore même si vous ne le voyez pas, vous qui avez les yeux plongés dans les dossiers de la contrefaçon. Il coule à partir de cent sources, cent vies fauchées par l’intégrisme, cent voix censurées définitivement, cent plumes brisées, cent familles déchirées… Il coule pour former cette grande rivière du souvenir qui gronde et hurle sous les ponts bricolés à la hâte dans les aubes troubles d’une nouvelle histoire qui noircit les hommes debout pour mieux faire oublier les crimes des fascistes. Merci M. le juge de nous donner l’occasion, – ainsi qu’à tous les militants de la liberté, à ceux qui ont vaillamment résisté à la bête immonde, aux femmes et aux hommes qui ont su mettre en déroute le projet de l’Etat taliban – de marteler haut et fort, à l’intention de tous les amnésiques, que l’Algérie nouvelle n’oubliera jamais ses glorieux martyrs et ne laissera personne fouler de ses pas immondes les tombes de ses héros. A leurs enfants, à leurs épouses, à leurs parents, nous ne dirons jamais notre solidarité et tous les mots du dictionnaire ne suffiraient pas pour leur manifester notre sympathie. Les noms qui vont suivre sont ceux des cent journalistes tués par les islamistes armés. Cent bougies qui vont éclairer cet espace pour que la mémoire résiste, pour que nos enfants ne laissent pas mourir le soleil derrière les oripeaux de la trahison, pour que la terre absorbe enfin le sang, pour que la veuve sèche ses larmes, pour que le regard triste de l’orphelin s’habille des couleurs de l’espoir… Taisez-vous un moment, M. le juge, et laissez tomber votre paperasse souillée par les falsificateurs et écoutez l’histoire, la vraie, celle qui ne s’écrit pas encore dans les livres officiels. Mais celle qui vivra éternellement dans le cœur de cette république, dans l’eau pure de ses ruisseaux, dans le ciel et la mer, dans les dunes de son Sahara, dans les gorges profondes de ses montagnes, dans les yeux des mômes qui rêvent de liberté ! Cette histoire s’en fout des règnes éphémères et des pouvoirs momentanés, elle s’en fout des urnes et des humeurs partisanes ! Elle a l’éternité pour elle… Demain, les générations sauront réserver à ces héros la place qu’ils méritent dans le panthéon de l’histoire. Voilà, votre honneur, les noms qui font notre honneur, voilà des frères avec lesquels nous avons travaillé et espéré, voilà des victimes dont les assassins ne seront jamais inquiétés par aucune juridiction dans le monde. Alors, jugez comme il vous plaira, Monsieur le juge…
    1993
    Tahar Djaout, directeur de Ruptures. Rabah Zenati, ENTV. Abdelhamid Benmeni, Algérie Actualités. Saâdeddine Bakhtaoui, El Minbar (APUA). Abderrahmane Chergou, Alger Républicain et L'Hebdo libéré. Djamel Bouhidel, photographe Le Nouveau Tell, à Blida. Mustapha Abada, directeur général ENTV. Ismaïl Yefsah, ENTV. Youcef Sebti, indépendant, écrivain, poète. 1994 Rachid Kodja, radio. Abdelkader Hireche, ENTV. Mohamed Hassaïne, Alger Républicain, disparu à Hammadi. Hassan Benaouda, ENTV. Yahia Benzaghou, APS, cellule communication du Premier ministre. Abdelmadjid Yacef, photographe L'Hebdo libéré. Rachid Bendahou, L'Hebdo libéré. Mohamed Meceffeuk, El Watan. Ferhat Cherkit, El Moudjahid. Hichem Guenifi, radio ENRS. Yasmina Drissi, Le Soir d'Algérie. Mohamed Lamine Legoui, APS à Bousâada. Laïd-Ali AIT El- Hara, Radio. Mouloud Baroudi, photographe ANAF à Tipasa. Smaïl Sbaghdi, APS. Lahcene Bensaâdallah, directeur d’El Irchad. Tayeb Bouterfif, radio. Farah Ziane, rédacteur en chef de Révolution Africaine, à Blida. Mohamed-Salah Benachour, APS, à Blida. Kaddour Bousselham, Horizons, disparu à Mascara. Yasser El-Akel El Massa. Nasser-Eddine Lakehal, El Massa, à Boufarik. Ahmed Issaâd, radio, à Boufarik. Saïd Mekbel, directeur du Matin.
    1995
    Zineddine Aliou-Salah, Liberté, à Blida. Ali Aboud, radio Chaîne1. Abdelmadjid Yahiaoui, Echaâb. Nacer Ouari, ENTV. Djameleddine Zaiter, El Djoumhouria, à Gdyel. Mahmoud Ouarhoum, APS. Rachida Hammadi, ENTV, mourra de ses blessures le 31. Houria Hammadi, ENTV, sœur de Rachida, meurt sur le coup. Ali Boukherbache, El- Djoumhouria, directeur de Media TV. Mohamed Abderrahmani, directeur El- Moujahid. Makhlouf Boukhezar, ENTV, à Constantine. Azzedine Saidj, El Ouma. Bakhti Benaouda, indépendant, écrivain, à Oran. Malika Sabour, Echourouk El Arabi. Mourad Hemazi, ENTV. Ahmed Takouchet, Radio Cirta. Naïma Hamouda, Révolution Africaine. Ameur Ouagheni, Le Matin. Saïd Tazrout, Le Matin, à Tizi Ouzou. Brahim Guerroui, caricaturiste, El Moudjahid. Yasmine Brick, radio Chaîne 1. Radja Brahimi ENTV, à Dellys. Saïd Brahimi, ENTV, à Dellys. Rabah Lallali, ENTV. Abdelwahab Saâdaoui, Echaâb. Ahmed Bouguerra. Saïda Djebaili, El Hayat El Arabi. Ahmed Mustapha Lazhar, El Hayat El Arabi. Mohamled Fettah, ENTV. Nourredine Serdouk, Liberté. Khaled Guerdjouma. Omar Ourtilane, rédacteur-en-chef El-Khabar. Ahmed Khalfoun, APS. Hamid Mahiout, Liberté. Hamidou Benkherfallah, Liberté. Khedidja Dahmani, Echourouk El Arabi. Abdelkrim Bendaoud, ENTV. Mohamed Belkessam, chef de production ENTV. Khaled Merioud, réalisateur ENTV.Taleb Aden, indépendant.
    1996
    Mohamed Mekati, El Moudjahid. Khaled Aboulkacem, L'Indépendant. Abdallah Bouhachek, Révolution et Travail, à Blida. Allaoua Aït-Mebarek, directeur de la rédaction le Soir d'Algérie. Mohamed Dorbane, le Soir d'Algérie. Djamel Deraza, le Soir d'Algérie. Naïma Illoul, ENTV. Achour Belghezli, Le Pays, à Tizi Ouzou. Dalila Dridèche, Le Pays, à Tizi Ouzou. Mourad Taâm, radio. Belkacem Saâdi, ENTV Constantine, à Skikda. Slim TRIA, radio. Djilali Arabdiou, photographe Algérie- Actualités. Yahia Amour, ENTV. El Hadi Slim, ENTV. Djamel Bouchimi, El-Moudjahid. Farida Bouziane, Le Pays, à Draâ Ben Khedda. Boualem Touari, ENTV. Mohamed Kessab, Radio Coran et Radio-Mitidja.. Mokrane Hamoui, directeur commercial Echourouk El-Arabi. Boussaâd Abdiche, El Moudjahid.
    1997
    Messaoud Bellach, El Moudjahid. Si-Ali Reguieg, ENTV. Abdelwahab Harrouche, El Moudjahid. Ali Tenkhi, ENTV. Zoubida Berkane, ENTV.
    P. S. 1 : Dans chaque corporation, il y a des milliers, des dizaines de milliers de martyrs. 200 000 Algériens sont morts pour que l’Algérie ne tombe pas entre les mains des talibans.
    P. S. 2 : Des amis m’ont fait le reproche d’avoir comparé Bachar El Assad à un lion dans la citation du billet du mardi 7 août paraissant en page «Une». En vérité, et si je reconnais que cette citation pouvait prêter à confusion, ce n’était pas mon propos. L’actuel président syrien est un dictateur et notre position vis-à-vis de son pouvoir despotique est on ne peut plus claire. Reste que nous voyons les choses mal évoluer avec une «résistance» qui est en vérité constituée d’une majorité de terroristes recyclés dont l’objectif est de transformer la Syrie en émirat alors que les plans «islamo-impérialistes» visent à démanteler le pays en créant une multitude de petits Etats confessionnels et ethniques.
    M. F.
    Par Maâmar FARAH
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Envoyé par Solas
    À M. le juge helvétique…
    Voilà notre éditorialiste M. Farah rappelé à sonner le tocsin et volait au secours de un
    de ses maîtres putschistes en abois devant une juridiction que lui refuse son "droit à ne pas répondre à la justice".
    Ce qu'est malheureux est que cette coterie de pisse-copies n'ont rien perdu de leur esprit clanique et 20 ans plus tard des crimes impunis des généraux, ils usent des mêmes formules et méprisent le reste des morts en ne se rappelant en une litanie de noms,avec mes respects pour tous les morts, que les leurs et ceux qui se croient faire partie du giron de ce qu'ils ont appelés honteusement "l'Algérie utile" !
    Dernière modification par pioto, 10 août 2012, 20h28.

    Commentaire


    • #3
      Pour un général en retraite, on est effaré par l'incroyable influence qu'il exerce encore! Pas un jour ne passe sans que les chiatine de tout acabit ne se font les hérauts pour défendre un des piliers du régime qui a mené l'Algérie à la dérive!...

      J'abhorre les islamo-intégristes, mais devant ce monument de la corruption, de l'opportunisme, de la bêtise et de l'inculture, mon choix est vite fait!
      "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

      Commentaire


      • #4
        question

        quelles chances y a-t-il d'influencer un juge suisse par le biais d'une logorrhée indigeste doublée d'un travestissement éhonté de l'histoire ?

        Commentaire


        • #5
          Pour un général en retraite, on est effaré par l'incroyable influence qu'il exerce encore! Pas un jour ne passe sans que les chiatine de tout acabit ne se font les hérauts pour défendre un des piliers du régime qui a mené l'Algérie à la dérive!...
          De toute façon Maamar Farah est bien dans son rôle d'eunuque.

          Toute cette clique sait bien qu'à travers Nezar c'est tout le régime qui est accusé d'où cette frayeur. Nezar n'est qu'un maillon qui a menacé tous ses collègues de les citer en justice en cas de complication et d'où encore cette solidarité.

          Commentaire


          • #6
            Heu......je crois qu'il a oublié........de citer d'autres journalistes........comme.......Djamel Fahassi.....

            Commentaire


            • #7
              Libre à chacun d'apprécier les positions des correspondants

              voilà l'échange de courriers que j'ai eu avec M.Farah il y a à peine deux heures, à chacun d'apprécier !

              à maamarfarah20
              Une réflexion d'un citoyen sur votre éditorial intitulé:À M. le juge helvétique…


              Voilà notre éditorialiste M. Farah rappelé à sonner le tocsin et volait au secours de un
              de ses maîtres putschistes en abois devant une juridiction que lui réfute son "droit à ne pas répondre à la justice".
              Ce qu'est malheureux est que cette coterie de pisse-copies n'ont rien perdu de leur esprit clanique et 20 ans plus tard des crimes impunis des généraux, ils usent des mêmes formules et méprisent le reste des morts en ne se rappelant en une litanie de noms,avec mes respects pour tous les morts, que les leurs et ceux qui se croient faire partie du giron de ce qu'ils ont appelés honteusement "l'Algérie utile" !

              Farah Amar [email protected]
              22:26 (Il y a 2 heures)

              à moi


              Dans la vie, il y a toujours deux choix, pas trois : si on est contre l’intervention de l’armée en 1992 c’est qu’on est forcément pour l’état fasciste vert. Le problème n’est pas d’être un supporter du général X ou Y. Vous savez, comme moi, qu’il y a des pourris dans ces lilieux-là. C’est de l’institution militaire que nous parlons, l’ANP épine dorsale de ce pays qui a sauvé la république. Il se trouve que le général Nezzar était à sa tête. Tout le reste est littérature

              Je vous réponds par le billet qui doit sortir demain

              Cordialement

              Maamar

              LE BONJOUR DU SOIR

              L’horreur à nos portes !


              En novembre 1999, nous consacrions un billet à l’exécution d’une femme – elle s’appelait Zarmeena et avait 7 enfants - au stade de Kaboul devant 30.000 spectateurs. Et nous concluions : « Kaboul n’est pas bien loin… » Oui, elle est à nos portes aujourd’hui… A Aguelhok, au Nord Mali, un couple vient d’être lapidé à mort et un homme amputé du bras ! Les nouveaux Talibans brulent les mausolées des saints locaux et imposent la terreur.

              Femmes algériennes, voilà à quoi vous avez échappé lorsque l’armée a décidé de stopper un jeu électoral suicidaire. J’en connais qui s’entrainaient déjà à manier le fouet pour vous flageller à la moindre incartade vestimentaire. Vous ne remercierez jamais assez Khaled Nezzar et les autres acteurs du redressement républicain de janvier 1992. Mais je vois que vous avez tout oublié alors que le danger est là, qui guette… Manifestez-vous en condamnant les crimes des islamistes au Mali et en apportant votre soutien aux hommes que le pouvoir abandonne aujourd’hui à une pseudo justice étrangère, raciste et revancharde !

              [email protected]
              italic
              "L'ennemi ne se changera pas en ami, ni le son en farine."
              Proverbe berbère

              Commentaire


              • #8
                Dans la vie, il y a toujours deux choix, pas trois
                pourquoi suis-je à peine étonné de découvrir que notre sire est un adepte du binarisme le plus rudimentaire ?

                Commentaire


                • #9
                  Je n'aime pas du tout le fait de manipuler les noms des victimes du terrorisme pour apporter un soutien politique et intéressé à Nezzar.

                  Pour se justifier, Nezzar peut toujours mettre en avant le péril islamiste, qui fut une réalité politique sanglante à partir de 1992, mais il ne peut pas se targuer d'avoir la conscience en harmonie avec les sacrifices de ces milliers de victimes.

                  Pourquoi? Parce que l'Algérie de 2012, celle façonnée par les généraux, liberticide, est la pure négation des idéaux d'un certain Tahar Djaout et autres démocrates assassinés par les balles des GIA qui ont fleuri sur/dans un terreau fertilisé par la dictature des Nezzar and co.

                  Qui osera penser, parmi les Démocrates, que Nezzar fait partie de "la famille qui avance" défendue par Djaout juste avant son assassinat?
                  "Je naîtrai libre et je choisirai pour mon nom des lettres d’azur..." M.D.

                  Commentaire

                  Chargement...
                  X