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Petrole : le potentiel sectoriel

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  • Petrole : le potentiel sectoriel

    Le secteur pétrolier représente une part prépondérante dans les indices des pays développés. Dans notre référence indicielle française, le CAC 40, c’est 15 % de la pondération générale qui concerne le secteur du pétrole et ses dérivés. Au terme du premier semestre d’activité, il nous parait opportun de faire une synthèse du secteur.

    Cette étude présentera la situation technique des prix du Brent, un résumé des publications des parapétrolières françaises et la corrélation qu’il peut exister en le contrat européen et les cours des valeurs du secteur.
    Traditionnellement la trajectoire des cours du pétrole interfère le parcours des valeurs qui sont liées directement ou indirectement à l’or noir.

    Dans un premier temps, nous allons donc faire un point de synthèse sur l’évolution du baril. Les prix du pétrole en Europe du BRENT dont le nom est un acronyme de Broom, Rannock, Etive, Ness et Tarbert, principales formations pétrolières en mer du Nord, réalisent un retournement graphique de grande envergure. En effet, après avoir subit une forte pression vendeuse, en perdant plus de 28 % depuis les plus hauts annuels à 126 dollars, les cours ont regagné, au contact de la borne basse des 90 dollars, près de 25 %. La puissante configuration en V-Bottom permet de fixer un objectif haussier proche des 117/120 dollars.






    La dégradation du climat économique mondial a constitué la raison fondamentale de la chute des cours au deuxième trimestre 2012. Ensuite, les résurgences d’éléments géopolitiques (Syrie et Iran) ont permis d’installer un consensus acheteur sans faille. Les craintes d’un conflit dans la région, et par conséquent d’un dérèglement de l’offre en brut, contribuent à la reprise durable des prix.

    Les publications encourageantes

    Concernant les publications des groupes français, elles ont plutôt rassuré. CGG Veritas confirme sa dynamique bénéficiaire avec une progression significative de la marge opérationnelle (+340 points de base) et une visibilité de son chiffre d’affaires jusqu’en 2013.
    Technip a également publié des résultats en ligne, confirmant ses anticipations annuelles sur les divisions « Subsea » et « Onshore et Offshore ». Vallourec a délivré ses chiffres avec un deuxième trimestre honorable confirmé par une progression de la marge d’exploitation en hausse de 170 points de base par rapport au premier trimestre. Le groupe reste, néanmoins, pénalisé par son exposition hors énergie (23% du chiffre d’affaires) ainsi que par les frais de démarrage de son projet brésilien.

    Les performances boursières

    Les performances ressortent plutôt inégales sur l’ensemble des composants sectoriels. L’ « Euro Stoxx Oil and Gas » (34 valeurs européennes) est flat depuis le début d’année alors que certaines valeurs ont mieux résisté pendant cette même période. En effet, CGG Veritas est en hausse de 30% tout comme Technip qui se situe à +18%. Ce dernier possède par ailleurs une excellente notation Surperformance. En revanche, le mastodonte Total réalise un parcours plat sur l’année 2012 et certaines valeurs affichent des performances négatives comme Vallourec (-27 %).

    Globalement, les performances sont en ligne avec les perspectives de croissance du secteur. Le maintien global des prix du baril permet aux différentes compagnies de maintenir leur politique d’investissement dans la recherche pétrolière, aidée par la baisse importante du prix du gaz. Cette perspective devrait favoriser des groupes comme CGG Veritas sur lequel un consensus largement acheteur se dégage avec un objectif de cours proche de 29 EUR (+25%). Technip et Bourbon se situent également dans de bonnes dispositions pour valider un bon deuxième semestre avec des objectifs de cours moyen fixés par Thomson Reuters à respectivement 94 EUR (+9%) et 28 EUR (+26%).

    Depuis le début d’année, les cours du Brent ont progressé de 5%. On pourrait croire à une sorte de corrélation mais sur une période plus longue (une décennie) la surperformance des parapétrolières apparaît nettement (voir graphique ci-dessous) ; contrairement aux compagnies pétrolières qui offrent néanmoins à leurs actionnaires des taux de rendements attractifs (entre 5% et 7% par an).
    En effet, le prix du Brent a explosé depuis dix ans avec une valeur du baril qui été multiplié par 4. Les performances des compagnies pétrolières ressortent loin de ce multiple. L’indice européen « Euro Stoxx Oil and Gas », qui n’est pas composé exclusivement de valeurs pétrolières, est stable sur dix ans tout comme Total. En revanche, si l’on ajuste les prix des actions de ces groupes pétroliers avec une distribution de dividendes généralement attractive (environ 5% par an) l’écart demeure encore important.




    Le secteur pétrolier, de part le comportement des prix du brut, devrait par conséquent parvenir à surperformer les marchés actions. La demande en investissement des « majors » va favoriser le secteur de la recherche et servir de soutien aux résultats de ces groupes, pour la fin d’année 2012, et ceci malgré une situation macroéconomique plus que morose.




    Patrick Rejaunier
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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