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Une prospérité échangeable de l’économie mondiale

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  • Une prospérité échangeable de l’économie mondiale

    L’économie mondiale fait actuellement face à un défi majeur en matière de croissance. De nombreux pays développés tentent de relancer une croissance durable dans le contexte d’une économie mondiale au ralenti. Cependant, les difficultés ne sont pas les mêmes pour tous les pays. En particulier, les éléments échangeables et non échangeables diffèrent considérablement d’une économie à l’autre.
    Dans le secteur des biens non échangeables (qui représente 60 à 70% de l’économie dans les pays développés), comptent parmi les principaux freins à la croissance la faiblesse de la demande, comme aux États-Unis après la crise financière, et les obstacles structurels et concurrentiels à la productivité, comme au Japon. Dans le secteur des biens échangeables, la croissance dépend de la productivité d’un pays par rapport aux revenus et à la compétitivité. Au niveau mondial, il peut également exister une insuffisance de la demande du côté des biens échangeables.
    Les pays en voie de développement, dès lors qu’ils intègrent un mode de croissance rapide, génèrent une croissance grâce à un approfondissement du capital permis par l’investissement, ce qui en un sens rattrape les retards d’un sous-investissement passé. Et il est possible pour les pays développés de se retrouver à la traîne en n’investissant pas suffisamment, notamment dans le secteur public, et en recourant plutôt, pour favoriser la demande, à des mesures de moindre viabilité, alimentées par la dette. Ainsi, l’investissement constitue une composante légitime de la stratégie de relance de la croissance.
    Toutefois, l’investissement a ses limites, en raison de rendements marginaux en diminution. Bien souvent, ces limites ne sont pas contraignantes; cependant, une fois le recours à l’approfondissement du capital épuisé, le progrès technologique, qui rend les apports plus productifs en générant une valeur finale, constitue le moteur à long terme de la croissance.
    Le défi consiste à appliquer ces enseignements dans un monde caractérisé par l’interdépendance économique mondiale, des déséquilibres majeurs, ainsi qu’un aggravement des taux de croissance et des problèmes de chômage. Ce monde se caractérise par des économies connectées directement dans le secteur des biens échangeables de l’économie globale, et indirectement au travers des liens que constituent la demande et l’emploi entre les secteurs des biens échangeables et des biens non échangeables des différentes économies.
    À court terme, le secteur des biens non échangeables est par définition sujet aux contraintes de la demande domestique. Une insuffisance de la demande en matière de biens non échangeables limite inévitablement la croissance dans ce domaine de l’économie.
    L’État peut bien évidemment combler cet écart par un déficit actif (de préférence axé sur les investissements générateurs d’emploi qui favorisent la croissance future). Cependant, les pays développés sont, à des degrés divers, budgétairement contraints par une dette publique croissante et relativement élevée, en raison des déséquilibres budgétaires qui ont été dissimulés jusqu’à ce que les modèles défectueux de croissance s’effondrent pendant la crise de 2008.
    La question de la mesure dans laquelle ces pays sont budgétairement contraints demeure ouverte au débat. L’Italie et l’Espagne sont clairement entravées par l’absence de capitaux privés sur leur marché de la dette souveraine respectifs, les rendements croissants menaçant leur stabilité budgétaire ainsi que leurs programmes de réforme. Elles ont besoin du noyau de la zone euro et du Fonds monétaire international comme de prêteurs de dernier recours provisoires, jusqu’à ce qu’elles restaurent une crédibilité des mesures politiques et regagnent la confiance des investisseurs.
    Le marché de la dette souveraine américaine ne montre aucun signe similaire selon lequel il aurait atteint une limite. Cependant, il n’émane des marchés obligataires que peu de signaux d’alarme précoces, comme en témoigne la soudaine escalade des rendements en Italie et en Espagne, il y a un an.
    Les problèmes de croissance les plus complexes sont liés au pan échangeable de l’économie mondiale, dans lequel la demande globale totale – et la demande dérivée qui réside en de nombreux endroits de la chaîne logistique mondiale ou de la chaîne de valeur ajoutée – constitue l’objectif de la concurrence. La demande totale, de même que la croissance de celle-ci, ont leur importance, mais les parts de marché aussi. Compte tenu des modèles de croissance au sein des pays développés et des pays en voie de développement avant la crise, et de l’important choc négatif qui a suivi, il est très probable qu’il existe un déclin de la demande mondiale totale dans le domaine des biens échangeables, qui constitue un obstacle important à la croissance mondiale.
    Toutefois, pour les différentes économies, la productivité relative par rapport aux niveaux de revenus détermine la part de la demande mondiale totale accessible dans le domaine des biens échangeables. Contrairement au pan non échangeable de l’économie, la composante domestique de la demande mondiale échangeable ne constitue pas une contrainte absolue sur la croissance; ce qui n’est pas non plus le cas du taux de croissance de la demande mondiale échangeable, compte tenu de la possibilité de croissance des parts de marché.
    Bien évidemment, tout le monde ne peut accroître ses parts de marché au même moment. Heureusement, si les États augmentent leur productivité dans le but de booster la productivité relative et le potentiel de croissance dans le domaine des biens échangeables, cela augmentera les revenus et accélérera la croissance de la demande mondiale totale. Il semble y avoir là un jeu à somme nulle, mais ce n’est pas le cas.
    Lorsque les revenus sont en forte inadéquation avec les niveaux de productivité (ce qui s’est produit récemment), la relance de la croissance nécessite une redéfinition des termes de l’échange, ce qui peut s’effectuer au moyen de taux de change, qu’ils soient gérés ou définis par les marchés. Au sein de la zone euro, dans laquelle les pays rencontrant des difficultés de compétitivité ne disposent pas du mécanisme d’ajustement des taux de change, des réformes relatives aux obstacles à la croissance des revenus ainsi qu’à la stimulation de la productivité sont probablement nécessaires, comme cela a été le cas en Allemagne entre 2000 et 2006, et désormais dans plusieurs pays de l’Europe du Sud.
    Ce qui est vrai pour les pays en matière de biens échangeables se vérifie également pour les travailleurs, qui sont affectés de différentes manières par l’évolution des chaînes logistiques mondiales. L’intégration efficace des chaînes d’approvisionnement mondiales a créé des opportunités d’emploi dans les pays en développement et dans les secteurs à valeur ajoutée supérieure des pays développés. Elle a cependant également réduit les possibilités d’emploi pour un sous-ensemble de personnes à revenus moyens dans les secteurs échangeables des économies développées.


    De nombreux pays éprouvent des difficultés à adapter leur modèle de croissance aux nouveaux défis auxquels ils sont confrontés dans le contexte d’une économie mondiale au ralenti. Pour être efficaces et ciblées de manière appropriée, les mesures doivent comprendre un diagnostic précis du potentiel de croissance et des obstacles à celle-ci, à la fois dans le secteur des biens échangeables et dans le secteur des biens non échangeables. Se concentrer uniquement sur l’un (par exemple sur le problème de compétitivité dans le secteur des biens échangeables) au détriment de l’autre (comme un grave défaut de la demande en matière de biens non échangeables, ou une stagnation de la productivité absolue) ne sera pas suffisant.
    Trois piliers pour la croissance:L’économiste et lauréat du prix Nobel Robert Solow a démontré que la croissance reposait sur trois piliers: la population active, l’investissement de capitaux, et les progrès de la technologie. La population croissante de la jeunesse contribue à maintenir un équilibre budgétaire et à garantir l’équité entre les générations, mais elle n’accroît pas les revenus à elle seule. D’un autre côté, une croissance économique inférieure à la somme de la croissance de la population active, et la tendance du secteur technologique à réduire les effectifs, alimentent le chômage.
    L'ECONOMISTE MA PAR MICHAEL SPENCE

  • #2
    Moi, je trouve que les économistes sont des charlatans.

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    • #3
      Louny a dit:
      Moi, je trouve que les économistes sont des charlatans.
      Non Louny ! Pas vraiment à ce point !

      Mais, ils ont tous échoué.

      Toutes les solutions qu'ils proposent à la crise actuelle, c'est des fuites en avant. Jamais des solutions radicales.

      Alors que c'est tout le modèle économique actuel qui est à revoir !

      Commentaire


      • #4
        Non Louny ! Pas vraiment à ce point !

        Mais, ils ont tous échoué.

        Toutes les solutions qu'ils proposent à la crise actuelle, c'est des fuites en avant. Jamais des solutions radicales.

        Alors que c'est tout le modèle économique actuel qui est à revoir !
        Pour moi, il n'y a pas de solution. Je ne sais pas ce qu'ils cherchent mais certainement pas chercher une solution à la vie des gens.

        En plus, ils ne prévoient aucune crise ni rien et parlent toujours a posteriori.

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