L’onde de choc provoquée par l’enquête judiciaire ouverte sur ordre du roi du Maroc se poursuit. Bilan provisoire: 130 arrestations et suspensions.
Le chiffre est promis à l’augmentation, selon des sources concordantes. «Cette enquête a été décidée par le Roi, à la suite de plaintes de MRE ayant fait l’objet d’actes frauduleux de corruption et de harcèlement lors de leurs passages par plusieurs postes frontières du Royaume», indique un communiqué diffusé jeudi dernier par le Cabinet royal. Et c’est le Souverain lui-même qui suit le déroulement de cette affaire. A peine l’affaire a été rendue publique, quelques voix se réclamant de la défense des droits de l’Homme sont déjà montées au créneau pour «dénoncer le non-respect du principe de présomption d’innocence».
Pour le moment, les arrestations ont concerné des agents de la gendarmerie, de la police et de l’administration des douanes. Ces éléments relèvent pour l’essentiel des régions du Nord et de l’Oriental: Tanger-Med, port de Tanger-ville, Al Hoceima, Nador, Tétouan, Melilia ainsi que Larache. D’après le même communiqué, les mis en cause auraient fait l’objet de plusieurs plaintes.
Depuis, une enquête a été diligentée. De sources concordantes, la Police judiciaire a entamé ses investigations plusieurs mois déjà sur les agissements frauduleux d’agents de sécurité en postes de transit. Et la décision d’ouvrir d’autres enquêtes a été prise le jour de la célébration de la journée nationale des MRE.
C’est ce qui explique le fait que de nombreux suspects se sont présentés de leur libre arbitre aux autorités compétentes. Neuf policiers exerçant au poste frontalier de Bab Sebta se sont ainsi rendus à la wilaya de la Sûreté de Tétouan. De même, 27 gendarmes affectés à Tanger-Med, au port de Tanger-ville et à l’aéroport Ibn Batouta ont regagné samedi dernier la Direction régionale de la gendarmerie du Nord pour signer les décisions de leur suspension. Par ailleurs, 24 autres policiers ont été «invités» à se mettre à la disposition de la Direction générale de la Sûreté nationale. Fait marquant, le chef de sécurité de Bab Sebta ayant le grade de contrôleur général a été suspendu alors que de nombreuses sources le créditent «d’une probité exemplaire». Seule sa responsabilité audit poste lui aurait coûté le désagrément, est-il avancé.
Près de la majorité des interpellations enregistrées jusqu’à présent ont été effectuées aux postes de transit de Nador: 50 dont 20 gendarmes et 30 agents répartis entre policiers et douaniers. Le reste (soit 80) est réparti entre les autres villes où se déroulent encore les enquêtes.
A. G.
l'economiste
Le chiffre est promis à l’augmentation, selon des sources concordantes. «Cette enquête a été décidée par le Roi, à la suite de plaintes de MRE ayant fait l’objet d’actes frauduleux de corruption et de harcèlement lors de leurs passages par plusieurs postes frontières du Royaume», indique un communiqué diffusé jeudi dernier par le Cabinet royal. Et c’est le Souverain lui-même qui suit le déroulement de cette affaire. A peine l’affaire a été rendue publique, quelques voix se réclamant de la défense des droits de l’Homme sont déjà montées au créneau pour «dénoncer le non-respect du principe de présomption d’innocence».
Pour le moment, les arrestations ont concerné des agents de la gendarmerie, de la police et de l’administration des douanes. Ces éléments relèvent pour l’essentiel des régions du Nord et de l’Oriental: Tanger-Med, port de Tanger-ville, Al Hoceima, Nador, Tétouan, Melilia ainsi que Larache. D’après le même communiqué, les mis en cause auraient fait l’objet de plusieurs plaintes.
Depuis, une enquête a été diligentée. De sources concordantes, la Police judiciaire a entamé ses investigations plusieurs mois déjà sur les agissements frauduleux d’agents de sécurité en postes de transit. Et la décision d’ouvrir d’autres enquêtes a été prise le jour de la célébration de la journée nationale des MRE.
C’est ce qui explique le fait que de nombreux suspects se sont présentés de leur libre arbitre aux autorités compétentes. Neuf policiers exerçant au poste frontalier de Bab Sebta se sont ainsi rendus à la wilaya de la Sûreté de Tétouan. De même, 27 gendarmes affectés à Tanger-Med, au port de Tanger-ville et à l’aéroport Ibn Batouta ont regagné samedi dernier la Direction régionale de la gendarmerie du Nord pour signer les décisions de leur suspension. Par ailleurs, 24 autres policiers ont été «invités» à se mettre à la disposition de la Direction générale de la Sûreté nationale. Fait marquant, le chef de sécurité de Bab Sebta ayant le grade de contrôleur général a été suspendu alors que de nombreuses sources le créditent «d’une probité exemplaire». Seule sa responsabilité audit poste lui aurait coûté le désagrément, est-il avancé.
Près de la majorité des interpellations enregistrées jusqu’à présent ont été effectuées aux postes de transit de Nador: 50 dont 20 gendarmes et 30 agents répartis entre policiers et douaniers. Le reste (soit 80) est réparti entre les autres villes où se déroulent encore les enquêtes.
A. G.
l'economiste
Commentaire