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Le village Taghzout, dans la commune d’Illiltene, daïra d’Iferhounen, à 60 kilomètres au sud est de TizI ouzou, est paré de ses plus beaux atours pour une fête grandiose à l’occasion de la deuxième édition du festival de la culture amazighe qu’abrite cette localité.
La population, et particulièrement les jeunes de cette bourgade, sont mobilisés comme un seul homme pour la réussite de cette manifestation qui a suscité un engouement remarquable dans la région. Les membres de l’association culturelle Taghzout, qui affichent un dévouement exemplaire, ont mis sur pied un programme alléchant pour donner à l’événement un cachet particulier.
Ce festival dont le coup de starter a été donné dimanche, continue de drainer des foules chaque soir. L’illustre comédien de la série Akham N’Dda Meziane (La maison de Dda Meziane) que diffuse la chaine de la télévision 4, d’expression amazigh, durant le mois sacré, a ouvert le bal par un monologue intitulé « le dernier homme ».
Cette soirée a donnée de tonus au festival qui se poursuit avec un programme d’animation pour permettre à l’assistance qui converge, chaque soir, à la placette du centre du village, de passer des moments de joie et de divertissement. Dda Meziane a, en effet, faire rire le public à Taghzout où nombreux, les jeunes surtout, sont ceux qui n’ont pas raté l’occasion de garder un souvenir avec cet artiste, devenu la véritable coqueluche des férus du théâtre, notamment en Kabylie.
Toujours, durant la soirée d’ouverture, les jeunes comédiens de la coopérative théâtrale du village Tizi Guefres ont subjugué l’assistance à travers une pièce jouée, à l’art et à la manière. Les éléments de cette troupe sont vraiment surdoués. Ils sont, d’ailleurs, dotés d’un talent incontestable.
« Nous essayons toujours d’enrichir notre programme. D’ailleurs, durant cette édition, il y a beaucoup de nouveautés par rapport à celle de l’année dernière. L’organisation de cet événement est rendu possible grâce, surtout, à l’apport du comité de village et nos émigrés en France. Je tiens aussi à souligner la collaboration de l’APC d’Illiltene, de la direction de la culture et du théâtre régional Kateb Yacine de Tizi Ouzou . Je tiens à remercier également Aigle Azur, Akbou Auto et l’imprimerie Azur pour leur soutien dans l’organisation de cette manifestation », nous dira Mouloud Ichalalene, président de l’association culturel Taghzout.
Des soirées de rire et d’humour se poursuivent jusqu’à la clôture de ce festival. Lundi, d’ailleurs, la troupe Imzourage venue de Takerbouste, dans la wilaya de Bouira, a épaté le public par la présentation d’une pièce qui relate les problèmes dont se morfondent les jeunes algeriens.
Il s’agit de l’histoire d’un diplômé, sans emploi, qui, par la force des choses, se trouve contrains de pratiquer la sorcellerie en guise de son gagne pain. Les comédiens veulent, sans doute, à travers cette pièce décrire, via l’art des planche, la situation de la jeunesse qui finit, faute d’occupation, par sombrer dans les multiples relents de l’oisiveté.
La troupe Awal venue d’Akbou, dans la wilaya de Bejaia connu beaucoup plus par la série « Lewhama » a crée une ambiance remarquable au village. Par ailleurs, le programme de la deuxième édition du festival de la culture amazigh qu’abrite Taghzout ne se limite pas à ce stade puisque une présentation d’un mariage Kabyle figure aussi au menu de cet événement.
« Nous organisons une présentation de la cérémonie de mariage traditionnel en Kabylie. Nous voulons encourager la recherche dans la langue amazighe et l’écriture de Tfinagh. Notre souci consiste également à préserver la langue et les coutumes berbères. Un atelier d’écriture en Tifinagh a été également mis en place », ajoute le président de ladite association qui précise aussi qu’une campagne de circoncision y sera organisée. Notons, enfin, qu’une exposition de poterie, de bijoux et de la robe kabyle a été mise en place par les organisateurs.
Cette activité a drainé beaucoup de visiteurs venus même de l’extérieur de la commune. Le festival de la culture amazighe sera clôturé, ce jeudi, 16 aout, avec à la clef, un grand gala artistique.
Hafid Azzouzi
El Watan 16/08/12
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