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ALGERIE: L’épargne des ménages estimée à 2 000 milliards DA. (27 milliards de dollars)

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  • ALGERIE: L’épargne des ménages estimée à 2 000 milliards DA. (27 milliards de dollars)

    Entre la hausse du niveau de l’épargne des ménages et l’augmentation de l’indice des prix à la consommation, il y a certes une corrélation à relever.

    En effet, faute de marchés financiers performants capables de drainer et canaliser cette épargne, cet argent s’oriente d’office vers la consommation, contribuant ainsi à la hausse de son niveau, voire même à celle de l’indice à la consommation des ménages.

    Pour Lies Kerrar, président du cabinet d’expertise financière Humilis Finances, «comme cette épargne ne trouve pas où se placer, elle se dirige entre autres vers l’immobilier et crée un niveau d’inflation du foncier et des actifs immobiliers. Cette inflation de l’immobilier alimente naturellement l’inflation générale.

    C’est pour cela que le développement de nos marchés financiers ne peut plus attendre». En termes plus simples, s’il est vrai que l’augmentation du niveau de l’épargne est en soi un indicateur économique positif, il est tout de même semblable à une arme à double tranchant lorsque cette épargne ne trouve pas un canal approprié pour son bon usage. C’est ainsi que cet indicateur positif se transforme en élément toxique pour l’économie à travers l’inflation que cela suscite.

    Selon les dernières statistiques fournies au sujet de l’épargne des ménages, il est indiqué que celle-ci est estimée à 27 milliards de dollars, dont 40% détenus par Caisse Nationale d'Epargne et de Prévoyance-Banque (CNEP). Cela est équivaut à 2 000 milliards de dinars. Cette somme est importante, il est utile de le souligner, et témoigne bon gré mal gré d’une thésaurisation acceptable de l’argent des ménages.

    «L’Algérien, face à la faiblesse des rendements à court terme, préfère investir sur les moyen et long termes en acquérant un logement.» Cette explication est signée par le ministre des Finances, Karim Djoudi.

    Ce taux d’épargne annoncé officiellement par les compétences concernées témoigne de la consolidation du ratio de solvabilité des banques, mais aussi des thèses selon lesquelles aucune crainte ne pèse sur l’argent des ménages, en dépit d’une inflation galopante et d’une consommation plus que jamais en évolution.

    Directeur conseiller à la Banque d’Algérie, Djamel Benbelkacem a justement affirmé récemment que «ces craintes sur l’épargne des ménages ne sont absolument pas justifiées. Elles n’ont pas lieu d’être dans le cas du système bancaire algérien».

    Parallèlement à l’évolution du taux de l’épargne, l’augmentation annuelle de l’Indice des prix à la consommation était estimée à 9,3% par l’Office national des statistiques (ONS) dans sa dernière note de conjoncture. Les craintes d’une corrélation dangereuse entre les deux indicateurs sont cette fois-ci justifiables : l’épargne alimente l’inflation par le fait qu’elle est injectée dans des actifs contribuant à une poussée inflationniste.


    S: L'eco-news. 16.08.2012
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