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Libor : il est «urgent» de mieux superviser les banques

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  • Libor : il est «urgent» de mieux superviser les banques

    Les banques doivent être mieux supervisées «si l'on veut restaurer la confiance du marché et de la population», a martelé le président de la commission des Finances de la Chambre des communes britannique.

    Le scandale du Libor révèle le manque terrible d'éthique et de responsabilité de certaines grandes banques internationales. Il soulève aussi des lacunes graves dans la supervision financière mondiale. Comment des banques ont-elles eu la possiblité de s'entendre pour manipuler des taux dont l'impact sur l'économie réelle est si important? «La manipulation n'a été décelée ni par la FSA (l'Autorité britannique des marchés financiers, ndlr) ni par la Banque d'Angleterre (BoE). Cela ne va pas», s'étonne encore le président de la commission des Finances de la Chambre des communes britannique. Cet homme, qui a notamment auditionné Bob Diamond, quand il a été éjecté de son poste de directeur général de Barclays fin juin, a appelé ce samedi à «des améliorations urgentes dans la façon dont sont dirigées les banques et dont elles sont réglementées est nécessaire si l'on veut restaurer la confiance du marché et de la population».

    «La commission a appelé à agir dans certains domaines dont l'augmentation des amendes pour les groupes qui ne coopèrent pas avec les régulateurs, le besoin d'examiner les lacunes du droit pénal et (la nécessité) d'un cadre de gouvernance bien plus solide à la Banque d'Angleterre», qu'il a blanchi des soupçons de complicité de la manipulation. «La manipulation n'a été décelée ni par la FSA (l'Autorité britannique des marchés financiers, ndlr) ni par la Banque d'Angleterre (BoE). Cela ne va pas.» Des constats et des propositions qui sont aussi valables pour tout autre pays.

    Parmi les vastes chantiers qu'ont ouvert ces révélations, la réforme du Libor. Pas question de les remettre en cause, tant ils sont omniprésents dans la finance mondiale. En Angleterre, le régulateur (FSA) doit livrer dans les prochaines semaines des recommandations. Le gouvernement britannique souhaite légiférer à la fin de l'année.

    Des sanctions lourdes pour une fraude organisée

    La manipulation du Libor n'a pas eu de conséquences directement visibles, ni a priori catastrophiques, sur le quotidien des consommateurs et des entreprises. Le scandale a révélé que quelques grandes banques de renommée internationale ont manipulé ces taux Libor, qui sont ensuite utilisés par les banques du monde entier lorsqu'elles proposent des crédits à leurs clients. En réalité, plus de 350.000 milliards de dollars par an sont prêtés sur la base de ces taux, soit cinq fois le PIB mondial annuel.

    Si la triche s'est opérée sur quelques centièmes de pourcent, elle a eu lieu, selon les enquêtes, des milliers de fois sur les quatre années (de 2005 à 2009) ciblées par les enquêtes. Soit des milliers de jours, puisque ces taux Libor sont fixés chaque jour à Londres. Autant dire que cette affaire, massive et mondiale, assomme la planète finance, déjà sous le coup d'une réputation au tapis avec les crises et scandales qui se sont succédées ces dernières années.

    Face au Liborgate, les régulateurs comptent frapper fort. Ainsi, sept banques (les américaines JP Morgan et Citigroup, les britanniques Barclays, HSBC et RBS, l'allemande Deutsche Bank et la suisse UBS) viennent d'être assignées à comparaître par l'État de New-York et du Connecticut. La pression monte pour ces banques, et quelques autres qui font aussi partie des panels de banques qui fixent les taux Libor, Euribor (équivalent du Libor au niveau européen) et Tibor (équivalent au Japon). Comme la Bank of Tokyo, Crédit Suisse, Bank of America, BNP Paribas, Crédit Agricole ou encore la Société Générale. Et de manière répétée, la menace de sanctions pénales -y compris la prison- est brandie contre ceux qui ont failli à leur devoir moral et à leurs responsabilités.

    source: lefigaro.fr
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