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18 ans dans des chalets en amiante !

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  • 18 ans dans des chalets en amiante !

    Plus de 150 familles du village Oued Lekhal, situé à une dizaine de kilomètres au nord du chef-lieu de la commune d’Aïn Bessam, vivent dans des conditions pénibles et attendent toujours d’être relogés dans des logements décents, après 18 ans passées dans des chalets construits en amiante.


    «Nous n’en comprenons pas les raisons, nous avons été exclus du programme de résorption de l’habitat précaire (RHP), pourtant une importante partie des logements construits à Aïn Bessam est réservé à ce programme », disent des villageois à propos de la situation qu’ils endurent.Plusieurs familles, qui nous invitaient à visiter leurs demeures, ont évoqué de nombreux cas de citoyens atteints d’allergies et autres maladies respiratoires, causées par l’amiante utilisée dans la construction des chalets.

    « La région est sérieusement affectée par les glissements de terrain après les fortes chutes de pluies et de neige de l’hiver dernier, surtout en contrebas de la cité où d’importantes fissures ont été provoquées sur les murs et les toitures des maisons », ajoute un habitant qui ne manquera pas de montrer les couches d’amiante qui ont fait leur apparition et dont les poussières envahissent les chambres. « Nous avons toujours vécu dans la crainte d’être atteints par des maladies respiratoires », s’écrie notre interlocuteur.


    Pour l’histoire, ces chalets, construits au début des années quatre-vingt-dix pour abriter les ouvriers de l’entreprise espagnole chargée des travaux de réalisation du barrage d’Oued Lekhal, et où des familles sinistrées ont été provisoirement recasées, pour une période transitoire ne devant pas excéder les 5 ans, ont largement dépassé leur durée de vie.


    En plus des conditions déplorables et la toiture d’amiante, le site reposant sur un terrain glissant ne cesse de connaître une dégradation continue. D’ailleurs, plusieurs familles habitant la partie inférieure ont déménagé vers d’autres lieux plus sûrs. Cependant, plus de 150 chalets, dont certains abritent plus d’une famille avec des enfants et des asthmatiques, sont toujours fonctionnels.

    Par la dépêche de kabylie.
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