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L’Algérie, l’exception au printemps arabe ?

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  • L’Algérie, l’exception au printemps arabe ?

    Après la Tunisie, l’Egypte, le Yémen, la Libye, et récemment la Syrie dont le régime est condamné (le Maroc en voie, en principe, vers la monarchie constitutionnelle) et certainement bon nombre d’autres pays arabes et africains qui suivront, annoncent des réformes pour une transition qui sera de longue durée. La transition démocratique tenant compte des anthropologies culturelles, n’existant pas de modèle universel, sera-t-elle effective ou avortée, tout dépendant des rapports de forces internes et externes ? Dans une interview à l’hebdomadaire français L’Express en janvier 2009 et une contribution parue dans le magazine internationale les Afriques en juin 2011 (1) début 2011, j’avais posé cette question stratégique : "le pouvoir algérien versant dans l’attentisme serait-il alors le seul pays en Afrique du Nord à faire l’exception ?" Afin d’éviter des remous sociaux de court terme, des instructions ont été données depuis des mois par le gouvernement algérien pour que les organismes chargés de l’investissement et de l’emploi agréent un maximum de projets avec de nombreux avantages financiers et fiscaux, tout en demandant à des administrations et entreprises publiques déjà en sureffectifs de recruter. Or, il convient de se demander si ces instructions s’insèrent dans une vision globale du développement du pays, s’ils concernent des segments porteurs de croissance durable ou s’ils ne s’assimilent pas à un replâtrage pour calmer le front social.
    Cette injection massive de monnaie sans contreparties productives est une des causes essentielles du retour de l’inflation fin 2011/2012 et certainement son accélération en 2013, entraînant le pays dans une spirale de hausse de prix. Dans ce scénario, la hausse des taux d’intérêts bancaires sera inévitable, ce qui freinerait l’investissement et la détérioration du pouvoir d’achat des Algériens. Dans ce cadre, il convient de se demander si ces jeunes promoteurs ont la qualification et surtout l’expérience nécessaire pour manager les projets. Le risque n’est-il pas d’assister à un gaspillage des ressources financières, en fait de la rente des hydrocarbures et, à terme, au recours au Trésor à l’instar de l’assainissement des entreprises publiques qui ont coûté plus de 50 milliards de dollars entre 1971 et 2012 ? Ne fonce-t-on pas tout droit vers une nouvelle recapitalisation des banques ? La trajectoire raisonnable, en attendant une véritable relance des segments hors hydrocarbures, n’aurait-elle pas été l’investissement dans l’acquisition du savoir-faire ? Quelle est la contribution à la valeur ajoutée réelle du pays dans les projets réalisés ? Enfin, ces projet et ceux réalisés s’insèrent-ils dans le cadre des valeurs internationales dans la mesure où, avec la mondialisation et malgré la crise, nous sommes dans une économie ouverte du fait des engagements internationaux de l’Algérie ?
    Concernant l’aspect macro-économique global, il existe une loi universelle : le taux d’emploi est fonction du taux de croissance et des structures des taux de productivité relevant d’entreprises compétitives, et l’on ne crée pas des emplois par des décisions administratives. Le taux de chômage officiel de 11% est fortement biaisé incluant les sureffectifs, tant des administrations que des entreprises publiques, des emplois temporaires fictifs (cinq mois non créateur de valeur ajoutée comme par exemple pour faire et refaire des trottoirs) et les emplois dans la sphère informelle. En réalité il est supérieur à 20% et certaines wilayas déshéritées connaissant des taux de chômage réel de plus de 40%. Paradoxalement, du fait de l’allocation sectorielle d’investissement via la dépense publique, fortement biaisée car privilégiant les emplois à très faibles qualifications comme le BTPH (70% de la dépense publique), les diplômés ont plus de chance d’être chômeurs expliquant le faible taux de croissance et l’exode des cerveaux. Que deviendront les 1,5 million d’étudiants sortis des universités en 2015 et les plus de 2 millions à l’horizon 2020 ? Dès lors se pose cette question stratégique : ce dépérissement du tissu productif en Algérie n’explique-t-il pas que le taux de croissance n’est pas proportionnel à la dépense publique, soit 200 milliards de dollars entre 2004 et 2009, et 286 milliards entre 2010 et 2014 dont 130 de restes à réaliser des projets non terminés entre 2004/2009 (surcoûts dus à la mauvaise gestion et la corruption) ?
    La majorité des observateurs nationaux et internationaux convergent vers ce constat : la réforme globale en Algérie, (l’Etat de droit, l’indépendance de la justice, l’instauration de l’économie de marché concurrentielle, et la démocratisation), souvent annoncée comme source de croissance durable, est en panne avec un statu quo intolérable et suicidaire. Les banques, lieu de distribution de la rente, continuent de fonctionner comme des guichets administratifs. La bureaucratie et son produit la sphère informelle domine la société. La facture alimentaire est élevée, malgré le fameux programme agricole (PNDA). Comme conséquence, nous assistons à la chute vertigineuse du dinar sur le marché parallèle qui est l’un des aspects de ce retour à l’inflation accentuant la concentration, du revenu national au profit d’une minorité rentière, cristallisant le mécontentement du fait d’une profonde injustice sociale. Au vu de la forte démobilisation populaire, du divorce croissant Etat-citoyens des tensions sociales qui deviennent de plus en plus criardes, spontanées non organisées que l’on essaie de calmer par du saupoudrage de distribution de la rente directement ou indirectement via des subventions généralisées, sans de profondes réformes structurelles, se fondant sur un dialogue serein s’attaquant au blocage réel du fonctionnement réel de la société algérienne, loin des replâtrages juridiques, comme cela a été tenté, en vain, par les anciens régimes, je doute avec de nombreux observateurs et experts nationaux et internationaux que l’Algérie soit l’exception du printemps arabe.
    Invoquer les années sanglantes entre 1990/2000, véritable guerre civile avec, selon les officiels 200.000 morts, sans compter le nombre aussi important de blessés et des dégâts matériels de plusieurs milliards de dollars, ne tient pas la route du fait que la nature du système rentier n’a pas changé d’un iota. On ne peut donc parler de printemps arabe en Algérie : sur le plan politique nous avons toujours le monopole du parti FLN éclaté avec son petit-fils le RND et d’autres micros partis, et sur le plan économique c’est toujours le syndrome hollandais, après 50 années d’indépendance politique, avec 98% d’exportation d’hydrocarbures et important 70/75% des besoins des ménages et des entreprises publiques et privées, (83% du tissu économique selon l’enquête de l’ONS de 2012, étant constitué de petits commerces/services) paradoxalement pour un pays doté en hydrocarbures important du gasoil, de l’essence et connaissant des tensions perpétuelles au niveau de la consommation électrique.(1).
    Le dernier rapport des observateurs européens consacré aux élections du 10 mai 2012, je cite : "Le désintérêt de la majorité de la population algérienne pour ces élections". Méditons attentivement cette sentence pleine de sagesse d’un grand diplomate algérien qui a été consacré à l’international, pas au niveau interne à l’instar de bon nombre de cadres et intellectuels algériens marginalisés, Lakhdar Brahimi, je le cite : "Notre génération a fait son temps. Le changement profond dans les régimes arabes, sans exception, est inéluctable. Vouloir perpétuer par certains régimes le statu quo en étouffant ne peut mener qu’à la violence qui pendra des formes différentes selon le pays". Le rôle des intellectuels algériens, non pas les organiques qui caressent du poil le pouvoir pour avoir une rente,et des véritables patriotes est d’attitrer l’attention sur les dérives possibles et comme solution la nécessaire mutation systémique. Car la situation actuelle du statu quo, en étouffant les libertés, sous le couvert d’une multitude de micro partis et d’organisations dites de la société civile, déconnectés des réalités et des populations, souvent appendice de l’administration, vivant du transfert de la rente des hydrocarbures, est intenable. Espérons, pour notre pays et bien d’autres, une prise de conscience de ceux qui les gouvernent, pour éviter à leur peuple cette violence. Saluons la sagesse des dirigeants sénégalais et la maturité de leur peuple pour avoir réalisé une transition politique pacifique, un exemple pour l’Afrique.
    Dr Abderrahmane Mebtoul, professeur des Universités Expert International en management stratégique
    le matin dz

  • #2
    ben non l'Algerie ..a commencer son printemps en Octobre 1988..

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    • #3
      salam
      hna rana f l'été arabe
      Présence d'esprit est courage

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      • #4
        @haddou,

        Ton texte est illisible car il n'est pas du tout aéré. Essaie de sauter des lignes à chaque paragraphe car sinon ça fait un gros bloc difficile à lire, surtout vu la longueur de cet article.

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        • #5
          Je trouve cet article d'une nullité indigne d'un :
          professeur des Universités Expert International en management stratégique
          et ancien ministre chargé de la privatisation (durant ces mêmes années 90).

          Un étudiant de 1° année de Master ferait mieux que cela.

          Commentaire


          • #6
            Analyse très complexe de ce journaliste quand l’équation est simple
            un peuple heureux bien nourrit et sans oppression de l’état ne fais pas
            de révolution.

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            • #7
              un peuple heureux bien nourrit et sans oppression de l’état ne fais pas
              de révolution.
              Reste plus qu'a le marquer au fer rouge comme font les cow-boy à leur bétail et désigner le futur propriétaire héritier!
              "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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              • #8
                Le printemps berbère

                ben non l'Algerie ..a commencer son printemps en Octobre 1988..
                et c’était en 1980

                Commentaire


                • #9
                  Je trouve cet article d'une nullité indigne d'un :
                  Citation:
                  professeur des Universités Expert International en management stratégique
                  et ancien ministre chargé de la privatisation (durant ces mêmes années 90).

                  C'est la définition même du mot 'indigne' en Algérie qu'il faudrait revoir .......

                  Un étudiant de 1° année de Master ferait mieux que cela.
                  pourquoi maste ........ Un élevé de CM1 suffit ....... Il lui suffira de dire : tout vas bien .....'
                  " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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                  • #10
                    Reaction

                    Bonjour a tout le monde

                    par de l'entrmise de cet article que j'ai poste,je m'attendais de nous amis algeriens a eclairer notre lanterne par des arguments qui confirmeent ou infirment les propos de cet economiste ,et non des jugements de valeur sur la personne ,qui restent subjectives
                    je ne doute pas qu'il y a des elements sur fa qui peuvent nous apporter de precieux commentaires pour faire avancer le debat
                    j'ai le sentiment,et j'espere que je me trompe ,que tout article qui porte un jugement de critique a l'economie algerienne est combattue avec vehemence et alume une reaction de rejet,sans apporter des reponses,ce qui laisse toujours le sujet ouvert

                    l'ecomie algerienne a change de cape ,passant d'un systeme dirigiste a autre pre-capitaliste ,c'est un cas interessant qui pourrait nous renseigner sur le degre de reussite ,et,les problemes rencontres ?
                    J'espere que le message est clair et sans rancune
                    Dernière modification par haddou, 22 août 2012, 08h59. Motif: NOU

                    Commentaire


                    • #11
                      Bonjour a tout le monde

                      par de l'entrmise de cet article que j'ai poste,je m'attendais de nous amis algeriens a eclairer notre lanterne par des arguments qui confirmeent ou infirment les propos de cet economiste ,et non des jugements de valeur sur la personne ,qui restent subjectives
                      je ne doute pas qu'il y a des elements sur fa qui peuvent nous apporter de precieux commentaires pour faire avancer le debat
                      j'ai le sentiment,et j'espere que je me trompe ,que tout article qui porte un jugement de critique a l'economie algerienne est combattue avec vehemence et alume une reaction de rejet,sans apporter des reponses,ce qui laisse toujours le sujet ouvert

                      l'ecomie algerienne a change de cape ,passant d'un systeme dirigiste a autre pre-capitaliste ,c'est un cas interessant qui pourrait nou renseigner sur le degre de reussite ,et,les problemes rencontres ?
                      J'espere que le message est clair et sans rancune

                      Le seul argument qu'il vont sortir est que l'Algérie n'a plus de dettes extérieure , et que c'est la panacée .......... Surtout en ces temps de crise ou d'autres pays s'endettent .
                      " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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                      • #12
                        Il n'ya pas un seul pays arabe qui a vécu ce qu'a vécu l'Algerie, la révolution ne `s'est pas arrété depuis 62, la révolte chez les algeriens est une nature. La différence avec les autres pays arabes est que c'est leur première éxperience d'envergure depuis 1948, d'abord ils ne s'attendaient pas á ce bouleversement ensuite pour que ca donne des résultats en matiere de developpement de la société, il leur faudra pas moins de 25 ans. En Algerie , on est arrivé á la conclusion que c'est surtout les mentalités qu'il faut changer avant de penser á réformer l'Etat.
                        Nos multiples experiences de la violence nous ont persuadé qu'aucune révolution ne peut réussir sans un changement radical des mentalités et des mécanismes de fonctionnement de la société.
                        Encore une fois se confirme que l'Algerie est une spécificité dans le monde arabe d'autant plus que nous ommes le peuple qui a le plus souffert de la violence au point qu'elle devienne une normalité dans nos rapports 10 ans aprés la décennie noire.

                        Commentaire


                        • #13
                          et c’était en 1980

                          non en 1988..

                          Commentaire


                          • #14
                            Aggour

                            j' apprecie votre analyse qui donne un debut d"explication fort interressante sur les enjeux de developpement, qui est sociatale pour un changement economique ,qui demande a se debarrasser des anciens reflexes tout etatique

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                            • #15
                              il faut surtout des gens compétents aux bons postes..le reste viendra tous seul..

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