Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Panique aux villages Mzarir et Tikboucht

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Panique aux villages Mzarir et Tikboucht

    Le feuilleton de l’été relatif aux feux de forêt, n’est pas prêt de finir. Pendant toute la semaine, alors que les gens s’affairaient sur les derniers préparatifs des fêtes de l’Aïd et la fin du Ramadan, les incendies de forêt poursuivaient leur quête dévastatrice sur tout ce qui est vert au niveau de nos contrées sauvages.


    A Saharidj, commune située à 50 kilomètres à l’est de Bouira, dans la daïra de M’chédallah, le feu qui s’est déclaré mardi dernier, continuait durant les deux jours de l’Aïd à consumer les derniers carrés de la cédraie millénaire du site touristique Tala Rana, situé sur les hauteurs du Djurdjura, et à quelques centaines de mètres du sommet de Lalla Khadidja. Pendant plus de quatre jours, des centaines de cèdres millénaires et autres espèces endémiques ont été ravagés par le feu, alors que les singes magot qui y habitaient ainsi que les autres animaux sauvages tels que l’hyène rayée et autres aigles royaux, ont été aperçus par les citoyens dans les plaines, fuyant la fournaise qui sévissait dans leurs repaires naturels.

    Par ailleurs, et suite à ces feux de forêt, le village Mzarir situé en contrebas du site Tala Rana et de la RN30 où la circulation a été interrompue, s’est retrouvé dans une situation très dangereuse puisque, selon des spécialistes, les roches qui sont à la merci des feux pendant la journée avec des températures très élevées, risquent à la nuit tombée et les températures qui chutent jusqu’à zéro degré sur ces hauteurs du Djurdjura, à plus de 2000 mètres d’altitude, à tout moment l’éclatement et leur dévalement sur le village. De fait, plusieurs citoyens qui possèdent des habitations dans les communes de M’chédallah ou Saharidj, dans la plaine, ont déserté les lieux, alors que les autres familles qui n’en possèdent pas, vivent sur le qui-vive, ne sachant plus quoi faire.

    Signalons également qu’un vent de panique a secoué le village Tikboucht dans la commune de Haizer, à 10 kilomètres à l’est de Bouira, le jour de l’Aïd. Un incendie qui ravageait depuis plusieurs jours la forêt d’Ighil Oumenchar, s’est propagé dans la soirée de l’Aïd pour atteindre les abords de ce village où des dizaines de sapeurs-pompiers étaient stationnées avec leurs camions pour parer à toute menace.

    Rappelons que depuis le début de l’été, la wilaya de Bouira a enregistré plus de 100 foyers d’incendies qui ont ravagé plus de 2 200 hectares, selon un bilan non officiel avancé par les responsables des forêts. Une véritable catastrophe naturelle dont on n’arrive pas encore à mesurer les conséquences sur l’avenir immédiat de notre climat. Des centaines d’espèces endémiques, tant faunistiques que floristiques, viennent de périr dont certaines le sont sûrement pour toujours.


    Le Soir.
Chargement...
X