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Incendies, accidents, vols et Cie…Circulez, il n’y a rien à voir !

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  • Incendies, accidents, vols et Cie…Circulez, il n’y a rien à voir !

    Chréa, Yakourène, Collo… les plus beaux massifs forestiers du pays brûlent. Mais aussi Bouira, Bousfer, etc.
    Le 14 août, le directeur général des forêts (DGF) annonçait : “Les feux de forêt ont ravagé près de 20 000 hectares.” “Nous considérons que ce bilan est normal, le qualifier de catastrophique n’est pas d’actualité”, ajoutait-il.

    Circulez, il n’y a rien à voir !

    20 000 hectares de forêt brûlés, ce n’est pas une catastrophe, parce que les forêts se régénèrent et que l’Algérie reboise cinquante-cinq à soixante hectares par an, expliquait le responsable.

    Deux semaines plus tôt, le responsable de la communication auprès de la Protection civile parlait de 76 558 hectares détruits par les feux aux mois de juin et juillet, déjà !

    L’incapacité nationale chronique à juguler des calamités prévisibles ne concerne pas le seul fléau des incendies de surfaces boisées ou cultivées.

    La vulnérabilité du patrimoine face aux aléas de la nature et aux agissements criminels est patente.

    La route offre une autre illustration du paradoxe sécuritaire algérien : les annonces successives de “plans”, de mesures et de déploiement de personnels n’empêchent pas les bilans meurtriers de la circulation routière d’aller en s’aggravant. Plus le pays se dote de structures, de moyens et de personnels destinés à la sécurité des biens et des personnes, plus cette espèce de précarité grandissante pèse sur eux.

    Dans un pays où la sécurité, au sens large, constitue, pour l’État comme pour le secteur économique, l’activité la plus florissante, l’actualité nous fournit d’étranges preuves d’un dilettantisme sécuritaire alarmant : des bureaux des douanes cambriolés, les locaux de stockage de la Banque d’Algérie qui brûlent, des malfaiteurs qui aménagent un “atelier” à l’intérieur de la plate-forme pétrochimique de Skikda pour “conditionner” les matériaux volés dans le même complexe !

    Nul besoin de rappeler les faits de prévarication et de cotation qui éprouvent le pays ou l’absence de politique de développement qui hypothèque son avenir, ces simples faits témoignent de ce que le pays se retrouve dans une espèce d’état d’abandon. Pourtant, tant d’intérêts se conçoivent et s’entretiennent à l’ombre de la fonction de protection du patrimoine national.

    En plus de donner prétexte à l’inflation budgétaire de certains postes, ils constituent un bon motif au développement d’une sous-traitance pléthorique de l’activité de sécurité. Partout, des fiers à bras en uniforme, en complet veston et en goguette exhibent leurs pouvoirs d’intervenir, d’interdire, de verrouiller. Et pourtant, le matériel et la matière brûlent, ici, et disparaissent là-bas.

    Du temps des “Sociétés nationales”, et au-delà du modèle économique dans lequel le pays s’était alors fourvoyé, le patriotisme économique avait encore un sens : l’intégrité du potentiel économique était presque sacrée.


    Aujourd’hui, il est un tel contraste entre “l’effort” ostensible de surveillance et la “perméabilité” des dispositifs qu’on peut se demander si l’investissement n’a pas eu l’effet inverse de celui escompté : la débauche de moyens a fini par dispenser les agents et leurs responsables du devoir de vigilance.

    À moins que la tendance à la déresponsabilisation ait atteint un point tel qu’elle met gravement en danger le potentiel naturel, économique et humain du pays.

    Par : Mustapha Hammouche, Liberté.

  • #2
    Dans ces chiffres communiqués, je penses que le journaliste mélange entre la surface des incendies des terres boisées ou cultivées, et le total des terres (boisées ou pas).

    Néanmoins, le directeur général des forêts ne doit plus se voiler la face et fuir ses responsabilités !

    Cette année, les incendies a été une véritable calamité dans toutes les régions d'Algérie. La météo aidante certes, mais surtout surtout, un manque cruel de travail de préparation en amont, pendant, et après ces catastrophes.

    Le budget de l'état est colossal, les moyens humains sont là, il n'y a que de véritables managers qui manquent.

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