La société marocaine est-elle disposée à accepter des relations sexuelles hors mariage ?
La Vie éco : La société marocaine est-elle disposée à accepter des relations sexuelles hors mariage ?
Selon une théorie que j’ai développée au prix d’un travail de recherche de 35 ans, le Maroc est en train de vivre sa période de transition sexuelle. S’il a dépassé une première période où il y avait une adéquation complète entre les normes religieuses et les pratiques sexuelles, où ces dernières se référaient strictement au religieux, il n’est pas encore arrivé au stade où normes religieuses et pratiques sexuelles divorcent pour donner naissance à un comportement sécularisé des relations sexuelles.
Aujourd’hui, l’union libre demeure une pratique inacceptable au Maroc. Et donc ma théorie est que même si la société marocaine reste attachée théoriquement aux normes sexuelles religieuses, la pratique sexuelle de tous les jours s’en écarte petit à petit. Le Maroc est en pleine transition sexuelle. Plus les gens, hommes et femmes, sont autonomes économiquement et épanouis culturellement, plus ils entretiennent des relations sexuelles sans être mariés. A la limite, ce qui est inacceptable en théorie peut être toléré : les Marocains savent qu’il y a des pratiques répréhensibles sur le plan moral (et religieux), mais ferment les yeux.
Le code pénal, dans son article 490, sanctionne les relations sexuelles hors mariage. Est-ce logique selon vous ?
Cela est en contradiction avec les droits humains universels auxquels le Maroc adhère, consignés dans sa Constitution. Une relation sexuelle entre deux personnes adultes consentantes doit, à mon avis, être dépénalisée, voire protégée par la loi.
Pensez-vous que le Maroc peut un jour franchir ce pas ?
Pourquoi pas ? La pratique sexuelle hors du cadre du mariage est courante, tout le monde le sait et l’accepte, même si c’est une pratique qui demeure inacceptable. Il faut qu’il y ait plus d’ijtihad. Ce qui avait été interdit au début, au nom de l’islam, peut devenir licite, au nom de l’islam aussi.
Les musulmans savent que la relation sexuelle hors mariage a été interdite pour ne pas avoir d’enfants illégaux et pour permettre la transmission des biens. A l’heure actuelle, on a tous les moyens contraceptifs pour éviter les grossesses, et pour prouver la paternité d’un enfant.
S:La Vie éco
La Vie éco : La société marocaine est-elle disposée à accepter des relations sexuelles hors mariage ?
Selon une théorie que j’ai développée au prix d’un travail de recherche de 35 ans, le Maroc est en train de vivre sa période de transition sexuelle. S’il a dépassé une première période où il y avait une adéquation complète entre les normes religieuses et les pratiques sexuelles, où ces dernières se référaient strictement au religieux, il n’est pas encore arrivé au stade où normes religieuses et pratiques sexuelles divorcent pour donner naissance à un comportement sécularisé des relations sexuelles.
Aujourd’hui, l’union libre demeure une pratique inacceptable au Maroc. Et donc ma théorie est que même si la société marocaine reste attachée théoriquement aux normes sexuelles religieuses, la pratique sexuelle de tous les jours s’en écarte petit à petit. Le Maroc est en pleine transition sexuelle. Plus les gens, hommes et femmes, sont autonomes économiquement et épanouis culturellement, plus ils entretiennent des relations sexuelles sans être mariés. A la limite, ce qui est inacceptable en théorie peut être toléré : les Marocains savent qu’il y a des pratiques répréhensibles sur le plan moral (et religieux), mais ferment les yeux.
Le code pénal, dans son article 490, sanctionne les relations sexuelles hors mariage. Est-ce logique selon vous ?
Cela est en contradiction avec les droits humains universels auxquels le Maroc adhère, consignés dans sa Constitution. Une relation sexuelle entre deux personnes adultes consentantes doit, à mon avis, être dépénalisée, voire protégée par la loi.
Pensez-vous que le Maroc peut un jour franchir ce pas ?
Pourquoi pas ? La pratique sexuelle hors du cadre du mariage est courante, tout le monde le sait et l’accepte, même si c’est une pratique qui demeure inacceptable. Il faut qu’il y ait plus d’ijtihad. Ce qui avait été interdit au début, au nom de l’islam, peut devenir licite, au nom de l’islam aussi.
Les musulmans savent que la relation sexuelle hors mariage a été interdite pour ne pas avoir d’enfants illégaux et pour permettre la transmission des biens. A l’heure actuelle, on a tous les moyens contraceptifs pour éviter les grossesses, et pour prouver la paternité d’un enfant.
S:La Vie éco
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