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Todd Akin refuse de se retirer de la course au Sénat

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  • Todd Akin refuse de se retirer de la course au Sénat

    Pour le candidat républicain au siège de sénateur du Missouri, une femme ne peut pas tomber enceinte après un «véritable viol». Mitt Romney l'a appellé à se retirer de l'élection, prévue en novembre, mais Todd Akin ne l'a pas écouté.

    Ses propos ont provoqué un tollé jusque dans son propre camp, mais Todd Akin ne reculera pas. En dépit des appels de hautes figures du parti républicain, dont Mitt Romney lui-même, à abandonner sa candidature au siège de sénateur du Missouri, l'actuel membre de la Chambre des représentants a décidé de rester dans la course. L'élu avait jusqu'à mardi 17 heures (heure locale) pour se raviser.

    Interrogé dimanche à la télévision sur la possibilité d'avorter après un viol, ce membre de la commission des sciences de la Chambre des représentants, farouchement opposé au droit à l'avortement, avait expliqué «avoir compris» qu'en cas «de véritable viol, le corps de la femme essaye par tous les moyens» d'empêcher la fécondation.

    Le candidat républicain Mitt Romney et son colistier, Paul Ryan, se sont empressés de se désolidariser de cet élu devenu gênant pour leurs ambitions présidentielles. «Le gouverneur Romney et le représentant Ryan ne sont pas d'accord avec les déclarations de M. Akin et une Administration Romney-Ryan ne s'opposerait pas à l'avortement en cas de viol», pouvait-on lire dans un communiqué. Un peu plus tard, Mitt Romney a affirmé dans une interview que les déclarations de Todd Akin étaient «insultantes, impardonnables et franchement fausses».

    Mardi soir, c'est carrément un appel à retirer sa candidature au siège de sénateur du Missouri qu'a lancé Mitt Romney: «Aujourd'hui, ses amis du Missouri l'ont exhorté à s'effacer et je crois qu'il devrait écouter leur conseil et se retirer de la course au Sénat», a déclaré le candidat à la présidence, évoquant les appels de plusieurs responsables politique de l'Etat dont Todd Akkin est un représentant au Congrès. Selon l'agence Associated Press, le comité des candidats républicains au Sénat (NRSC) aurait suspendu son soutien financier à Todd Akin, estimé à 5 millions de dollars.

    Des déclarations gênantes pour les ambitions du camp républicain

    Todd Akin n'est pas n'importe quel élu. Les républicains comptent sur le Missouri pour faire basculer le Sénat dans leur camp en novembre. Autant dire que les déclarations de Todd Akin sont pain bénit pour les démocrates, qui ne cessent de répéter que l'agenda politique de leurs adversaires est dangereux pour les droits des femmes. L'actuelle sénatrice du Missouri, la démocrate Claire McCaskill, s'est ainsi dite «assommée» par de tels propos. «Cela dépasse l'entendement que quelqu'un puisse ignorer à ce point le traumatisme physique et émotionnel causé par un viol.»

    Barack Obama s'est également saisi de la polémique en déclarant, lors d'un point presse à la Maison-Blanche, que «l'opinion exprimée par M. Akin est choquante». «Un viol est un viol. L'idée de devoir faire des différences de vocabulaire et qualifier de quel type de viol on parle est inconcevable pour le peuple américain.»

    Une mention anti-avortement adoptée par les républicains

    Todd Akin a tenté de rattraper sa gaffe en présentant ses excuses mardi dans un clip publicitaire où il lance, le regard sombre à la caméra: «Le viol est un acte abominable (...) J'ai utilisé les mauvais mots de la mauvaise façon et, pour cela, je présente mes excuses». «Le fait est que le viol peut conduire une femme à être enceinte. La vérité est que le viol fait de nombreuses victimes (...) L'erreur que j'ai commise était dans les mots, pas dans le coeur, et je demande pardon», y ajoute-t-il.

    Mais alors que Mitt Romney se démenait pour faire plier ce gêneur, son parti adoptait au même moment sa position sur l'avortement en vue de la convention présidentielle de la semaine prochaine. Et la ligne adoptée est très stricte: aucun avortement ne sera permis, même en cas en viol et d'inceste. Le camp Obama s'est jeté sur l'occasion pour critiquer l'hypocrisie de leur adversaire.

    «Aujourd'hui, les chefs républicains ont intégré l'amendement Akin dans le programme de leur parti», a expliqué une porte-parole du président-candidat. «Plusieurs soutiens et conseillers de M. Romney étaient présents et sont restés silencieux pendant que ce vote a été organisé. Ce n'est pas surprenant, vu que Mitt Romney a soutenu ce même langage dans les programmes républicains de 2004 et 2008, et (son colistier) Paul Ryan a voulu interdire les avortements même dans les cas de viol».

    source: lefigaro.fr
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