Cinquante-sept Etats sont réunis à Rabat pour une conférence sur l'immigration
LEMONDE.FR | 10.07.06 | 11h08 • Mis à jour le 10.07.06 | 11h14
Comment maîtriser les flux migratoires de l'Afrique vers l'Europe ? Cinquante-sept ministres des affaires étrangères de trente pays européens et vingt-sept africains sont, pour la première fois, réunis lundi 10 et mardi 11 juillet à Rabat (Maroc) pour proposer des solutions concrètes négociées entre les Etats concernés, pays de départ, d'arrivée ou de transit.
Le principe de cette conférence avait été décidé en octobre 2005, après le décès de plusieurs Africains qui tentaient de passer clandestinement la frontière des enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, sur les côtes marocaines – décès dus pour certains àl'usage d'armes à feu par les forces de sécurité, et pour d'autres au piétinement par la foule des personnes qui tentaient de passer. Pas moins de quatre ministres français, Philippe Douste-Blazy (affaires étrangères), Nicolas Sarkozy (intérieur), Catherine Colonna (affaires européennes) et Brigitte Girardin (coopération), y participent. Les discussions devraient porter simultanément sur le renforcement des moyens de contrôle des frontières, et sur le développement de l'aide et de la coopération économique dans les régions d'Afrique d'où partent les migrants.
CODÉVELOPPEMENT
Le volet sécuritaire devrait porter sur l'équipement des policiers et douaniers des Etats africains en moyens modernes d'identification des personnes, et sur le partage des informations entre les justices et les polices des pays de transit et d'arrivée des émigrants. Il s'agit de faciliter le rapatriement des clandestins appréhendés – dont il est souvent difficile de déterminer la nationalité – et de faciliter le démantèlement des filières de traite des êtres humains, devenue l'une des activités les plus lucratives de la délinquance internationale.
Le volet économique devrait inclure des mesures d'aide à la création d'activité dans les pays de départ, afin de retenir les candidats à l'émigration et d'inciter les émigrés à participer au développement de leur région d'origine. Il s'agit aussi d'orienter les sommes importantes envoyées par les émigrés à leur famille – elles représentent, au niveau mondial, au moins 150 milliards de dollars par an, soit deux fois le montant de l'aide publique au développement – vers de tels projets, grâce à des incitations fiscales et financières.
Le Monde.fr avec AFP
LEMONDE.FR | 10.07.06 | 11h08 • Mis à jour le 10.07.06 | 11h14
Comment maîtriser les flux migratoires de l'Afrique vers l'Europe ? Cinquante-sept ministres des affaires étrangères de trente pays européens et vingt-sept africains sont, pour la première fois, réunis lundi 10 et mardi 11 juillet à Rabat (Maroc) pour proposer des solutions concrètes négociées entre les Etats concernés, pays de départ, d'arrivée ou de transit.
Le principe de cette conférence avait été décidé en octobre 2005, après le décès de plusieurs Africains qui tentaient de passer clandestinement la frontière des enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, sur les côtes marocaines – décès dus pour certains àl'usage d'armes à feu par les forces de sécurité, et pour d'autres au piétinement par la foule des personnes qui tentaient de passer. Pas moins de quatre ministres français, Philippe Douste-Blazy (affaires étrangères), Nicolas Sarkozy (intérieur), Catherine Colonna (affaires européennes) et Brigitte Girardin (coopération), y participent. Les discussions devraient porter simultanément sur le renforcement des moyens de contrôle des frontières, et sur le développement de l'aide et de la coopération économique dans les régions d'Afrique d'où partent les migrants.
CODÉVELOPPEMENT
Le volet sécuritaire devrait porter sur l'équipement des policiers et douaniers des Etats africains en moyens modernes d'identification des personnes, et sur le partage des informations entre les justices et les polices des pays de transit et d'arrivée des émigrants. Il s'agit de faciliter le rapatriement des clandestins appréhendés – dont il est souvent difficile de déterminer la nationalité – et de faciliter le démantèlement des filières de traite des êtres humains, devenue l'une des activités les plus lucratives de la délinquance internationale.
Le volet économique devrait inclure des mesures d'aide à la création d'activité dans les pays de départ, afin de retenir les candidats à l'émigration et d'inciter les émigrés à participer au développement de leur région d'origine. Il s'agit aussi d'orienter les sommes importantes envoyées par les émigrés à leur famille – elles représentent, au niveau mondial, au moins 150 milliards de dollars par an, soit deux fois le montant de l'aide publique au développement – vers de tels projets, grâce à des incitations fiscales et financières.
Le Monde.fr avec AFP
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