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Le constructeur Sukhoi envisage de concurrencer directement l'A319 et le Bombardier CS300 avec un appareil dérivé de son SuperJet 100.
Les résultats très mitigés de la relance de l'industrie aéronautique ne découragent pas les officiels russes. Un nouvel appareil baptisé SuperJet 130 doit être commercialisé entre 2016 et 2020, a annoncé hier Mikhaïl Pogossian, le patron du holding d'Etat OAK, qui englobe l'ensemble des constructeurs aéronautiques russes. Cet appareil sera une version « intermédiaire » entre le SuperJet 100, un avion régional de 110 places et le moyen courrier MS-21 de 150 à 200 passagers construit par Irkut. Ce dernier appareil doit faire son premier vol en 2015 et entrer sur le marché en 2017.
De graves problèmes techniques clouent au sol le modèle précédent, le SuperJet 100
S'exprimant lors du forum aéronautique d'Oulianovsk, Mikhaïl Pogossian a voulu rassurer en précisant que le coût de développement du SuperJet 130 sera « significativement moindre que celui du SuperJet 100, car un certain nombre de solutions techniques déjà existantes vont être utilisées pour sa construction ». Le développement du SuperJet 100 a coûté autour d'1,1 milliard d'euros, essentiellement pris en charge par le budget russe. Il a estimé la demande du marché entre 300 et 400 appareils. OAK fera appel au savoir-faire de partenaires étrangers, comme ce fut le cas pour le SuperJet 100 (Thalès et Safran entre autres). Le vice-ministre de l'Industrie Iouri Slioussar, également présent à Oulianovsk, a souligné que l'Etat russe s'apprêtait à fournir une ligne de 22,5 millions d'euros cette année pour le développement du SuperJet 130, à condition que l'appareil utilise autant que possible les solutions techniques utilisées pour son prédécesseur.
Or, le SuperJet 100 est loin d'être à l'heure actuelle considéré comme une réussite. Un appareil effectuant un vol de démonstration s'est écrasé en Indonésie en mai dernier, causant la mort de 45 personnes. Un négociant aéronautique glisse que « toutes les commandes pour cet appareil, même fermes, sont suspendues en attendant les résultats de l'enquête ». Les compagnies russes achètent le SuperJet 100, sous la pression du gouvernement, mais aucune grande compagnie occidentale ne s'y est risquée. Aeroflot, qui en exploite neuf exemplaires, a révélé que la moitié de sa flotte était régulièrement clouée au sol à cause de problèmes techniques.
Des perspectives commerciales floues
Les experts doutent des perspectives commerciales du futur appareil du fait de la menace représentée par l'arrivée sur le marché du Bombardier CS300 dès l'année prochaine. Ils s'interrogent en outre sur les économies d'échelles promises par Mikhaïl Pogossian, puisque le SuperJet 130 devra être d'équipé d'un moteur plus puissant que le SaM 146 de Safran, des ailes et un châssis différents. Iouri Slioussar a déjà avancé l'hypothèse que le SuperJet 130 sera équipé d'un moteur russe PD-14 ou d'un Pratt & Whitney. Safran semble déjà hors du coup en dépit de la coentreprise fondée en Russie avec Saturn, et qui tourne entièrement sur les commandes de SuperJet 100
Source: La Tribune
Les résultats très mitigés de la relance de l'industrie aéronautique ne découragent pas les officiels russes. Un nouvel appareil baptisé SuperJet 130 doit être commercialisé entre 2016 et 2020, a annoncé hier Mikhaïl Pogossian, le patron du holding d'Etat OAK, qui englobe l'ensemble des constructeurs aéronautiques russes. Cet appareil sera une version « intermédiaire » entre le SuperJet 100, un avion régional de 110 places et le moyen courrier MS-21 de 150 à 200 passagers construit par Irkut. Ce dernier appareil doit faire son premier vol en 2015 et entrer sur le marché en 2017.
De graves problèmes techniques clouent au sol le modèle précédent, le SuperJet 100
S'exprimant lors du forum aéronautique d'Oulianovsk, Mikhaïl Pogossian a voulu rassurer en précisant que le coût de développement du SuperJet 130 sera « significativement moindre que celui du SuperJet 100, car un certain nombre de solutions techniques déjà existantes vont être utilisées pour sa construction ». Le développement du SuperJet 100 a coûté autour d'1,1 milliard d'euros, essentiellement pris en charge par le budget russe. Il a estimé la demande du marché entre 300 et 400 appareils. OAK fera appel au savoir-faire de partenaires étrangers, comme ce fut le cas pour le SuperJet 100 (Thalès et Safran entre autres). Le vice-ministre de l'Industrie Iouri Slioussar, également présent à Oulianovsk, a souligné que l'Etat russe s'apprêtait à fournir une ligne de 22,5 millions d'euros cette année pour le développement du SuperJet 130, à condition que l'appareil utilise autant que possible les solutions techniques utilisées pour son prédécesseur.
Or, le SuperJet 100 est loin d'être à l'heure actuelle considéré comme une réussite. Un appareil effectuant un vol de démonstration s'est écrasé en Indonésie en mai dernier, causant la mort de 45 personnes. Un négociant aéronautique glisse que « toutes les commandes pour cet appareil, même fermes, sont suspendues en attendant les résultats de l'enquête ». Les compagnies russes achètent le SuperJet 100, sous la pression du gouvernement, mais aucune grande compagnie occidentale ne s'y est risquée. Aeroflot, qui en exploite neuf exemplaires, a révélé que la moitié de sa flotte était régulièrement clouée au sol à cause de problèmes techniques.
Des perspectives commerciales floues
Les experts doutent des perspectives commerciales du futur appareil du fait de la menace représentée par l'arrivée sur le marché du Bombardier CS300 dès l'année prochaine. Ils s'interrogent en outre sur les économies d'échelles promises par Mikhaïl Pogossian, puisque le SuperJet 130 devra être d'équipé d'un moteur plus puissant que le SaM 146 de Safran, des ailes et un châssis différents. Iouri Slioussar a déjà avancé l'hypothèse que le SuperJet 130 sera équipé d'un moteur russe PD-14 ou d'un Pratt & Whitney. Safran semble déjà hors du coup en dépit de la coentreprise fondée en Russie avec Saturn, et qui tourne entièrement sur les commandes de SuperJet 100
Source: La Tribune