L’Egypte est dans une mauvaise passe. Alors que sa situation économique et financière s’est largement aggravée notamment à cause d’une transition politique des plus délicates, le pays des pharaons a appelé la communauté internationale à lui venir en aide.
Ainsi, le président égyptien Mohamed Morsi a officiellement demandé le 22 août, à l’occasion de la visite au pays de Christine Lagarde, un prêt de 4,8 milliards de dollars, soit 3,8 milliards d’euros, au Fonds Monétaire International (FMI), un montant qui dépasse largement les 3,2 milliards initialement prévus. Une décision prise suite à la dégradation économique et sociale enregistrée par le pays depuis quelques mois. En effet, l’absence d’un cadre politique et social stable a eu de sévères retombées sur le pays. Tout d’abord, la situation budgétaire ainsi que la balance des paiements se sont aggravés davantage. Ainsi, le déficit budgétaire 2012-2013 ne devrait pas dépasser 7,9% du PIB alors qu’il s’était élevé à 8,2% l’an dernier. D’autant plus que les économistes ont anticipé que la croissance serait inférieure aux prévisions du gouvernement, qui tablaient sur un taux supérieur à 4%. L’Etat égyptien avait d’ailleurs du, lors de l’année budgétaire qui s’est clôturée en juin dernier, effectuer plusieurs emprunts de plus de 12 milliards de dollars, soit 4,5% du PIB, auprès de la banque centrale locale. Un moyen de financement inhabituel qui prouve l’urgence de la situation et les difficultés rencontrées par le pays afin de résorber son déficit budgétaire. Autre signal d’alarme et non des moindres, les réserves de devises ont été divisées par deux depuis 2011, passant de 36 milliards de dollars en début 2011 à moins de 15 aujourd’hui. Enfin, les investissements étrangers ont chuté, obligeant les banques locales à alimenter par elles mêmes les dépenses publiques. Le prêt du FMI permettra avant tout de rassurer les investisseurs aussi bien nationaux qu’étrangers et de restaurer un climat de confiance dans la région. «L’objectif est d’améliorer la stabilité, de rétablir la confiance dans le but d’inciter les investisseurs à investir et à créer des emplois, d’alléger le fardeau financier résultant des coûts de financement très élevés», a ainsi souligné la directrice générale du FMI.
Concrètement, le programme, qui ne sera appliqué qu’en décembre prochain, consistera à restructurer le système de subvention du pays, notamment concernant l’essence dont le coût a dépassé 7% du PIB, mais également à réorganiser le système d’imposition fiscale en y incluant une TVA à court et moyen terme.
Karim AGOUMI (l’économiste)
Ainsi, le président égyptien Mohamed Morsi a officiellement demandé le 22 août, à l’occasion de la visite au pays de Christine Lagarde, un prêt de 4,8 milliards de dollars, soit 3,8 milliards d’euros, au Fonds Monétaire International (FMI), un montant qui dépasse largement les 3,2 milliards initialement prévus. Une décision prise suite à la dégradation économique et sociale enregistrée par le pays depuis quelques mois. En effet, l’absence d’un cadre politique et social stable a eu de sévères retombées sur le pays. Tout d’abord, la situation budgétaire ainsi que la balance des paiements se sont aggravés davantage. Ainsi, le déficit budgétaire 2012-2013 ne devrait pas dépasser 7,9% du PIB alors qu’il s’était élevé à 8,2% l’an dernier. D’autant plus que les économistes ont anticipé que la croissance serait inférieure aux prévisions du gouvernement, qui tablaient sur un taux supérieur à 4%. L’Etat égyptien avait d’ailleurs du, lors de l’année budgétaire qui s’est clôturée en juin dernier, effectuer plusieurs emprunts de plus de 12 milliards de dollars, soit 4,5% du PIB, auprès de la banque centrale locale. Un moyen de financement inhabituel qui prouve l’urgence de la situation et les difficultés rencontrées par le pays afin de résorber son déficit budgétaire. Autre signal d’alarme et non des moindres, les réserves de devises ont été divisées par deux depuis 2011, passant de 36 milliards de dollars en début 2011 à moins de 15 aujourd’hui. Enfin, les investissements étrangers ont chuté, obligeant les banques locales à alimenter par elles mêmes les dépenses publiques. Le prêt du FMI permettra avant tout de rassurer les investisseurs aussi bien nationaux qu’étrangers et de restaurer un climat de confiance dans la région. «L’objectif est d’améliorer la stabilité, de rétablir la confiance dans le but d’inciter les investisseurs à investir et à créer des emplois, d’alléger le fardeau financier résultant des coûts de financement très élevés», a ainsi souligné la directrice générale du FMI.
Concrètement, le programme, qui ne sera appliqué qu’en décembre prochain, consistera à restructurer le système de subvention du pays, notamment concernant l’essence dont le coût a dépassé 7% du PIB, mais également à réorganiser le système d’imposition fiscale en y incluant une TVA à court et moyen terme.
Karim AGOUMI (l’économiste)
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