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Bonjour, qui oserait en douter ? Les pays de l'ASEAN (Association of Southeast Asian Nations) sont déjà sorti d'affaire, ceux de la Saarc (South asian association for regional cooperation) font des pas de géants dans le développement, en 2015, ils seront tous sorti du bourbier, pendant que d'autres notamment en Afrique rêveront encore d'Europe. ( A part l'Afrique du Sud et quelques pays du Maghreb)
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Le rythme soutenu de la croissance dans les pays de l'Asie du Sud (Bangladesh, Bhoutan, Inde, Maldives, Népal, Pakistan et Sri Lanka) ces cinq dernières années rassure les économistes de la Banque mondiale. Au point de les conduire à affirmer que, si cette croissance se maintient à 10 % par an jusqu'en 2015, le taux de pauvreté pourrait diminuer dans ces pays de deux tiers sur cette période.
"Si l'on prend toutes les données en compte, il y a de quoi être optimiste, assure Shantayanan Devarajan, l'un des auteurs du rapport. Les pays de l'Asie du Sud ont montré leur capacité à arriver jusqu'ici, je pense qu'ils peuvent faire le reste du chemin."
Malgré les conflits au Sri Lanka et au Népal, la corruption au Bangladesh ou l'important déficit budgétaire en Inde, l'organisme international estime que les sept pays - réunis au sein de la South asian association for regional cooperation (Saarc) - peuvent compter sur une vigoureuse croissance de leurs produits intérieurs bruts (PIB).
A la veille du tsunami de décembre 2004, six d'entre eux affichaient des taux de croissance supérieurs à 5 %, avec des pointes proches de 7 % pour l'Inde, le Pakistan et les Maldives.
Parallèlement, la population pauvre dans la région - vivant avec un revenu entre 1 et 2 dollars par jour - est en diminution. Entre 1990 et aujourd'hui, la pauvreté au Sri Lanka, au Bangladesh, en Inde et au Népal a diminué respectivement de 6 %, 9 %, 10 % et 11 %. Seul le Pakistan n'a pas eu cette chance, avec une hausse de 8 % sur la même période.
Tenir l'objectif de 10 % de croissance annuelle passe toutefois par le développement des infrastructures, relève la Banque mondiale. Or, pour l'instant, les capitales de la région sont mieux desservies par les deux terminaux aériens de Bangkok (Thaïlande) ou de Dubaï (Emirats arabes unis), que par les aéroports de la région. Quant aux réseaux routier et ferroviaire, ils sont souvent saturés.
De plus, l'Asie du Sud est la région la moins intégrée au monde. Le commerce entre pays de la Saarc ne représente que 6 % des exportations des pays de la région, contre 23 % pour les pays de l'Asean (Brunei, Cambodge, Inde, Laos, Malaisie, Birmanie, Philippines, Singapour, Thaïlande et Vietnam).
Pour procéder à la mise en place ou à la rénovation des installations, l'étude pointe l'importance des investissements directs étrangers (IDE). Elle prend l'exemple des pays voisins, plus performants, du Sud-Est asiatique : quand le groupe composé de la Chine, de la Thaïlande, de la Malaisie et de la Corée reçoit 59 milliards de dollars (46 milliards d'euros) en IDE, dont 53,5 milliards pour la Chine, le Sud asiatique recueille 5,1 milliards de dollars, dont 4,3 milliards pour l'Inde.
Les experts notent aussi le poids de la stratification sociale par sexe, caste ou ethnie dans l'allocation des ressources publiques, et en particulier les retards qu'accusent les pays du sud de l'Asie, comparés à leurs voisins de l'Est, dans les niveaux d'alphabétisation et d'éducation.
Les auteurs du rapport estiment que les inégalités de croissance par zone, au sein d'un même pays, augmentent les inégalités de revenu et pèsent sur leur développement futur.
Sur une population de 1,37 milliard d'habitants pour l'ensemble de la région, les 400 millions de pauvres sont principalement installés dans des zones rurales où les taux de croissance restent bien en deçà de ceux des zones urbaines.
L'exemple des "deux Indes" est emblématique. En 2002-2003, le taux de croissance du PIB par habitant était de 2 % dans les deux plus pauvres Etats du nord de l'Inde et de 5 % dans les 4 Etats les mieux lotis du sud. Dans le même temps, 35 % des habitants des Etats du nord se situaient sous le seuil de pauvreté, contre seulement 18 % dans le sud.
Par Maguy Day
10.07.06 LE MONDE
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Le rythme soutenu de la croissance dans les pays de l'Asie du Sud (Bangladesh, Bhoutan, Inde, Maldives, Népal, Pakistan et Sri Lanka) ces cinq dernières années rassure les économistes de la Banque mondiale. Au point de les conduire à affirmer que, si cette croissance se maintient à 10 % par an jusqu'en 2015, le taux de pauvreté pourrait diminuer dans ces pays de deux tiers sur cette période.
"Si l'on prend toutes les données en compte, il y a de quoi être optimiste, assure Shantayanan Devarajan, l'un des auteurs du rapport. Les pays de l'Asie du Sud ont montré leur capacité à arriver jusqu'ici, je pense qu'ils peuvent faire le reste du chemin."
Malgré les conflits au Sri Lanka et au Népal, la corruption au Bangladesh ou l'important déficit budgétaire en Inde, l'organisme international estime que les sept pays - réunis au sein de la South asian association for regional cooperation (Saarc) - peuvent compter sur une vigoureuse croissance de leurs produits intérieurs bruts (PIB).
A la veille du tsunami de décembre 2004, six d'entre eux affichaient des taux de croissance supérieurs à 5 %, avec des pointes proches de 7 % pour l'Inde, le Pakistan et les Maldives.
Parallèlement, la population pauvre dans la région - vivant avec un revenu entre 1 et 2 dollars par jour - est en diminution. Entre 1990 et aujourd'hui, la pauvreté au Sri Lanka, au Bangladesh, en Inde et au Népal a diminué respectivement de 6 %, 9 %, 10 % et 11 %. Seul le Pakistan n'a pas eu cette chance, avec une hausse de 8 % sur la même période.
Tenir l'objectif de 10 % de croissance annuelle passe toutefois par le développement des infrastructures, relève la Banque mondiale. Or, pour l'instant, les capitales de la région sont mieux desservies par les deux terminaux aériens de Bangkok (Thaïlande) ou de Dubaï (Emirats arabes unis), que par les aéroports de la région. Quant aux réseaux routier et ferroviaire, ils sont souvent saturés.
De plus, l'Asie du Sud est la région la moins intégrée au monde. Le commerce entre pays de la Saarc ne représente que 6 % des exportations des pays de la région, contre 23 % pour les pays de l'Asean (Brunei, Cambodge, Inde, Laos, Malaisie, Birmanie, Philippines, Singapour, Thaïlande et Vietnam).
Pour procéder à la mise en place ou à la rénovation des installations, l'étude pointe l'importance des investissements directs étrangers (IDE). Elle prend l'exemple des pays voisins, plus performants, du Sud-Est asiatique : quand le groupe composé de la Chine, de la Thaïlande, de la Malaisie et de la Corée reçoit 59 milliards de dollars (46 milliards d'euros) en IDE, dont 53,5 milliards pour la Chine, le Sud asiatique recueille 5,1 milliards de dollars, dont 4,3 milliards pour l'Inde.
Les experts notent aussi le poids de la stratification sociale par sexe, caste ou ethnie dans l'allocation des ressources publiques, et en particulier les retards qu'accusent les pays du sud de l'Asie, comparés à leurs voisins de l'Est, dans les niveaux d'alphabétisation et d'éducation.
Les auteurs du rapport estiment que les inégalités de croissance par zone, au sein d'un même pays, augmentent les inégalités de revenu et pèsent sur leur développement futur.
Sur une population de 1,37 milliard d'habitants pour l'ensemble de la région, les 400 millions de pauvres sont principalement installés dans des zones rurales où les taux de croissance restent bien en deçà de ceux des zones urbaines.
L'exemple des "deux Indes" est emblématique. En 2002-2003, le taux de croissance du PIB par habitant était de 2 % dans les deux plus pauvres Etats du nord de l'Inde et de 5 % dans les 4 Etats les mieux lotis du sud. Dans le même temps, 35 % des habitants des Etats du nord se situaient sous le seuil de pauvreté, contre seulement 18 % dans le sud.
Par Maguy Day
10.07.06 LE MONDE