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70 familles évacuées à El Tarf

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    Alors que des pyromanes ont été identifiés à l’est. 70 familles évacuées à El Tarf


    Quelque 70 familles habitant dans les zones rurales relevant de la daïra de Bouhadjar, dans la wilaya d’El Tarf, ont été évacuées hier après que le feu eut complètement ravagé leurs habitations et dévasté leurs récoltes, selon des agriculteurs de cette région.

    Les dégâts sont importants à El Tarf, les feux de forêt ayant détruit pas moins de 830 ha de couvert végétal dont 300 ha de pins et de chênes-lièges. Les forêts les plus touchées sont celles de Bouhadjar, Aïn Kerma, Hammam Beni Salah et Ouled Zitouna. Les sapeurs-pompiers ont réussi tout de même à maîtriser près de 200 foyers d’incendie, alors que les autres zones demeurent actuellement inaccessibles, en l’absence de pistes pour accéder aux foyers des feux. Ce qui semble être un handicap important, relèvent des sources proches de la Conservation des forêts. Cette situation a été dénoncée dans plusieurs wilayas, notamment à Annaba et El Tarf. Pour cette dernière, en proie actuellement à une centaine de départs de feu, un projet d’ouverture de 180 km de pistes a été annulé fin 2011 par la Conservation des forêts de la wilaya.

    Idem pour la wilaya de Annaba qui a perdu près de 650 ha et où plusieurs pistes menant vers des foyers d’incendies sont toujours impraticables malgré la disponibilité d’enveloppes financières. Hier, un important feu s’est déclaré à quelques encablures de la caserne militaire de Bouzizi (Séraïdi) et dans les zones urbaines de Bouhdid, Boughantas, Ben Otmane de Annaba et Kharaza de la commune d’El Bouni.

    «La mise à feu n’est pas exclue.» Le mot est lâché par un officier de la Protection civile en pleine intervention au lieudit le mausolée de Ben Otmane, en plein milieu du mont de l’Edough, à Annaba. Pour ce sapeur-pompier, il est pratiquement impossible de voir le feu se déclarer à nouveau une fois éteint, car après l’intervention des agents de la Protection civile, le lieu reste en observation plusieurs heures après son rafraîchissement. «Des enquêtes sont en cours pour identifier les auteurs de ce crime contre la nature», révèlent par ailleurs des sources sécuritaires locales.

    Dans la wilaya de Constantine, où plus de 700 ha de forêt ont été ravagés par les flammes en deux mois et demi, Kheirddine Saighi, chef de service à la Conservation des forêts, nous dit que les causes de ces incendies sont multiples, mais la plupart sont d’origine humaine, surtout dans les régions exploitées comme pâturages. Ces feux prennent vite dans ces conditions climatiques, avec la chaleur et des vents violents qui attisent les flammes.

    Pour sa part, M. Tafer, chargé de communication à la direction de la Protection civile, explique que la non-application des mesures de prévention augmente le risque d’incendie : «Il n’y a pas de conditions de sécurité prises de la part des directions responsables des opérations de désherbage dans les lieux urbains comme l’APC, la DTP, et il y a aussi l’incivisme des citoyens à l’égard de la protection de l’environnement et de la lutte contre les feux de forêt.»

    L’intervention des sapeurs-pompiers se poursuit toujours. Dans la wilaya de Guelma, ce sont plus de 220 ha d’arbres fruitiers et de broussailles qui sont partis en fumée suite aux incendies qui ravagent depuis dimanche dernier le massif forestier de Beni Salah, d’après un bilan de la Protection civile. Pour circonscrire cet important feu, dont l’origine serait humaine, la wilaya de Guelma a fait appel à la colonne mobile de la Protection civile de Annaba. Cette dernière, qui compte plus de 90 éléments, se bat encore contre le feu pour venir à bout des flammes et protéger la forêt de Beni Salah qui s’étend sur 2000 ha et abrite une flore diversifiée et une faune rare.

    A Souk Ahras, les feux de forêt survenus en juillet et août ont eu des effets ravageurs sur la faune et la flore ; ils ont engendré le décès de trois personnes et des dégâts matériels considérables. La direction des forêts, la Chambre d’agriculture, le représentant de la coopérative agricole de la wilaya et les citoyens que nous avons questionnés à ce sujet sont unanimes quant à la responsabilité de certains éleveurs de bétail, apiculteurs, défricheurs et entrepreneurs qui utilisent le bois des arbres comme étais.
    Trois pyromanes ont été identifiés à l’Est, dont un a été arrêté dans la région de Bougous, commune d’El Kala. Un autre incendiaire a été également identifié dans la localité de Ourida, à Souk Ahras, à la faveur de témoignages d’une dizaine de paysans qui ont déclaré l’avoir vu accomplir sa sale besogne.



    Les desseins inavoués des pyromanes


    Pour quelle raison les pyromanes mettent-ils le feu aux forêts ? A cette question, un ex-haut officier de la Protection civile répond : «Le manque de foncier et l’élevage bovin sont, entre autres, les raisons qui poussent des gens cupides à commettre ce crime contre la nature.»

    Et d’ajouter : «Après l’incendie et la disparition des arbres, le terrain devient exploitable. Il sert à une extension pour l’élevage bovin et pourquoi pas à la construction en dur. Dans cette sale besogne, il y a plusieurs complices de l’administration qui les assistent jusqu’à l’acquisition officielle de ces terres.»

    «Durant les années de terrorisme, poursuit-il, les gens ont fui la forêt et la nature a repris ses droits. Aussitôt la situation sécuritaire s’est améliorée, la cupidité humaine a resurgi pour réclamer ce qui ne lui revient pas de droit.»

    El Watan.

    Oum El Bouaghi. Coupes illicites d’arbres :

    Une superficie totale de 321 hectares de forêts a été ravagée par les feux dans la wilaya d’Oum el Bouaghi, depuis le début de l’été, ont indiqué jeudi les services de la Conservation des forêts de cette wilaya. Sur cette superficie globale, 198 hectares sont constitués de forêts de pin d’Alep et de chêne vert et 122 hectares de maquis et de broussailles, a-t-on précisé de même source.

    Outre la canicule, le facteur humain demeure la cause principale des départs de feu, a-t-on encore souligné à la Conservation des forêts, ajoutant que les coupes illicites d’arbres constituent également un facteur important dans le déclenchement des incendies.

    Les surfaces forestières s’étendent dans la wilaya d’Oum El Bouaghi, sur 79.000 hectares peuplés majoritairement de pin d’Alep et de chêne vert, en plus d’autres espèces minoritaires ainsi que de maquis et de broussailles. 

    APS
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