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Béjaïa. Un quotidien brûlant

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  • Béjaïa. Un quotidien brûlant

    A Béjaïa, des massifs forestiers sont pris entre deux feux : le feu des bombardements et celui, tout aussi ravageur, de forêt dont on rend coupable la canicule.

    Après les incendies de forêt, qui continuent de causer d’incommensurables dégâts, les forêts parcourant les territoires d’Adekar et de Toudja, à l’ouest de la wilaya de Béjaïa, ont été, ce week-end, le théâtre aussi d’une opération de pilonnage qui ponctue le long stationnement militaire dans la région, rapportent des sources locales.

    Plusieurs hélicoptères ont même décollé dans la mi-journée d’hier du tarmac de l’aéroport Abane Ramdane, avons-nous constaté, vraisemblablement vers cette destination, où ce n’est pas la première fois que des opérations du genre sont signalées, parfois amplifiées, mais sans révéler le moindre bilan.
    Les éternelles cibles sont les positionnements de groupes terroristes dont on soupçonne, depuis fort longtemps, la présence dans la région de leurs sinistres chefs et que les flammes ne délogent toujours pas.

    Les populations locales qui se sont accommodées de ces ratissages, qui vont jusqu’aux forêts de Taourirt Ighil, Tifra et Akfadou, vivent ces dernières semaines un quotidien particulièrement brûlant. Ce qui vient d’ailleurs de faire réagir le président de l’APW qui considère, dans un communiqué de presse, que «décidemment, le feu est le joueur le plus cité dans le ring du dramatique quotidien de la population». «Les feux de forêt à Béjaïa seraient comme un programme annuel d’embrasement», écrit Hamid Ferhat.

    Jusqu’à ce week-end, les feux ont fait perdre à Béjaïa presque le tiers de son couvert végétal.

    Quelque 7000 ha ont été ravagés par les flammes depuis le début de l’année, selon le tout dernier bilan de la Conservation des forêts, soit trois fois plus que le triste bilan de 2010. Le P/APW, qui souligne une «redondance plus que jamais inquiétante», s’interroge sur ce «que pourrait-on dire de cette apparence méthodique qui caractérise, chaque année, l’ampleur des ravages, tant sur les surfaces cultivées que sur les surfaces forestières».

    Kamel Medjdoub, El Watan.
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