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La DGSN dément l’arrestation de non-jeûneurs

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  • La DGSN dément l’arrestation de non-jeûneurs

    a polémique sur l’obligation de jeûner ou non pendant le mois de Ramadan n’a toujours pas trouvé des réponses claires. A ce sujet, des informations indiquaient que plusieurs dizaines de personnes auraient été arrêtées par les services de police durant le mois de Ramadhan passé pour non-observation du jeûne. La Sûreté nationale rejette ces accusations en apportant des démentis formels, affirmant qu’aucune personne n’a été interpellée.

    «Aucune personne n’a été arrêtée pour non-respect du jeûne durant le mois de Ramadhan», a déclaré la direction générale de la Sûreté nationale. Pourtant plusieurs journaux et sites électroniques ont rapporté que des individus surpris de boire ou de manger auraient été interpellés par les services de police. Quelques jours seulement après la fin du mois de ramadan, la DGSN et par le biais de l’agence officielle de presse a réagi en ce sens, affirmant qu’aucune personne n’a été arrêtée.

    «La direction nationale tient à démentir formellement les informations (…) faisant état de l’interpellation par les services de police de 117 personnes pour non-respect du jeûne durant le mois de Ramadhan».

    Ces informations sont dénuées de tout fondement» a ajouté la DGSN mais sans donner de précisions. Par ce démenti, la DGSN voulait répondre à plusieurs médias qui ont rapporté que pas moins de 117 personnes ont été arrêtées depuis le début du mois de Ramadhan par les services de sécurité à travers le pays pour «non-observation du jeûne». Un journal a même indiqué que ces sources ont été relevées des statistiques de la direction générale de la Sûreté nationale.

    Selon ce journal, ces personnes qui «ont transgressé l’obligation du Ramadhan» ont été arrêtées pour la plupart d'entre-elles à proximité des plages rocheuses où elles étaient en train de consommer, à l'abri des regards indiscrets, de la drogue et du tabac. Selon ce journal, la majorité de ces non-jeûneurs sont des toxicomanes et des fumeurs invétérés.

    En revanche, des couples auraient été interpellés également en plein jour durant le Ramadhan par les services de sécurité au niveau des forêts de Baïnem et de Bouchaoui. Accusés d'«offense à l'Islam» et «atteinte aux mœurs», ces amoureux auraient été d'ores et déjà présentés devant la justice, ajoute la même source.

    Malgré ce démenti, la polémique sur l’obligation de jeûner ou pas persiste toujours. La divergence est de taille même dans les rangs de certains responsables de services de police, de gendarmerie et de magistrats.

    Si certains ont indiqué que le citoyen est libre de jeûner ou pas, d’autres se référent à l’article 144 bis 2. Cet article stipule, je cite : «Est puni d’emprisonnement quiconque offense le Prophète et les Envoyés de Dieu, ou dénigre le dogme ou les préceptes de l’Islam».

    C’est faux, réplique l’autre partie qui parle de mauvaise interprétation du texte de loi de la Constitution. «Si tel est le cas, l’Etat doit également mettre en prison les citoyens qui ne pratiquent pas la prière», ont-ils déclaré. Ces derniers évoquent également les Algériens de confession chrétienne. «Faut-il les obliger à embrasser l’islam ou à se reconvertir pour rester en Algérie?», ont-ils ajouté. En somme, la polémique sur cette affaire persiste toujours et c’est aux autorités compétentes en la matière d’en faire la lumière.

    Moncef Rédha
    In Liberté
    "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."
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