Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Le suicide comme façon de sortir de la crise

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Le suicide comme façon de sortir de la crise

    Alors qu'une partie de la droite allemande vitupère contre les Grecs, la population s'épuise en sacrifices colossaux. Ceux qui décident d'en finir sont de plus en plus nombreux, s'alarme la Süddeutsche Zeitung.

    Voilà plus de deux ans que les Grecs se battent pour sauver leur pays de la faillite. La plupart d'entre eux a renoncé à une bonne partie de ses salaires ou de ses traitements, a accepté des vagues de licenciements massifs et une augmentation considérable du prix des denrées alimentaires et du carburant. Les Grecs ont protesté contre l'introduction de nouveaux impôts - avant de se résigner à les accepter. Tout cela pour pouvoir rester dans la zone euro.

    Il semble pourtant, d'après les dernières annonces, que leur combat ait été vain. En juillet, le taux de chômage frôlait les 24 %, et des milliers de personnes s'agglutinent dans les files d'attente des soupes populaires pour avoir un repas chaud. Incapables de nourrir leurs enfants, les parents les confient aux services d'urgence.

    Sans salaires depuis des mois

    Rien que cette année, plus de 300 000 Grecs ont renoncé à leur voiture parce qu'ils n'avaient plus les moyens de la garder. Selon les autorités du surveillance du marché du travail, près de 500 000 des deux millions d'employés en CDI dans des entreprises privées n'ont pas reçu de salaire depuis des mois. Certaines personnes ont reconnu à la télévision avoir volontairement contracté le VIH pour recevoir une aide de l'Etat. Ceux qui sont en bonne santé mais sans travail perçoivent environ 400 euros par mois, indépendamment de leurs revenus antérieurs, pendant un an. Puis plus rien.

    La Grèce n'a plus d'aide à attendre de la part de l'Europe. Le ministre des Finances de Bavière, Markus Söder [CSU], a récemment déclaré que "la Grèce doit servir à montrer que la zone euro peut aussi montrer les dents. Les responsables des problèmes de la Grèce, ce sont les Grecs, et personne d'autre". Pour l'heure, la troïka (Fonds monétaire international, Union européenne et Banque centrale européenne) vérifie que le pays remplit les conditions nécessaires au déblocage des fonds consentis. Si sa conclusion est négative, les partenaires européens n'enverront pas d'aide à la Grèce, qui n'aura alors plus d'autre choix que de se déclarer en faillite, de sortir de la zone euro et de revenir à la drachme. De l'avis de nombreux spécialistes, cela pourrait être le début d'un effondrement complet.

    Défendre sa dignité

    Pendant que sa situation économique défraie la chronique, la Grèce enregistre la plus forte augmentation du nombre de suicides de son histoire : sur l'année 2008, près de 300 Grecs s'étaient donnés la mort, soit, d'après l'Organisation mondiale de la santé, le taux de suicide le plus faible d'Europe. Depuis le début de la crise, ce chiffre a plus que triplé. L'ONG Klimaka estime que plus de 2000 Grecs se sont suicidés depuis le début de l'année 2010. Fin juin, un employé de banque de 45 ans s'est jeté du haut de l'Acropole, faisant une chute de plus de cent mètres, sous les yeux de nombreux touristes. Début avril, le suicide d'un retraité de 77 ans sur la place Syntagma, devant le Parlement grec, a suscité une vague d'indignation dans tout le pays. Cet ancien pharmacien avait laissé une lettre expliquant qu'il ne voulait pas en être réduit à faire les poubelles pour se nourrir, qu'il avait encore sa dignité à défendre.

    "Ce ne sont que deux cas qui ont fait parler d'eux, sur deux ou trois mille suicides, explique Aristidis Violatsis, psychologue de Klimaka. Et nous pensons que le chiffre officiel est encore bien en dessous de la réalité". Car, explique-t-il, le suicide reste un sujet largement tabou en Grèce. Religion d'Etat, l'Eglise orthodoxe est omniprésente et concerne 97% de la population. Les morts par suicide n'ayant généralement pas le droit à des funérailles chrétiennes, bon nombre de familles les font passer pour des morts accidentelles. Sur les plages aussi, des gens viennent mourir volontairement, ainsi que le reconnaît - officieusement - la police portuaire.

    "Presque toutes les victimes se donnent en fait la mort à cause de graves difficultés financières, explique Ioannis Xousos, président du syndicat de l'EKAV (centre national pour le soins médicaux d'urgence) en Attique [région d'Athènes]. Ce sont souvent de petits entrepreneurs qui ont fait faillite ou des pères de famille qui ont pris un crédit immobilier avant la crise et ne peuvent plus le rembourser après avoir perdu leur emploi". En juin, l'EKAV a reçu plus de 350 appels d'urgence pour des tentatives de suicide. Les sauveteurs sont arrivés trop tard dans cinquante cas.

    source: courrier international

  • #2
    Victimes de la dictature capitaliste et des institutions financières.
    Sinon on peut vivre avec du Salakis et de l'huile d'olive.

    Commentaire


    • #3
      Les eurocrates sont à l’œuvre pour introduire une dictature en Grèce

      25 août

      [IMG]http://liesidotorg.files.**************/2012/08/violencegrece.jpg?w=645[/IMG]Tandis que les créanciers de la Grèce refusent de donner du temps à un pays complètement à genoux, ce qui était attendu se fait jour.
      Il faut trouver des bouc-émissaires et les actes racistes comblent le vide laissé par des politiques totalement irresponsables et incompétents. Aussi les eurocrates demandent-ils aux incapables de l’Etat grec de voler encore plus les citoyenspar des mesures d’austérité, tout en réprimant les attaques contre ces groupuscules qui menacent les « institutions démocratiques » ! (sic)
      Nos eurocrates ont une idée:
      créer une FORCE SPÉCIALE.

      Nous savons tous que la Grèce est un laboratoire et malheureusement tout se passe comme attendu. A quand une force spéciale en Grèce pour mater les extrémistes… et in fine, le pauvre citoyen grec lambda ?

      Commentaire


      • #4
        Rien que cette année, plus de 300 000 Grecs ont renoncé à leur voiture parce qu'ils n'avaient plus les moyens de la garder. Selon les autorités du surveillance du marché du travail, près de 500 000 des deux millions d'employés en CDI dans des entreprises privées n'ont pas reçu de salaire depuis des mois. Certaines personnes ont reconnu à la télévision avoir volontairement contracté le VIH pour recevoir une aide de l'Etat.
        c'est ça la glorieuse Union Européenne où tout le monde rêve d'émigrer? merci, je peux m'en passer...

        avec la Grèce, c'est toute l'UE qui est en train de sombrer ...

        Commentaire


        • #5
          c'est ça l'Union Européenne? merci, je peux m'en passer...
          Le reste de l’Europe ,et des US ,suivent.Après tout il n'y a pas que les pays arabes qui doivent subir.....

          Commentaire


          • #6
            c'est vrai que les Etats Unis aussi ça fait pas rêver. le cas extrême de cannibalisme à Miami et les fusillades à répétition et surtout les scandales bancaires et les étudiants surendettés ne sont pas dignes d'un grand pays mais les Etats Unis sont un seul pays, ils ont le potentiel pour remonter la pente... je ne crois pas que ce soit le cas de l'Europe...

            Commentaire


            • #7
              Les US ne tiennent que temps que leur monnaie est la monnaie des marchés,mais cela ne va pas duré non plus.L'occident est sur la pente descendante

              Commentaire


              • #8
                23 Août 2012 at 19 h 23 min
                Source : .Michel Santi Economiste et Analyste Financier
                Chronique d’une implosion européenne annoncée
                Les transferts de capitaux intra européens diminuent inexorablement. Comme les prêts transfrontaliers. C’est la Banque centrale européenne qui le dit. Particulièrement inquiets, après avoir inondé de capitaux l’Europe périphérique et en avoir grassement profité, les établissements financiers du « Nord » réduisent drastiquement leur exposition aux nations du « Sud » et, ce, particulièrement depuis l’été 2011. En fait, c’est aussi simple que cela : les flux de capitaux envers les pays périphériques se sont quasiment asséchés ! Les banques ayant effectivement peur de décevoir leurs actionnaires, toujours plus affamés par la quête éternelle du profit, se sont donc détournées de ces régions qui se retrouvent aujourd’hui dans le dénuement. C’est ainsi que les mouvements de fonds transfrontaliers se sont actuellement effondrés à leur plus bas niveau depuis Juin 2007 ! Certaines banques européennes importantes vont jusqu’à se désengager de leurs propres succursales établies dans les pays du Sud.
                Comme les allemandes Commerzbank et Deutsche Bank qui préfèrent que leurs branches espagnoles aillent puiser dans la cagnotte de la BCE, plutôt que d’accomplir leur devoir de subvenir à leurs besoins. Et pourtant les réserves de ces deux banques allemandes auprès de la même BCE seraient très largement suffisantes pour voler au secours de leurs propres succursales… En réalité, la haute finance allemande et du « cœur » de l’Union est aujourd’hui prête au retour de certaines monnaies (drachme, peseta ou escudo) qui subiront logiquement une très forte dévaluation se répercutant dramatiquement sur leurs banques nationales. Pour autant, ce n’est pas la seule finance qui, dans une tentative de préserver ses profits, agit de la sorte. Les autorités elles-mêmes imposent à leurs banques de rompre toute relation avec les nations qui sont sur un siège éjectable. C’est ainsi que la plus haute autorité allemande de régulation bancaire – la BAFIN – vient d’exiger que la HypoVereinsbank conserve ses liquidités dans le pays. BAFIN qui intervient également afin d’empêcher la succursale allemande du groupe italien Unicredit de rapatrier en Italie (auprès de la maison mère !) ses réserves en excès. Décisions aberrantes et totalement incompatibles avec le principe même d’une union monétaire.
                Néanmoins compréhensibles – voire logiques – dès lors que l’on se place dans la perspective d’un éclatement de l’Union, qui provoquerait un sauve-qui-peut généralisé de vente de tous les actifs détenus dans les pays sortants. Implosion qui se précise, et pas qu’au sein des établissements financiers, puisque Shell a tétanisé les observateurs et les marchés la semaine passée en admettant interrompre toute opération de crédit en Europe. C’est en effet par la voix de son Trésorier (CFO) que Shell a clairement assumé vouloir placer ses réserves en liquidités de près de 14 milliards d’euros aux Etats-Unis et dans les Treasury Bonds, au détriment de tout investissement en Europe ! Tout le monde se prépare donc au pire, à savoir une scission européenne qui, pour le moment, ne profite qu’à l’Allemagne qui bénéficie de taux négatifs sur ses propres financements.

                Commentaire

                Chargement...
                X