Notre bouche, interdite pétrifié, l'épée
Nous sommes habitants des terres d'orties.
Le lionçeau s'y voit méprisé, évincé
De sa dignité par de vils corbeaux,
Les indignes moissonnent l'été
En hivers ils font dépiquage
Monts des Aït - Yiraten,
De Michelet et au – delà,
Akfadou aussi, de part en part :
Immense place es martyres !
Notre terre, qui l'a reconquise,
Et qui aujourd'hui garde rancune
Si la mer excèdes ses frontières
Le soleil à jamais sera banni
Le fusil, à court de munitions
Demeure entre les mains un mortel bâton.
Elle pèse sur nos du poids d'un fardeau
Cette Révélation qui nous a courbés.
Ces ronces qui obstruent notre route,
Y furent oubliés par nos éclaireurs.
Notre terre est comme par rouille dévorée,
Et nos corps redoutent l'effort conquérant.
s'impose pourtant une sagesse nouvelle
Que la mesure prime la rébellion.
Cœur assoiffé de combattre
Patience, voici venir ta revanche.
Ceux qui aujourd'hui nous dominent,
Savent ce que ces temps charrient.
La Berbérie veut retrouver la paix, guérir
D'une blessure antérieure à Rome.
Monts des Aït - Yiraten,
De Michelet et au – delà,
Akfadou aussi, de part en part
Immense place es martyres !
Notre terre, qui l'a reconquise,
Et qui aujourd'hui garde rancune
Plein jour les neiges s'abattent.
Nous allons. Longue est notre route.
Qui a reconquis notre terre ?
Dans nos cœurs l'angoisse prolifère,
Nous engrangeons nos récoltes
Dans l'antre des ânes.
traduction:
Yalla Seddiki
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