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6 ponts écroulés en Chine en un an : Les projets confiés aux Chinois en Algérie sont-ils fiables ?

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  • 6 ponts écroulés en Chine en un an : Les projets confiés aux Chinois en Algérie sont-ils fiables ?

    Six ponts effondrés en une année, au moins. L’effondrement d’un pont dans le nord-est de la Chine vendredi 24 août repose la question de la fiabilité des travaux réalisés par des entreprises chinoises en Chine ainsi que dans le reste du monde notamment en Algérie. A la mauvaise qualité du béton s’ajoutent des défaillances et des pratiques de corruption. Les projets réalisés par des Chinois en Algérie sont-ils vraiment viables ?

    A peine inauguré, déjà écroulé. Trois personnes sont décédées et cinq autres blessées à la suite de l'écroulement, vendredi 24 août, d'un pont d'autoroute situé dans la province du Heilongjiang dans le nord-est de la Chine. Quatre camions ont littéralement plongé dans le vide avant de s’écraser sur le sol.

    D'une longueur totale de 15,42 km, ce pont à huit voies traversant le fleuve Songhua, à Harbin, est le plus long du nord du pays et sa construction a coûté quelque 300 millions de dollars.

    Inauguré en novembre 2011, le pont a été bâti par la China Railway First Group Co., une filiale de la China Raiway Engeneering Corporation qui a déjà obtenu plusieurs marchés en Algérie.

    Selon la presse chinoise, il s'agit au moins du sixième effondrement de ponts qu'a connu le pays depuis juillet 2011, dont un à Beijing et un autre à Hangzhou (est).

    Mauvaise qualité, défaillances et corruption

    La mauvaise qualité de la construction et la surcharge sont pointées du doigt par les médias chinois qui évoquent également des soupçons de corruption dans l’attribution de ce marché confié à la China Railway First Group Co.

    Ces effondrements en série viennent s’ajouter au déraillement en juillet 2011 d’un train TGV qui a fait 40 morts, accident dû à des défaillances techniques selon une enquête des autorités chinoises rendue public en décembre 2011.

    Mauvaise qualité de construction, défaillances et corruption, trois questions majeurs qui reviennent dans les contrats obtenus par des entreprises chinoises dans le secteur du bâtiment en Chine grâce à deux hauts personnages, un ministre et un ingénieur, tombés depuis disgrâce et poursuivis en justice.

    Un ministre chinois tombe pour corruption

    En février 2011 donc, le ministre chinois des Chemins de fer, Liu Zhijun, et l’ingénieur en chef du projet du TGV chinois, Zhang Shuguang, sont tombés pour corruption aggravée.

    Depuis 2003, les deux hommes avaient géré un budget de 200 milliards de dollars consacré par le gouvernement chinois au développement du rail dans ce pays qui connait une croissance exceptionnelle.

    Or les deux larrons procédaient à un écrémage systématique sur tous ces marchés dont 80 % d'entre eux ont été accordés à deux entreprises : la China railway construction corporation (CRCC) et la China Railway Construction Corp.

    L'écrémage était si lucratif que le ministre aura pris pour 125 millions de dollars de pots de vin et l'ingénieur, qui entretenait dix maitresses, aura siphoné 2,8 milliards de dollars, déposé en Suisse et aux USA.

    Béton de mauvaise qualité

    Selon le New York Times qui avait enquêté sur ces affaires en 2011 et en 2012, le béton utilisé dans la construction des fondations des voies ferrées chinoises, supervisés par ces deux hommes, serait bien souvent de mauvaise qualité.

    L’effondrement ce vendredi 24 août du pont de Yangmingtan serait dû selon plusieurs médias, en attendant l'enquête, à la même cause.

    La China Railway First Group Corporation et la China railway construction corporation (CRCC) ? Deux vieilles connaissances des autorités algériennes.

    La CRCC a obtenu en 2006, avec l’autre entreprise chinoise CITIC, la réalisation du tronçon ouest de l’autoroute Est-Ouest dont le montant global est aujourd’hui évalué à 11,4 milliards de dollars.

    Corruption présumée sur l'autoroute algérienne

    Or la réalisation de ce projet est éclaboussée par un scandale de corruption et de malversations présumées et l’instruction de cette affaire est toujours pendante au niveau de la justice algérienne alors que de hauts responsables de l'Etat y seraient impliqués, y compris l’ex-ministre des Travaux Publics Amar Ghoul.


    On estime à plus de 200 millions d’euros le montant de pots-de-vin versés par les Chinois à des intermédiaires algériens et étrangers pour obtenir ce marché et pour débloquer le recouvrement des créances détenues auprès des autorités algériennes.

    Parallèlement à ce scandale, la réalisation de cette autoroute connait des ratées en rafale.

    Outre le retard pris dans sa livraison – le projet devait être livré en 2009 -, outre les surcoûts enregistrés, de nombreux tronçons ont dû être fermés momentanément pour de nouveaux travaux à peine avaient-ils été ouverts à la circulation.

    Tronçon inauguré par Bouteflika et aussitôt fermé pour travaux

    C'est le cas de ce tronçon inauguré en fanfare par le président Bouteflika en juillet 2008 dans la région de Bouira, puis fermé quelques semaines plus tard à la circulation pour y effectuer des travaux de réfection.

    Sans parler de la qualité des routes conçues par les Chinois dont se plaignent de plus en plus les automobilistes algériens.

    C’est que des experts algériens ont mis à l’index notamment les matériaux usités par ces entreprises chinoises qui ne seraient pas conformes aux normes de construction d’une autoroute.

    Mauvaise qualité des matériaux, défaillances et corruption, il s'agit là des mêmes griefs retenus contre des groupes chinois qui opèrent en Chine. Simples coïncidences?!

    Mais la mainmise des entreprises chinoises en Algérie ne se limite guère au secteur du transport. Elle touche le transport ferroviaire, le bâtiment et le secteur de l’hydraulique, entre autres.

    Le groupe CCECC (China Civil Engineering Construction Corporation) et la China Railwway Group Limited (CRG) ont par exemple décroché des contrats dans le secteur ferroviaire pour un montant de 2,5 milliards de dollars.

    Là encore, des nombreux retards sont signalés à tel point que l’on a évoqué ici et là la résiliation de ces contrats dont l’attribution est entourée de suspicion de corruption.

    Depuis le lancement des grands travaux d’infrastructures au début des années 2000 en Algérie, les groupes chinois raflent presque tous les contrats au nez et à la barbe des groupes occidentaux.

    Rien que pour l’année 2011, la China State Construction & Engineering Corporation (CSCEC) a décroché le projet de la construction du centre international de conférences d’Alger pour 688 millions de dollars et celui de la Grande Mosquée d’Alger pour un milliard d’euros.

    Pourtant cette entreprise qui prospère en Algérie est frappée d'interdiction de tous les contrats attribués par la Banque mondiale jusqu'à janvier 2015 pour délit de...corruption.

    • Plus grande que celle de Hassan II à Casablanca : 1 milliard d'euros pour la Mosquée de Bouteflika

    Le monopole des groupes chinois sur les marchés attribués par le gouvernement depuis l’arrivée au pouvoir du président Bouteflika fait donc planer des doutes sérieux sur la régularité dans la passation de ces contrats.

    La réalisation de ces projets laisse encore planer des doutes sur la qualité de ces travaux réalisés jusque là bien qu’aucun incident majeur n’ait été enregistré en Algérie.

    Certes! Mais face à la multiplication des accidents sur de grands chantiers en Chine, à l’instar de l’effondrement de ces six ponts en l’espace d’une année, devant les multiplications des scandales de corruption qui entachent des projets attribués même en Chine, on pourrait légitimement penser que ce qui s’est produit en Chine pourrait très bien arriver en Algérie.


    DNA


    ../..
    “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

  • #2
    c est comme tu achète chez tati c est pas bonne qualité

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    • #3
      Il n'ya pas de relations entre un ouvrage construit en chine et unnautre construit en algérie , même si c'est fat par la même société .
      les réglement sont différents ,les cahiers de charge sont différents , les budgets différent et les procédures de controle également ..
      ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
      On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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