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Un Collectif pour la défense de l’enseignement de tamazight à Bouira vient d’être proclamé hier samedi, à l’issue d’une conférence de presse tenue par des militants de la cause amazigh, venus de divers horizons.
D
’emblée, les conférenciers dont les plus en vue sont Djaâfer Abdedou, Toumi Mahmoud, Bahmed Brahim et Bellal Ahmed, connus sur la scène politique locale pour leur engagement pour la promotion de tamazight, ont tous tenu à rappeler l’ostracisme qui frappe le tamazight au niveau de la Direction de l’éducation de Bouira.
D’ailleurs, selon Bellal Ahmed, le problème de la marginalisation de tamazight et son exclusion dans les concours que le ministère venait de lancer cette année d’une manière exceptionnelle, est dû à une volonté délibérée de certaines personnes zélées au niveau local, de freiner l’élan de l’enseignement de tamazight à Bouira.
Pour preuve, outre le fait que le ministère de l'Education nationale qui avait lancé des milliers de postes pour les différentes matières, dont le tamazight, dans plusieurs wilayas,
il y a également une circulaire du ministre de l’Education nationale qui stipule que des postes pour l’enseignement de tamazight sont systématiquement dégagés après que des besoins aient été exprimés au niveau local. Aussi, à Bouira, la question des besoins ne se posant plus tant que des dizaines d’établissements des trois paliers sont dépourvus de l’enseignement de Tamazight alors que les élèves qui y poursuivent leurs études sont majoritairement pour ne pas dire totalement des berbérophones, ce sont les besoins qui devaient être exprimés par les responsables de la Direction de l’éducation afin que des postes soient ouverts, qui ne sont jamais exprimés.
D’ailleurs, tous les présents étaient unanimes à dire que si le ministère n’avait pas prévu de postes pour tamazight cette année à Bouira, c’est pour la simple raison qu’aucun besoin n’avait été exprimé par les responsables de la Direction de l’éducation.
Aussi, convaincus du fait qu’il y a une volonté délibérée de casser ou de freiner le processus d’enseignement de tamazight alors que la demande est bien réelle et en nombre, le collectif pour la défense de l’enseignement de tamazight à Bouira qui compte s’élargir aux militants politiques et aux hommes de culture ainsi qu'aux enseignants, compte saisir dès ce lundi les responsables de la Direction de l’éducation pour exiger l’ouverture immédiate de postes pour l'enseignement de tamazight dès la rentrée scolaire.
Enfin, il est prévu également un sit-in dans les prochains jours avec l’ensemble des enseignants de tamazight en exercice mais aussi et surtout avec les nouveaux diplômés en tamazight, issus du département de la langue et culture amazigh de Bouira qui en est à sa deuxième promotion sans qu’aucun débouché ne leur soit offert alors qu’il n’y a pas si longtemps, les responsables au niveau national évoquaient le problème de diplômés en tamazight pour expliquer la non-ouverture de postes.
Par Le Soir
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’emblée, les conférenciers dont les plus en vue sont Djaâfer Abdedou, Toumi Mahmoud, Bahmed Brahim et Bellal Ahmed, connus sur la scène politique locale pour leur engagement pour la promotion de tamazight, ont tous tenu à rappeler l’ostracisme qui frappe le tamazight au niveau de la Direction de l’éducation de Bouira.
D’ailleurs, selon Bellal Ahmed, le problème de la marginalisation de tamazight et son exclusion dans les concours que le ministère venait de lancer cette année d’une manière exceptionnelle, est dû à une volonté délibérée de certaines personnes zélées au niveau local, de freiner l’élan de l’enseignement de tamazight à Bouira.
Pour preuve, outre le fait que le ministère de l'Education nationale qui avait lancé des milliers de postes pour les différentes matières, dont le tamazight, dans plusieurs wilayas,
il y a également une circulaire du ministre de l’Education nationale qui stipule que des postes pour l’enseignement de tamazight sont systématiquement dégagés après que des besoins aient été exprimés au niveau local. Aussi, à Bouira, la question des besoins ne se posant plus tant que des dizaines d’établissements des trois paliers sont dépourvus de l’enseignement de Tamazight alors que les élèves qui y poursuivent leurs études sont majoritairement pour ne pas dire totalement des berbérophones, ce sont les besoins qui devaient être exprimés par les responsables de la Direction de l’éducation afin que des postes soient ouverts, qui ne sont jamais exprimés.
D’ailleurs, tous les présents étaient unanimes à dire que si le ministère n’avait pas prévu de postes pour tamazight cette année à Bouira, c’est pour la simple raison qu’aucun besoin n’avait été exprimé par les responsables de la Direction de l’éducation.
Aussi, convaincus du fait qu’il y a une volonté délibérée de casser ou de freiner le processus d’enseignement de tamazight alors que la demande est bien réelle et en nombre, le collectif pour la défense de l’enseignement de tamazight à Bouira qui compte s’élargir aux militants politiques et aux hommes de culture ainsi qu'aux enseignants, compte saisir dès ce lundi les responsables de la Direction de l’éducation pour exiger l’ouverture immédiate de postes pour l'enseignement de tamazight dès la rentrée scolaire.
Enfin, il est prévu également un sit-in dans les prochains jours avec l’ensemble des enseignants de tamazight en exercice mais aussi et surtout avec les nouveaux diplômés en tamazight, issus du département de la langue et culture amazigh de Bouira qui en est à sa deuxième promotion sans qu’aucun débouché ne leur soit offert alors qu’il n’y a pas si longtemps, les responsables au niveau national évoquaient le problème de diplômés en tamazight pour expliquer la non-ouverture de postes.
Par Le Soir