par Yeganeh Torbati
DUBAI (Reuters) - Le seizième sommet du Mouvement des non-alignés s'est ouvert dimanche à Téhéran, occasion pour l'Iran de démontrer que les sanctions imposées par Washington pour condamner la poursuite de ses activités nucléaires sensibles n'ont pas réussi à l'isoler sur la scène internationale.
"Les non-alignés doivent s'opposer sérieusement (...) aux sanctions économiques que certains pays ont infligées" à des Etats membres de l'organisation, a déclaré le chef de la diplomatie iranienne Ali Akbar Salehi dans son discours d'ouverture.
Malgré les appels au boycott des Etats-Unis, 50 chefs d'Etat et de gouvernement et 80 délégations participent à l'événement qui s'achèvera le 31 août, selon le porte du ministère iranien des Affaires étrangères Ramin Mehmanparast.
Le Mouvement des non-alignés, créé en 1961 pour contester l'hégémonie des grandes puissances, compte 120 Etats membres.
Parmi les personnalités attendues à Téhéran figurent le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon et Mohamed Morsi, premier président égyptien reçu en Iran depuis la Révolution islamique de 1979.
Depuis la "révolution du Nil" et la démission d'Hosni Moubarak en février 2011, l'Iran chiite souhaitait un rapprochement avec Le Caire, mais la nouvelle administration égyptienne dominée par les Frères musulmans semble moins pressée de renouer avec une puissance régionale dont l'influence inquiète les monarchies sunnites du Golfe.
AVERTISSEMENT
"La présence du président égyptien à Téhéran va contribuer au développement des relations entre Téhéran et le Caire", s'est néanmoins félicité le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, s'adressant à la presse.
Les divisions régionales sont également apparues au grand jour lorsque que Téhéran a nié avoir invité Ismaïl Hanyeh, chef de file du Hamas dans la bande de Gaza.
"Pour la Palestine, seul Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne, a été invité à Téhéran pour participer à ce sommet et aucune autre invitation officielle n'a été envoyée", a déclaré Ramin Mehmanparast, cité par l'agence de presse Mehr.
La crise syrienne et le soutien de la République islamique au régime de Bachar al Assad seront au coeur de ce sommet. Des consultations auront lieu en marge de l'événement en vue de l'élaboration d'un projet de règlement du conflit, a précisé le ministère des Affaires étrangères.
Cinq jours fériés ont été accordés aux habitants de la capitale pour alléger le trafic pendant le sommet et les risques de perturbations. Dans un entretien publié cette semaine, l'ayatollah Ahmad Khatami a averti l'opposition qu'une reprise du mouvement contestataire de 2009, lancé après la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad, ne serait pas toléré.
Jean-Philippe Lefief pour le service français
DUBAI (Reuters) - Le seizième sommet du Mouvement des non-alignés s'est ouvert dimanche à Téhéran, occasion pour l'Iran de démontrer que les sanctions imposées par Washington pour condamner la poursuite de ses activités nucléaires sensibles n'ont pas réussi à l'isoler sur la scène internationale.
"Les non-alignés doivent s'opposer sérieusement (...) aux sanctions économiques que certains pays ont infligées" à des Etats membres de l'organisation, a déclaré le chef de la diplomatie iranienne Ali Akbar Salehi dans son discours d'ouverture.
Malgré les appels au boycott des Etats-Unis, 50 chefs d'Etat et de gouvernement et 80 délégations participent à l'événement qui s'achèvera le 31 août, selon le porte du ministère iranien des Affaires étrangères Ramin Mehmanparast.
Le Mouvement des non-alignés, créé en 1961 pour contester l'hégémonie des grandes puissances, compte 120 Etats membres.
Parmi les personnalités attendues à Téhéran figurent le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon et Mohamed Morsi, premier président égyptien reçu en Iran depuis la Révolution islamique de 1979.
Depuis la "révolution du Nil" et la démission d'Hosni Moubarak en février 2011, l'Iran chiite souhaitait un rapprochement avec Le Caire, mais la nouvelle administration égyptienne dominée par les Frères musulmans semble moins pressée de renouer avec une puissance régionale dont l'influence inquiète les monarchies sunnites du Golfe.
AVERTISSEMENT
"La présence du président égyptien à Téhéran va contribuer au développement des relations entre Téhéran et le Caire", s'est néanmoins félicité le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, s'adressant à la presse.
Les divisions régionales sont également apparues au grand jour lorsque que Téhéran a nié avoir invité Ismaïl Hanyeh, chef de file du Hamas dans la bande de Gaza.
"Pour la Palestine, seul Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne, a été invité à Téhéran pour participer à ce sommet et aucune autre invitation officielle n'a été envoyée", a déclaré Ramin Mehmanparast, cité par l'agence de presse Mehr.
La crise syrienne et le soutien de la République islamique au régime de Bachar al Assad seront au coeur de ce sommet. Des consultations auront lieu en marge de l'événement en vue de l'élaboration d'un projet de règlement du conflit, a précisé le ministère des Affaires étrangères.
Cinq jours fériés ont été accordés aux habitants de la capitale pour alléger le trafic pendant le sommet et les risques de perturbations. Dans un entretien publié cette semaine, l'ayatollah Ahmad Khatami a averti l'opposition qu'une reprise du mouvement contestataire de 2009, lancé après la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad, ne serait pas toléré.
Jean-Philippe Lefief pour le service français
Commentaire