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  • Dis-moi !

    Dis moi !

    Dis moi ! As-tu souvenir de ces temps bénis,
    Quand le soleil luit et le monde sourit ?
    Aurais-tu retenu tous ces instants de vie
    Qui chantent nos joies qui fusent et qui fuient ?

    Gardes-tu encore en tête certaines pensées
    De cet âge niais soumis aux alizés
    Des torrents émois qui attisent nos excès,
    Des étreintes éhontées qui nous font tant rêver ?

    Reste t-il, peut être, de petites séquelles,
    De la nuit d’été braisant aux intimes rituels,
    Des longs ébats envoûtants qui t’accrochent au ciel
    Allumant toutes ses étoiles de tes vives étincelles ?

    Entends-tu parfois ce souffle qui m’étreint
    Au contact de ton corps lascif et serein ?
    Ou revois-tu ces images d’un jeunot opalin
    Émerveillé devant tant de charmes divins ?

    Saurais-tu me dire encore si ce vaste champ
    Où traînent nos ombres confuses retient ces impressions,
    Et si ce petit chemin que fréquentent peu de gens
    A encore mémoire de tous nos errements ?

    Souviens-tu, mon amour, de ces prés fleuris
    Et de ce chaume perdu qui nous sert d’abris,
    De ces oiseaux qui volent, qui gazouillent et qui crient
    Dans le vaste azur qui t’enchante et te ravi ?

    Ressens-tu encore ce doux flaire de jasmin
    De ces fleurs cueillies au bord d’un chemin ?
    Et ris-tu comme avant avec tout cet entrain
    Qui enlumine tes traits et anime tes seins ?

    Ô ! Jeune beauté de mon printemps précoce,
    Où sont passés ces attraits qui enivrent mes sens ?
    Est-il ainsi que les jours de leur insidieux silence
    Tarissent toutes les sources de la fontaine de jouvence ?

    Ô ! Sainte image de mon âme puis-je encore espérer,
    Qu’un devin bienfaisant fera revivre tes traits
    Et vêtira ce vieux corps de son vrai portrait
    Qui enchantait ma vue et animait mon attrait.

    Aurais-je cette chance alors de revoir ma dulcinée
    Dans les atours de celle que j’ai tant aimé ?
    Retrouverais-je moi aussi mes passions celées
    Et toutes les tentations de mes jours passés ?

    Ô temps ! Pourquoi me suspends-tu tant
    A ton passé fuyant qui fait fi de mes ans ?
    Serait-ce ainsi ta façon de narguer mes passions
    Exaltées par le cœur qui défie ma raison ?

    Ô temps, invisible navire qui emporte mon âme,
    Saurais-tu ce vieillard ailé qui rit de mes drames,
    Une faux dans sa main, qui célèbre et acclame
    L’infortune de l’Homme dans ce monde infâme ?

    Au bruit de ton silence qui m’enveloppe et m’irrite
    Je fuis les plaintes de mon corps qui languit et s’effrite,
    Je me tais au passage de ton vaisseau qui bruite
    Pour ouïr mes jours qui s’égrènent et me quittent.

    Entends-tu alors, muette âme de mon corps,
    Ces morbides effluves de l’approche de ta mort ?
    Ou ressens tu, peut être, jouissance et transport
    A voir le tabernacle éternel, demeure de ton sort ?

    Y aura-t-il donc par delà cette inviolable cuirasse,
    Une issue qui mène au paradis des délices
    Qui me fera atteindre les charmes et les grâces
    De la femme aimée dans le monde des supplices ?

    Puis-je encore espérer qu’elle renaîtra de ces cendres
    Celle que j’ai tant aimé pour la voir et l’entendre ?
    Je ne serais donc plus vivant et elle plus mortelle,
    Je vivrais à ses côtés comme autrefois mais éternel.


    Dhoudharth nebla thayri am assif nebla yamen.

  • #2
    l amour qui est censé etre une chose si merveilleuse,pourquoi fait il aussi mal?par moment magique,magnifique,on se sent tellement bien sur un petit nuage...alors pourquoi ??? faut il passer par la case souffrance,ou simplement se taire et accepter l évidence???le phenix ne renait pas toujours de ses cendres.
    poeme qui touche et tranche,dans une ame résonne ou derrange merci pour le partage a gama,amitié.

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    • #3
      Nostalgique à mort, nostalgique bolimique
      Tu devrais savoir que le temps ne fige pas les âges
      Comme il arrête les images ...
      Le passé cède sa place au présent préssé de voir le lendemain
      Et laisse sur son seuil bon nombre d'humains!

      Je n'aime pas cette façon de dramatiser ton histoire
      Alors qu'apparement tu as pu la vivre et la voir
      Réalise-tu ta chance , toi qui broies du noir...


      Tirek tzed ...t ts kamil iw moddin !

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      • #4
        chacun son histoire,chacun son courage,d affonter ou d abondonner,boulimique des mots mieux que anorexie des souvenirs.
        Du passé ou de l avenir,seul le present est vivant,humains que nous sommes,jeunes ou vieux c est le vecu qui est maitre des lieux

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        • #5
          Bonjour boucle d'....
          Je parlais à Inasken , tu permets !

          J'espère qu'il comprendra ce dont je parle , ces écrits me parle beaucoup, je m y retrouve qeulque part, en m'adressant à lui, je me parle aussi !

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          • #6
            que cela ne te gene,excuse mon intrusion,mais c est un forum ou je pense que j ai le droit de m exprimer,j ai aimeé ce qu il a ecrit et ce que toi tu as écris,tant que c est anonyme,cela appartient a tt le monde et a chacun son avis.mais si tu prefere j enleve pas de probleme,je respect.

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            • #7
              "anorexique des souvenirs" si je pouvais l'être, je voudrai l'être! J'essaie ...

              Je m'excuse aussi pour ma réaction!

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              • #8
                de la mienne aussi,ce n est rien je comprends pour etre dans le meme le sac comme beaucoup,je pense.
                ravie de te croiser,mais je dois aller bosser,au plaisir,sans rancune

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                • #9
                  Tout le plaisir est pour moi!
                  Ravie aussi

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                  • #10
                    Dis moi

                    Poème magnifique ! J'y retrouve du Baudelaire, Charles Baudelaire dans toute sa douleur et sa grandeur...Lui qui disait " Mon ame, mon ame, ou m'entrènes-tu ? "
                    Merci de nous replonger dans cette atmosphère de poèsie et de rèves qui n'existe plus ici..

                    Dans l'attente de lire d'autres poèmes, merci à tous !


                    "La vie est douloureuse....Faites-en l'expérience."

                    Commentaire


                    • #11
                      Merci pour tes mots, j'avoue que ça me flatte de me comparer à Baudelaire. Non, c'est loin encore, c'est même très loin. Je te dédie ce beau poème de Baidelaire justement pour te faire plaisir.

                      A une dame créole

                      Au pays parfumé que le soleil caresse,
                      J'ai connu, sous un dais d'arbres tout empourprés
                      Et de palmiers d'où pleut sur les yeux la paresse,
                      Une dame créole aux charmes ignorés.

                      Son teint est pâle et chaud ; la brune enchanteresse
                      A dans le cou des airs noblement maniérés ;
                      Grande et svelte en marchant comme une chasseresse,
                      Son sourire est tranquille et ses yeux assurés.

                      Si vous alliez, Madame, au vrai pays de gloire,
                      Sur les bords de la Seine ou de la verte Loire,
                      Belle digne d'orner les antiques manoirs,

                      Vous feriez, à l'abri des ombreuses retraites,
                      Germer mille sonnets dans le coeur des poètes,
                      Que vos grands yeux rendraient plus soumis que vos noirs.

                      Mes hommages

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                      • #12
                        Ch. Baudelaire

                        Oh Merci ! un grand merci Monsieur....
                        Beau cadeau matinal...

                        Si vous pouvez me retrouver le poème de Ch. B. ou il dit : " partout, le silence, la grisaille, ....." J'ai oublié ..

                        M.

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                        • #13
                          Oh Merci ! un grand merci Monsieur....
                          Beau cadeau matinal...

                          Si vous pouvez me retrouver le poème de Ch. B. ou il dit : " partout, le silence, la grisaille, ....." J'ai oublié ..

                          M.


                          De rien makahina, je voulais juste de montrer le faussé qu'il y a entre l'art de Baudelaire et le petit ''poétard'' que je suis.
                          Pour ce qui est du poème que tu demandes, j'avoue que j'ai cherché et je ne l'ai pas trouvé, même si je reconnais que ce ver je l'ai lu quelque part. Mais je te fais lire ceci :
                          Spleen IV de Charles Baudelaire

                          Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
                          Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
                          Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
                          Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits;


                          Quand la terre est changée en un cachot humide,
                          Où l'Espérance, comme une chauve-souris,
                          S'en va battant les murs de son aile timide
                          Et se cognant la tête à des plafonds pourris;


                          Quand la pluie étalant ses immenses traînées
                          D'une vaste prison imite les barreaux,
                          Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées
                          Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,


                          Des cloches tout à coup sautent avec furie
                          Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
                          Ainsi que des esprits errants et sans patrie
                          Qui se mettent à geindre opiniâtrement.


                          - Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
                          Défilent lentement dans mon âme; l'Espoir,
                          Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
                          Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.


                          Charles Baudelaire

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                          • #14
                            Poèmes

                            Bonsoir à tous
                            Ayant été en déplacement, je n'ai pu lire votre envoi que maintenant. Donc mes excuses. Un Grand merci pour le poème Spleen.

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                            • #15
                              C'est pas grave Makahina. Au fait tout le plaisir est pour moi.

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