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Leader Meuble de Taboukert toujours paralysée

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  • Leader Meuble de Taboukert toujours paralysée

    Les travailleurs de la société Leader Meuble (ex ENATB), sise au village Taboukert dans la commune de Tizi Rached, à une vingtaine de kilomètres à l’Est de Tizi-Ouzou, sont à leur 47e jour de grève générale entamée le 10 juillet dernier.

    Hier matin, les travailleurs grévistes ont à nouveau battu le pavé en improvisant une marche sur un trajet de quelques deux kilomètres sur la RN 12 depuis le siège de Leader Meuble jusqu'à l’intersection menant vers le chef-lieu de Tizi Rached avant de faire demi-tour vers le village de Chaib dans la commune de Mekla à quelques centaines de mètres à l’est de leur usine. Une marche qui avait créé un énorme embouteillage durant toute la matinée sur cet important axe routier connu pour son énorme trafic automobile.

    Munis de banderoles sur lesquelles on peut lire : « Leader Meuble Taboukert, notre fierté », « Halte à la gabegie dans la gestion des affaires de l’entreprise », « non à la hogra, dégage ! », les travailleurs qui sont à leur 47e jour de grève illimitée, ne semblent pas faire marche arrière. Décidés d’aller jusqu’au bout, les grévistes insistent sur leur principale revendication, transcrite dans les nombreux procès-verbaux transmis aux différentes autorités, dont le Wali de Tizi-Ouzou. Il s’agit de la destitution du président du Comité de participation et du secrétaire général du syndicat UGTA, en l’occurrence M. Lemmouchi M’Hammed en sa qualité de directeur Technique de production, comme cela est mentionné dans le PV du 13 août dernier.


    « Nous refusons de reprendre le travail tant que notre principale revendication, à savoir la dissolution de la section syndicale et du Comité de participation, comme le stipule la loi 90/11, n’est pas entièrement satisfaite », nous a répondu, hier, un membre du collectif des travailleurs qui nous informe, à l’occasion, que la grève va se poursuivre, non sans préciser que les grévistes sont prêts à retrouver leurs postes dès que les responsables concernés répondront à leur revendications par écrit.

    Selon notre interlocuteur, le pourrissement de la situation au sein de cette société, spécialisée dans la transformation du bois et la fabrication de meubles, incombe à la direction qui est restée, selon lui, les bras croisés, ainsi qu’à l’Union locale UGTA, accusée par le collectif des grévistes d’être de mèche avec la section syndicale. Selon notre interlocuteur, le collectif des travailleurs refuse de suivre la décision, prise le 16 août dernier par l’Union locale UGTA de la Zone industrielle Aïssat Idir de Oued Aïssi, à savoir la suspension de toutes les activités syndicales au niveau de la société Leader Meuble, depuis le 16 août dernier jusqu’à la tenue de l’assemblée générale de vote de défiance. Une décision qui aura pour conséquence, selon l’union locale, le gel par la direction générale de Leader Meuble des activités du comité de participation (CP), et ce, jusqu’au renouvellement du prochain organe. « Nous refusons les recommandations de l’union locale UGTA, consistant en un vote de défiance, car on ne voit aucun intérêt à passer par le vote, du moment que 310 travailleurs, soit 90% de l’effectif que compte la société, ont déjà voté contre la section syndicale et le comité de participation depuis le 10 juillet dernier, soit au premier jour de la grève illimitée, qui en est aujourd’hui à son 45e jour ». Toutefois, cette grève touche également à des revendications socioprofessionnelles, notamment une augmentation des salaires du personnel d’exécution et de maitrise, avec effet rétroactif à compter de janvier 2009. « Au moment où le prix d’un kilogramme de courgettes a atteint les 300 DA, le salaire de base de l’écrasante majorité des travailleurs de Leader Meuble n’a guère dépassé 14 000 DA, dans les meilleurs des cas, depuis dix-huit ans », nous confie avec ironie un autre gréviste. Par ailleurs, nous avons appris que pas moins de dix travailleurs, considérés comme des meneurs de grève, seront cités à comparaître, devant le tribunal de Larbâa Nath Irathen. Le procès prévu pour demain est reporté, apprenons-nous de la bouche des grévistes, à mardi prochain. Selon les travailleurs qui se disent solidaires de leurs camarades, le tribunal de Larbâa Nath Irtahen devra traiter l’affaire de cette grève, suite à une plainte de la direction de l’entreprise et de l’Inspection du travail.

    par la Dépêche de Kabylie.
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