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Iboudrarène 8e Edition de la fête de la tanshumance

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  • Iboudrarène 8e Edition de la fête de la tanshumance

    Randonnée sur la plaine d’Agouni Lahwa

    A Thamdhouch Elaz, la fête avait commencé avec les issefra et les ichewakin que faisaient les femmes de Tala n’Tazart, les premières arrivées sur les lieux pour préparer le nécessaire du repas à partager dans la joie et la fraternité.


    La traditionnelle fête de la transhumance ou de l’estive (Tafaska B-weqdar) qu’organise annuellement le village Tala n’Tazert dans la commune Iboudrarène, s’est déroulée cette année pour la 8e édition durant le week-end dernier, marquée par un riche programme d’activités mis en œuvre grâce à la collaboration entre le comité du village et l’association culturelle Amdun Azegzaw qui renaît de ses cendres depuis le début du Ramadhan, pour assurer une animation culturelle et de loisir en organisant plusieurs soirées d’activités en faveur des familles du village. Mais la traditionnelle fête de l’estivage qui célèbre l’arrivée de la période de sortie des bêtes des villages pour passer la période des chaleurs de l’été en haute montagne, c’est surtout le déplacement qu’organisent les villageois de Tala n’Tazart vers la source Thamdhuchth Ellaz (la source de la faim) située dans la pleine d’Agouni Lehwa, à trois kilomètres du col de Tizi n’Kouilal sur les hauteurs du Djurdjura. C’est ce «pelerinage» pédestre qui attire souvent la grande foule vers les sites paradisiaques du Djurdjura où hommes, femmes et enfants se rendent pour partager un repas traditionnel offert par les familles du village Tala n’tazert. Avant-hier donc, le rendez-vous a été pris à 8 heures du matin au niveau de la place du village où véhicules de particuliers et bus de la commune Iboudrarène ont été réquisitionnés par le comité d’organisation pour acheminer, familles, amis et visiteurs vers le col de Tizi n’kouilal sur la RN30, marquant la limite térritoriale entre les wilayas de Tizi-Ouzou et Bouira. De là, seuls quelques véhicules utilitaires, les plus robustes ou les tous terrains ont pu continuer sur une route rocailleuse et sinueuse qui serpente les monts d’Agouni lehwa sur plus de trois kilomètres. Le reste des randonneurs a fait le déplacement à pied avec appareils photos et caméras pour immortaliser l’évènement. Sur cette route qu’on empreinte en passant par un portail barrière pour empêcher durant le restant de l’année l’accès aux étrangers, on est immédiatement pris par l’air frais et les senteurs que dégagent la terre, la roche et les différentes plantes et arbres rustiques caractéristiques de ces sites montagneux intégrés dans le domaine du Parc National du Djurdjura et qui constituent une réserve intégrale de biosphère.

    L’hospitalité de Tala N’tazert

    Les touffes d’absynthe, encore fraîche pour cette période de l’année, attirent le regard des passants et titillent leur odorat, alors que tout au long de la route, des arbres millénaires de sapin, de cèdre vert ou de pin d’alep, encore épargnés par les différents feux et incendies qui ont ravagé plusieurs hectares du patrimoine forestier de la montagne, se dressent dans toute leur splendeur et déploient leurs branches feuilletées pour créer une ombre fraîche et que seuls quelques rayons de ce soleil de plomb arrivent à traverser. Des sources d’eau fraiche et limpide vous accueillent à chaque centaine de mètres au milieu d’une floraison de ronces et d’obépines qui émerveillent le regard et enchantent la vue. Des groupes de personnes et des familles observent à chaque fois une halte pour se désaltérer, prendre des photos ou remplir leurs gourdes. Après quelques échanges de propos avec des membres du comité d’organisation et certains randonneurs, nous avons appris, comme le confirment d’ailleurs les numéros d’immatricualtion des véhicules en stationnement sur tous les côtés de la route, qu’ils sont venus même de Relizane, Batna ou de Constantine pour assister à cette traditionnelle fête de l’estive. Passant par la wilaya d’Alger ou celle de Tizi-Ouzou, comme l’affirme M. Aït Sâadi qui est originaire du village Darna mais qui vit à Relizane : «C’est la première fois que je viens assister à cette fête et je crois que ce ne sera pas la dernière. C’est tout simplement magnifique ces lieux qui n’ont rien à envier à tout ce que nous voyons de beau à travers le monde». M. Aït saâdi a seulement souhaité que le maire d’Iboudrarène fasse un effort pour le revêtement de cette route afin qu’elle soit plus praticable. Ce avec quoi n’a pas été d’accord le vice président de l’APC et membre du bureau de l’Association de l’Environnement d’Iboudrarène, présent sur les lieux comme chaque année, au motif, a-t-il expliqué que «si cette route devient carrossable, ces lieux finiront par être dégradés et pollués par les automobilistes comme le sont, malheureusement, tous les sites et endroits accessibles aux automobilistes». Pour l’adjoint au maire d’Iboudrarène, «l’idéal, si on a le souci de la préservation de nos sites touristiques, serait un entretien manuel et permanent à travers des campagnes de nettoyage». Cette idée de garder ces lieux vierges et dans leur état naturel a été plaidée quelques centaines de mètres plus loin par M. Alex de la Fouchardière.

    Vers Thamdhouch Elaz ...

    Ce touriste français venu rendre visite à son ami de Tala n’tazart s’est dit tout simplement «émerveillé par ces paysages magnifiques et l’accueil chaleureux et fraternel des Kabyles de la montagne», sans omettre de souligner que «la meilleure façon de garder ces endroits aussi beaux et naturels est de ne pas les enlaidir avec du béton ou du bitume», comme d’ailleurs nous l’avons constaté sur notre route vers Thamdhouch Elaz où nous avons été surpris par un «réservoir d’eau» en béton armé erigé presque au milieu de la route alors que l’eau de la source qu’il est sensé retenir coule à même le sol. «Une laideur au cœur de la beauté de la nature, œuvre de la direction du PND», nous dira le vice-président de l’APC d’Iboudrarène. Une tâche sombre, en effet, mais que le visiteur oublie immédiatement après, emporté par le paysage offert tout autour de lui, agrémenté par la vue des dizaines de têtes de bovins qui règnent en maîtres des lieux, laissés paître librement dans ces espaces qui leurs sont édédiés. A Thamdhouch Elaz, la fête a déjà commencé avec les issefra et les ichewakin que faisaient les femmes de Tala n’Tazart, les premières arrivées sur les lieux pour préparer le nécessaire au repas à partager dans les mêmes assiettes par tout le monde dans la joie et la fraternité. Entre chaque service, un autre groupe de femmes improvise une fête au bendir sous l’ombre d’un cèdre centenaire. Avant le retour, M. Abdenbi Samir, un artisan de l’ombre de cette fête annuelle s’est dit «satisfait encore une fois de la réussite de l’évènement» tout en nous assurons que des équipes de volontaires du village sont déjà prêtes pour le nettoyage et la collecte des éventuelles restes de nourriture ou autres laissés sur les lieux. Un bon point à mettre à l’actif des habitants de Tala n’Tazart qui n’ont rien laissé au hasard. Signalons qu’à 18 heures a eu lieu la présentation de la pièce «ezhar» de la troupe de l’association culturelle Amdhun Azagzaw du village, dans le cadre de la poursuite du programme de cette 8e édition de la fête de la transhumance. Alors que la soirée a été clôturée par un gala artistique. Hier, à l’ouverture de cette édition, une exposition de divers livres et de photos sur la culture, l’histoire etl’anthropologie kabyle à été présentée au public au niveau des placettes du village avec visites guidées. L’après- midi a eu lieu la projection d’un film retraçant l’histoire du village et les meilleures séquences des éditions précédentes. La soirée a été agrémentée par des récitals poétiques déclamés par les vielles gardiennes de notre histoire, Nna Ouiza Bellabes, Ali Toudert Kissa, Messaoudi Ferroudja et Dahmane Fatma, alors que le présient du comité du village et non moins élu à l’APC d’Iboudrarène, M. Aït Hamou Moulou a présenté lui aussi quelques poèmes de son riche répertoire aux côtés d’autres jeunes poètes dont le fils du grand chanteur des années 1970, Ammar Sghir. La soirée s’est déroulée en présence du maire d’Iboudrarène et son adjoint et des représentants de tous les villages de la commune notamment.

    Nassim Zerouki, La dépêche de kabylie

  • #2
    Le simple et vrai

    Par moment je me demande très sérieusement qu'est ce que je fais loin des miens !




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    “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

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