Maroc : Un journaliste de l’AFP frappé par la police dans une manifestation
Par Mohammed Jaabouk
La manifestation des personnes opposées à la cérémonie d’allégeance au roi, hier, mercredi 22 août, au Maroc, va avoir un retentissement international à cause du passage à tabac de Omar Brouksy, correspondant de l’agence AFP venu couvrir l'évènement, à Rabat, par les forces de l’ordre.
]Omar Brouksy, journaliste de l'AFP sous les coups des policiers marocains.
Comme prévu, des membres du Mouvement du 20 février ont tenu, dans l’après-midi d'hier, mercredi 22 août, une manifestation devant le parlement pour dénoncer la cérémonie d’allégeance au roi. Les forces de l’ordre étaient au rendez-vous. Elles ont réussi à disperser la protestation mais ont failli causer un grave incident diplomatique avec la France et les organisations de défense de liberté de la presse. Le correspondant de l’Agence France Presse (AFP), Omar Brouksy, présent pour couvrir l’événement, a été agressé par les éléments de police. Sa carte de presse et son travail dans une agence étrangère reconnue ne lui ont pas épargné de recevoir des coups au visage.
Dans des déclarations au site de Reporters sans frontières, Brouksy déclare: « il était 18h15 (heure locale). Alors que je couvrais le rassemblement devant le parlement, une dizaine de policiers m’a demandé de dégager. Je leur ai montré ma carte de presse, mais ils ont crié ‘Dégage ! Dégage !’ Et là, ils ont commencé à me frapper. Partout. Notamment sur la bouche. J’ai le nez qui saigne ».
Les excuses de Mustapha El Khalfi à l’AFP
Cette nouvelle « prouesse » des forces de l’ordre a visiblement embarrassé le gouvernement Benkirane qui n’a nullement besoin, en ces temps de crise, de tensions avec la France, son premier partenaire politique et économique. Le ministre de la Communication, Mustapha El Khalfi, a donc rapidement réagi face à l'excès de zèle des forces de l’ordre. Le ministre a contacté la direction de l’AFP pour présenter les excuses de son gouvernement pour cet incident et annoncer, au passage, la décision du ministre de l'Intérieur, Mohaned Laenser d’ouvrir une enquête pour élucider les circonstances de l’agression contre le correspondant de l’agence à Rabat. Façon de circonscrire au maximum l’onde de choc de cet incident.
Cette violence contre un journaliste fera, à coup sûr, perdre au Maroc quelques places dans le classement établi chaque année par Reporters sans frontières. Dans la soirée d’hier, RSF a demandé « aux autorités marocaines de sanctionner les auteurs de cette agression ».
Bladi
Par Mohammed Jaabouk
La manifestation des personnes opposées à la cérémonie d’allégeance au roi, hier, mercredi 22 août, au Maroc, va avoir un retentissement international à cause du passage à tabac de Omar Brouksy, correspondant de l’agence AFP venu couvrir l'évènement, à Rabat, par les forces de l’ordre.
]Omar Brouksy, journaliste de l'AFP sous les coups des policiers marocains.
Comme prévu, des membres du Mouvement du 20 février ont tenu, dans l’après-midi d'hier, mercredi 22 août, une manifestation devant le parlement pour dénoncer la cérémonie d’allégeance au roi. Les forces de l’ordre étaient au rendez-vous. Elles ont réussi à disperser la protestation mais ont failli causer un grave incident diplomatique avec la France et les organisations de défense de liberté de la presse. Le correspondant de l’Agence France Presse (AFP), Omar Brouksy, présent pour couvrir l’événement, a été agressé par les éléments de police. Sa carte de presse et son travail dans une agence étrangère reconnue ne lui ont pas épargné de recevoir des coups au visage.
Dans des déclarations au site de Reporters sans frontières, Brouksy déclare: « il était 18h15 (heure locale). Alors que je couvrais le rassemblement devant le parlement, une dizaine de policiers m’a demandé de dégager. Je leur ai montré ma carte de presse, mais ils ont crié ‘Dégage ! Dégage !’ Et là, ils ont commencé à me frapper. Partout. Notamment sur la bouche. J’ai le nez qui saigne ».
Les excuses de Mustapha El Khalfi à l’AFP
Cette nouvelle « prouesse » des forces de l’ordre a visiblement embarrassé le gouvernement Benkirane qui n’a nullement besoin, en ces temps de crise, de tensions avec la France, son premier partenaire politique et économique. Le ministre de la Communication, Mustapha El Khalfi, a donc rapidement réagi face à l'excès de zèle des forces de l’ordre. Le ministre a contacté la direction de l’AFP pour présenter les excuses de son gouvernement pour cet incident et annoncer, au passage, la décision du ministre de l'Intérieur, Mohaned Laenser d’ouvrir une enquête pour élucider les circonstances de l’agression contre le correspondant de l’agence à Rabat. Façon de circonscrire au maximum l’onde de choc de cet incident.
Cette violence contre un journaliste fera, à coup sûr, perdre au Maroc quelques places dans le classement établi chaque année par Reporters sans frontières. Dans la soirée d’hier, RSF a demandé « aux autorités marocaines de sanctionner les auteurs de cette agression ».
Bladi
Omar Brouksy, le journaliste de l'AFP, après l'agression
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