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Nouvelle offensive de Rabat, de fortes divergences persistent avec Alger

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  • Nouvelle offensive de Rabat, de fortes divergences persistent avec Alger

    Rabat veut un nouveau médiateur onusien pour le Sahara occidental. Deux jours après l’entretien téléphonique entre Ban Ki‑moon et Mohamed VI durant lequel le secrétaire général de l’ONU a renouvelé sa confiance à son envoyé personnel Christopher Ross, c’est Youssef Amrani, ministre délégué aux Affaires étrangères et à la Coopération, qui monte au créneau. Il conditionne la reprise des négociations sur le Sahara occidental à la désignation d’un nouvel envoyé spécial. Les relations entre le Maroc et l’ONU sont tendues depuis mai dernier, après la décision de Rabat de retirer sa confiance à Christopher Ross, l’envoyé spécial de Ban Ki‑moon.

    « Sur la question du Sahara, nous avons besoin d'un nouveau médiateur onusien afin de reprendre les négociations et de parvenir à une solution mutuellement acceptable basée sur l'esprit de compromis et le réalisme », affirmé M. Amrani dans une interview à l'hebdomadaire Jeune Afrique, dont les propos ont été rapportés ce lundi 27 août par l’agence officielle marocaine MAP. « En ce sens, a‑t‑il ajouté, le Maroc propose de discuter sur la base d'une large autonomie du Sahara. »

    Youssef Amrani estime également que « le différend maroco‑algérien » sur la question du Sahara occidental « ne devrait plus être un obstacle à l’évolution d’autres problématiques », en allusion à la question de la réouverture des frontières terrestres entre les deux pays. Selon lui, le Sommet de l'UMA, qui devrait se tenir à Tunis en fin d'année, sera axé sur trois priorités : « la libre circulation des capitaux et des hommes, la mise en place d'une zone de libre‑échange et la création d'instruments juridiques et financiers pour accompagner les investissements ».


    Divergences de vues avec Alger

    À Alger, les vues de Rabat sont loin d’être partagées sur ces dossiers, selon un haut responsable du ministre algérien des Affaires étrangères qui s’est confié à TSA. Concernant la nomination d’un nouvel envoyé spécial, « il s’agit d’une question qui relève des attributions du secrétaire général de l’ONU et il me semble que M. Ban Ki‑moon vient de se prononcer avec clarté sur le sujet en réaffirmant que les termes de la médiation resteront inchangés et que son envoyé personnel continuera de s’acquitter de son mandat en faisant avancer le processus de négociation et en supervisant les activités de maintien de la paix conformément aux résolutions du conseil de sécurité de l'ONU ».

    Le même haut responsable réfute l’existence d’un « différend » algéro‑marocain sur la question du Sahara occidental. « Il est inapproprié de parler de différend algéro‑marocain sur la question du Sahara occidental car, en vérité, il s’agit d’un différend entre le Maroc et la communauté internationale représentée par l’organisation des nations unies. Il convient de rappeler, à ce titre, qu'aucun État membre de l'ONU ne reconnaît la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental », explique‑t‑il.

    Enfin, concernant le sommet de l’UMA, le haut responsable algérien estime qu’il « est prématuré de parler d’ores et déjà de "priorités" puisque l’ordre du jour du sommet de l’UMA doit encore faire l’objet de discussions au niveau des hauts fonctionnaires et surtout, il doit être approuvé et endossé par le conseil des ministres des Affaires étrangères ».
    TSA
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