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Chômage en Kabylie :Ivres… de malheurs et de désespoir !

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  • Chômage en Kabylie :Ivres… de malheurs et de désespoir !

    «Je veux un travail, mais… ». Cette formule répétée à longueur de journées par des jeunes demandeurs d’emploi, est sujette à mille et une interprétations.

    Dans la seule wilaya de Béjaïa, ils sont des milliers à raser les murs, presque résignés. C’est un peuple de nuit qu’on embarque dans des fourgons cellulaires parce qu’ayant franchi le rubican en s’adonnant à la consommation des drogues ! Des jeunes diplômés, n’arrivant pas à se caser, bravent l’interdit ou parfois mettent fin à leurs jours, ivres de malheur et de désespoir. Loin de constituer une exception,

    Béjaïa navigue à vue depuis plus d’une décennie.

    Son économie est devenue peu attractive, après le bradage de son tissu industriel, n’offrant que peu de débouchés aux cohortes de jeunes diplômés des universités. Des diplômés chômeurs !
    E le privé rechigne à investir à Béjaïa. ]Motif officiel invoqué : pas d’assiettes foncières pour implanter des usines[

    Pour dire vrai, c’est tout simplement la mafia du foncier et d’autres prédateurs qui détiennent tous les leviers d’action et font main basse sur le foncier.


    « Nous les chômeurs, nous ne voulons être ni des résignés, ni des harragas. Nous ne voulons succomber ni aux sirènes du vol, ni à celles de la drogue ou de la mort. Nous interpellons les responsables locaux, pour qu’ils prennent en charge nos doléances », martèlent les demandeurs d’emploi à longueur de marches et de sit-in. Ces jeunes ne seraient-ils plus un cadeau du ciel ni une richesse pour une Algérie plombée par l’immobilisme de ses gouvernants ?

    A Béjaïa, le malaise est profond parmi les jeunes parce qu’ils n’arrivent pas à avoir un statut social. Ceux recrutés dans le cadre des différents dispositifs d’insertion des diplômes s’estiment êtres des « éternels assistés » à la merci de leurs employeurs, des demi-hommes, ne pouvant assurer que leur argent de poche. Des locaux de l’ANSEJ sortent des engins roulant en trombe avant de chuter dans les dédales des redressements fiscaux et autres banqueroutes.

    Des sommes faramineuses débloquées pour l’achat de véhicules et matériels qui deviennent à la longue des tas de ferrailles pesant lourdement sur les épaules des bénéficiaires, faisant d’eux non plus des jeunes chômeurs mais des jeunes chômeurs endettés.

    Une jeunesse désespérée !

    Dalil S, La Dépêche de K abylie
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