Celui qui a dit : « Je préfére la chance au talent » avait un regard pénétrant sur la vie. Les gens n'osent pas admettre à quel point leur vie dépend de la chance. Ça fait peur de penser que tant de choses échappent à notre contrôle.
Dans un match de foot, il y'a des instants quand la balle frappe la barre horizontale. Ou elle peut, soit tomber de l'autre côté de la ligne (Zizou), soit retomber en avant (Tréziguet). Avec un peu de chance elle passe de l'autre côté de la ligne et on gagne. Ou peut-être qu'elle ne passe pas, et on perd.
C'est tout.
C'est pas tout. 103ème minute. Tête de Zizou. Un miracle. Dieu a tendu la main, je veux dire qu'il a tendu le bout des doigts de Buffon. Dévié, le ballon a roulé hors des buts.
c'est pas tout. 108ème minute. Déviation d'un destin. Inanalysable. un autre miracle. Zinedine Zidane est sorti de Zizou. Zinedine qui traversait les écrans de toutes les chaînes de télé hypnotisait l'homo sportivus... Flottaient dans l'air des questions sans réponses : « Si c'est pas ça, une idole, c'est quoi alors ? ». Il y avait aussi comme un début d'affolement, dans ma tête, comme dans un aéroport quand les radars tombent en panne... Dans le bar où j'étais, les plages de silence étaient entrecoupées de réflexions comme : « That face ! That smile ! Je ne peux pas croire. He couldn't do that. » Et la même voix aussitôt : « Of course he could ! ».
Bien sûr, dans la vie de tous les jours, on le sait maintenant, Zizou était un homme comme vous et moi. Ordinaire. Peut-être violent. C'est horrible et banal en même temps. Un trou noir comme il y en a tant. Les stars ne sont pas à l'abri de ces trous-là. Les stars aussi capotent. Les stars sont tout croches, comme vous et moi ( 1 ).
Toute la France suivait Zizou sur l'écran, vers le vestiaire, et c'était un peu comme si la France suivait son propre enterrement.
Je déconne bien sûr. ce soir-là, la France regardait tomber son idole.
Personne ne peut rien contre deux miracles de suite...
Merci Zidane. Merci mon idole.
( 1 ) Mais surtout comme vous.
Dans un match de foot, il y'a des instants quand la balle frappe la barre horizontale. Ou elle peut, soit tomber de l'autre côté de la ligne (Zizou), soit retomber en avant (Tréziguet). Avec un peu de chance elle passe de l'autre côté de la ligne et on gagne. Ou peut-être qu'elle ne passe pas, et on perd.
C'est tout.
C'est pas tout. 103ème minute. Tête de Zizou. Un miracle. Dieu a tendu la main, je veux dire qu'il a tendu le bout des doigts de Buffon. Dévié, le ballon a roulé hors des buts.
c'est pas tout. 108ème minute. Déviation d'un destin. Inanalysable. un autre miracle. Zinedine Zidane est sorti de Zizou. Zinedine qui traversait les écrans de toutes les chaînes de télé hypnotisait l'homo sportivus... Flottaient dans l'air des questions sans réponses : « Si c'est pas ça, une idole, c'est quoi alors ? ». Il y avait aussi comme un début d'affolement, dans ma tête, comme dans un aéroport quand les radars tombent en panne... Dans le bar où j'étais, les plages de silence étaient entrecoupées de réflexions comme : « That face ! That smile ! Je ne peux pas croire. He couldn't do that. » Et la même voix aussitôt : « Of course he could ! ».
Bien sûr, dans la vie de tous les jours, on le sait maintenant, Zizou était un homme comme vous et moi. Ordinaire. Peut-être violent. C'est horrible et banal en même temps. Un trou noir comme il y en a tant. Les stars ne sont pas à l'abri de ces trous-là. Les stars aussi capotent. Les stars sont tout croches, comme vous et moi ( 1 ).
Toute la France suivait Zizou sur l'écran, vers le vestiaire, et c'était un peu comme si la France suivait son propre enterrement.
Je déconne bien sûr. ce soir-là, la France regardait tomber son idole.
Personne ne peut rien contre deux miracles de suite...
Merci Zidane. Merci mon idole.
( 1 ) Mais surtout comme vous.
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