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Femmes violées par les terroristes en Algérie

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  • Femmes violées par les terroristes en Algérie

    La non-reconnaissance amplifie la tragédie

    Nul n’est en mesure en Algérie, d’affirmer avec exactitude combien de femmes ont été violées par les terroristes ou de dire ce qu’elles sont devenues tant d’années après le drame. Un dossier latent, embarrassant pour les autorités qui n’ont pas fourni d’efforts pour le prendre en charge. “Je ne voulais pas traiter ces cas, car je ne représente pas une instance qui peut prendre des décisions”, nous avoue le président de la cellule d’assistance judiciaire pour l’application de la Charte. Il vient de saisir le chef de l’État sur la question.

    “Ces femmes ne seront jamais des victimes, car ce dossier semble être jeté aux oubliettes par mutisme de la société et/ou par fuite en avant des instances en charge de sa résolution”, telle est la conviction de Mezari Lynda, psychologue clinicienne et enseignante à l’université. Avec l’amnistie décrétée par la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, les meurtres, les massacres et les viols perpétrés pendant la décennie noire qu’a connue le pays sont désormais considérés comme n’ayant jamais eu lieu.

    La page semble tournée pour les autorités en charge de ce dossier mais la plaie reste encore béante pour toutes ces femmes martyres.

    Que sont-elles devenues aujourd’hui ? Personne ne le sait vraiment, même pas les organisations qui les prenaient en charge pendant les années du terrorisme. C’est comme si elles se sont évaporées.

    Même celles qui ont osé témoigner ne donnent plus de nouvelles, ne veulent plus parler à la presse, convaincues que cela ne sert plus à rien
    ”, nous déclare Chérifa Keddar, présidente de l’association des familles de victimes du terrorisme Djazaïrouna.


    Certaines d’entre elles avaient, en effet, au début trouvé le courage de raconter à visage découvert, leur calvaire, aux autorités, psychologues et à la presse nationale et internationale, avec l’espoir que justice leur soit rendue. En contrepartie, elles n’ont bénéficié d’aucun appui solide ni de la société ni de la part de l’État qui les a tragiquement abandonnées. D


    De nombreuses femmes, violées sous les yeux de leur famille, ont été privées de leurs enfants et répudiées.

    Ne pouvant supporter seules le poids de ce drame, nombreuses se sont tout simplement suicidées peu d’années après. “Cette non-reconnaissance par les autorités officielles des femmes violées et des femmes violées enceintes fait que celles-ci deviennent des êtres introuvables qui se cachent et que l’on cache, ce qui fait obstacle à tout processus de réhabilitation psychosociale”, soutient Lynda Mezari dans une étude rendue publique récemment.

    Les autorités ont, en effet, refusé de les reconnaître en tant que victimes, sous le fallacieux prétexte que leur accorder un statut de femmes violées par les terroristes aurait conduit à leur stigmatisation.

    De hauts responsables ont estimé à l’époque qu’une quelconque reconnaissance sur papier diminuerait leur chance de fonder un jour un foyer. Ils ont soutenu qu’à chaque fois qu’elles recevraient leur pension, cela leur fera revivre l’acte de viol. Les nombreuses démarches des associations pour faire aboutir la revendication d’un statut ont échoué. Sans doute, à cause d’un manque de coordination, elles n’ont pas constitué une force susceptible de changer les choses. Face à ce mépris maquillé en compassion, la Sarp (Association pour l’aide, la recherche et le perfectionnement en psychologie) ainsi que de nombreuses autres organisations féminines avaient proposé de les répertorier en tant que victimes, sans pour autant mentionner la nature des sévices subis. Cette énième recommandation s’est elle aussi heurtée à un mur de silence.

    Après des années de mutisme, c’est étonnamment la cellule d’assistance judiciaire pour l’application de la charte qui est venue remettre cette question à l’ordre du jour en intégrant cette question de statut parmi les quinze mesures complémentaires à la charte pour lesquelles elle sollicite le président de la République pour une promulgation des lois additives. “Mais avant, il faut d’abord établir des statistiques car il y a eu de nombreux kidnappings surtout dans les wilayas de l’intérieur du pays après les massacres commis par les groupes armés. La plupart des familles n’ont pas porté plainte”, indique le président de cette cellule, Merouane Azzi.

    Pour réaliser ces statistiques, il a une solution. “Ces enquêtes doivent être menées par les services de sécurité. Ils peuvent même convoquer des repentis pour recueillir leurs témoignages”. En deuxième lieu, il préconise l’arrêt d’un cadre juridique permettant de donner aux femmes violées répertoriées un statut. “Il faut savoir s’il y a des enfants qui sont nés à la suite de ces viols. Ce cadre juridique, c’est lui qui va déterminer les indemnisations, sans lui on ne peut rien régler”, affirme-t-il.
    Pour l’instant, seulement une quinzaine de cas se sont rapprochés de la cellule d’assistance judiciaire pour l’application de la charte.

    Merouane Azzi avoue son impuissance par rapport à ce dossier. “Je ne voulais pas traiter ces cas, car je ne représente pas une instance qui peut prendre des décisions”. Il poursuit :  “On a surtout reçu des femmes violées de la région appelée Triangle de la mort”, en l’occurrence Blida, Médéa et Chlef. La cellule dispose de simples déclarations, sans dossier et sans aucune preuve. De toute façon, le cadre juridique n’existant pas, on ne peut pas agir”. Quand on lui demande son estimation des femmes violées par les terroristes, il rétorque que “personne ne le sait. C’est peut-être le seul dossier où il n’ y a pas de chiffres”.  Merouane Azzi fait remarquer que quand il a transmis ces propositions à la Présidence, il y a une année, il a reçu des garanties que le chef de l’État allait prendre des décisions comme lui permet l’article 47 de la charte, mais depuis c’est le silence radio.

    La juriste Nadia Aït Zaï pense que le nombre de 8 000 femmes violées avancé à un moment donné par le mouvement associatif n’est pas avéré. Par méconnaissance de la procédure, par honte ou par peur d’être rejetées, nous savons tous que beaucoup de femmes ont préféré se taire. Je sais qu’à un moment donné le ministère de l’Intérieur a pris en charge certains cas, mais il a estimé que leur délivrer une attestation de viol les mettrait face au rejet social ; les choses doivent évoluer. Nous devons également prendre en charge les enfants nés hors mariage dans les maquis”. Pour mieux s’imprégner du drame des femmes violées, la période la plus sanglante du terrorisme doit être divisée en deux phases : avant 1996, elles étaient violées soit chez elles lors d’une incursion terroriste, soit étaient victimes d’un mariage forcé, car à cette époque-là, les groupes armés avaient une certaine liberté de mouvement.

    Les enlèvements de femmes sont apparus en 1996, lorsque les terroristes commençaient à se retrancher dans les maquis à la suite de l’offensive militaire et donc ne pouvaient plus circuler librement dans les villages. Dès que de nouvelles filles sont enlevées, celles précédemment violées par les “émirs” sont offertes à leur entourage proche. Quand elles tombaient enceintes ou devenaient nombreuses, et donc gênantes pour les mouvements de la troupe, elles étaient tuées.

    L’association Soumoud estime que seulement 2% des femmes kidnappées ont réussi à s’enfuir
    .

    Rien que le nombre des femmes kidnappées par les terroristes s’élève à des centaines. Certaines n’ont pas survécu. Il faut maintenant se pencher sur les cas des survivantes”, renchérit Chérifa Keddar. L’association DjazaÏrouna revendique non seulement un statut pour ces femmes, mais milite aussi pour que ces viols ne soient pas prescrits.

    Je dirais, en tant que psychologue clinicienne et chercheur en psychologie du traumatisme, que la reconstruction de la victime sur le plan psychique nécessite presque “mathématiquement” une reconsidération juridique. C’est une condition sine qua non. Cela passe inévitablement par la reconnaissance des faits en relation avec le viol en période de terrorisme auxquels sont associés des actes de torture et de barbarie”, martèle Lynda Mezari. Ce dossier trouvera-t-il une issue un jour ?

    Par : Nissa HAMMADI, liberté

  • #2
    morjane

    je crois que la bléssure est encore béante ça fait mal et c'est compréhensible,

    il vaut mieux supprimer ce topic et laisser le temps faire

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    • #3
      ouai laisser faire le temps, ou tout s'en va.....
      "Vous avez voulu éviter la guerre au prix du déshonneur. Vous avez le déshonneur et vous aurez la guerre."
      W.C

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      • #4
        je crois que la bléssure est encore béante ça fait mal et c'est compréhensible,
        Mais biensûr. Toujours privilégier la politique de l'autruche.
        Le drame qu'a vécu l'algérie a besoin d'être disséquer et présenté au peuple sans détours ni décors pour que chaque algérien ait conscience de ce que l'islamisme peut produire.
        Jeûner c'est bien. Manger c'est mieux.

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        • #5
          de toute façon , en algerie , on a toujours eut de la compassion pour les violeurs...on leur a toujours trouvé des circonstance atténuante , tien prenez FA comme exemple, vous poster un fait divers sur un viole....y'aura forcement des personne qui vont poster des message qui laisseront croire que c'est forcement un peut la faute a la femme...et ben dans le monde réelle , c'est comme ça aussi , quelque soit les circonstance du viole...a la base , la population pensera toujours que quelque part...la femme la cherchée un peut .......
          tu tombe je tombe car mane e mane
          après avoir rien fait ...on a souvent le sentiment d'avoir faillie faire ....un sentiment consolateur

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          • #6
            Femmes violées par les terroristes en Algérie
            Un énorme scandale doublé d'une immense honte dans un pays qui se dit musulman; tout comme devoir subir la mendicité de femmes aux abois dans des hayeks gris de saleté et de misère; tout cela dans un pays qui continue à réserver à la femme un rôle minoritaire où, logiquement, celle-ci devrait bénéficier de la plus grande estime doublée d'une protection à toute épreuve !

            Force est de constater que cela est loin d'être le cas et ......... c'est encore une fois un immense et flagrant échec !!!
            Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

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            • #7
              bSR

              De hauts responsables ont estimé à l’époque qu’une quelconque reconnaissance sur papier diminuerait leur chance de fonder un jour un foyer. Ils ont soutenu qu’à chaque fois qu’elles recevraient leur pension, cela leur fera revivre l’acte de viol.
              Ayayayay , Quelle subtilité !! je suis en admiration ...

              La démarche est Irréprochable ,saine , basée sur les lois de la psychologie moderne et elle n'a pour but que garder ces femmes à l'abri de souvenirs traumatisants à conséquences fâcheuses.

              Qui osera dire que ces femmes victimes n'ont pas été SÉRIEUSEMENT prises en charges ??
              « Celui qui ne sait pas hurler , Jamais ne trouvera sa bande " CPE

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              • #8
                de toute façon , en algerie , on a toujours eut de la compassion pour les violeurs...on leur a toujours trouvé des circonstance atténuante
                Du vrai n'importe quoi!!
                On se croirait dans une jungle, où il n'y a ni loi, ni justice...

                Le cas cité dans ce topic est très délicat, et malheureux de relater ces faits, mais dela à remettre en cause la justice de tout un état, ainsi que de la mentalité de son peuple, c'est un peu lourd!

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                • #9
                  Je dirais, en tant que psychologue clinicienne et chercheur en psychologie du traumatisme, que la reconstruction de la victime sur le plan psychique nécessite presque “mathématiquement” une reconsidération juridique.
                  Je dirai , en tant que femme Algérienne que la reconstruction de la victime sur le plan psychique nécessite aussi un soutien et une acceptation de la part de la famille et des proches avant tout et ne pas rejeter ces femmes victimes de barbaries collectives.

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                  • #10
                    Salam, Bonjour,

                    sans portes ni fenêtres il existe des lieux pour qui de naître se reste à vivre, la Liberté de demain se contente-t-elle du silence de l'obscur, à croire que certaines circonstances se plaisent aux concours, absurdes, invivables, inhumains...

                    Salam, merci...
                    ...Rester Humain pour le devenir de l'Homme... K.H.R.

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                    • #11
                      Les enlèvements de femmes sont apparus en 1996, lorsque les terroristes commençaient à se retrancher dans les maquis à la suite de l’offensive militaire et donc ne pouvaient plus circuler librement dans les villages. Dès que de nouvelles filles sont enlevées, celles précédemment violées par les “émirs” sont offertes à leur entourage proche. Quand elles tombaient enceintes ou devenaient nombreuses, et donc gênantes pour les mouvements de la troupe, elles étaient tuées.

                      De hauts responsables ont estimé à l’époque qu’une quelconque reconnaissance sur papier diminuerait leur chance de fonder un jour un foyer. Ils ont soutenu qu’à chaque fois qu’elles recevraient leur pension, cela leur fera revivre l’acte de viol.

                      il vaut mieux supprimer ce topic et laisser le temps faire

                      silence!!!! ils tournent ...

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                      • #12
                        Je dirai , en tant que femme Algérienne que la reconstruction de la victime sur le plan psychique nécessite aussi un soutien et une acceptation de la part de la famille et des proches avant tout et ne pas rejeter ces femmes victimes de barbaries collectives.
                        Encore faudrait-il que les familles en soient informées. Rare sont les victimes de viols qui dénoncent les actes sachant qu'en Algérie c'est la double peine assurée. C'est la victime qui sera montrée du doigt et qui ne pourra plus se marier. Alors que les violeurs bénéficient d'amnisties, de pensions, de logements, de travail et pourront se marier sans jamais être inquiété. A moins que l'on procède comme en 54-62 et que les familles fassent justice elles mêmes. Même à cette époque rares avaient été les femmes qui avaient dénoncé les viols tel Louisette Ighil qui n'a jamais obtenu la condamnation de ses bourreaux.

                        Si actions il y a à mener pour faire reconnaitre ces viols, il faut que TOUS les coupables soient condamnés et cela passera par des avenants aux amnisties et même aux accords d'Evian. Les auteurs et complices de viols ne doivent pas bénéficier des amnisties même si les victimes n'ont pas porté plainte.
                        Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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                        • #13
                          Jamais le silence n'a été le remède.

                          Le même sort que les victimes de la révolution algérienne...
                          Le même sort que les femmes lynchées de Hassi Messaoud...

                          et toujours, par la complicité de notre silence... ces femmes, qui de vocation sont les fondatrices de la société tolérante que nous souhaitons retrouver... nous continuons à être les piètres spectateurs de leur malheurs tissés par des barbares et nourris par les ingrats que nous sommes...
                          Ved atswalidh, rouh adawidh, qim ulac...

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                          • #14
                            Les autorités ont, en effet, refusé de les reconnaître en tant que victimes, sous le fallacieux prétexte que leur accorder un statut de femmes violées par les terroristes aurait conduit à leur stigmatisation.
                            La première des responsabilités en revient aux familles de ces pauvres victimes meurtries dans leur chair, dans leur dignité, leur honneur.
                            Ce n'est pas un prétexte fallacieux, c'est une dure réalité qui résonne comme une vérité guère reluisante!
                            Apporter un statut officiel à ces victimes consiste à leur tatouer au yeux d'une société dont la responsabilité ne fait aucun doute, le sceau de l’infamie.
                            Une stigmatisation qui ne fera que les détruire davantage. N'ayons pas peur des mots...

                            La première prise en charge doit venir de la famille et de l'entourage de la victime, c'est de cela dont elle a tant besoin. Etre considérée,protégée, aimée, respectée aux yeux des siens vaut plus que toutes les prises en charge officielles.
                            Ces pauvres femmes ont besoin de se reconstruire auprès de leurs familles, en leur apportant un soutien inébranlable, de la compassion, de l'amour; de la protection.
                            Un état quel qu'il soit ne peut guérir par des lois les blessures profondes de ces victimes, dès lors ou celles-ci ne reçoivent que mépris et rejet de leurs proches.
                            C'est toute une société qui est à condamner!
                            Que dire du silence assourdissant des chefs religieux..que dire....des champions de la démocratie...Que dire..Que dire..
                            « En politique, on ne flétrit le mensonge d’hier que pour flatter le mensonge d’aujourd’hui » (Jean Rostand).

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