L’accueil, le service et la qualité de la nourriture dans plusieurs restaurants d’Alger ne sont pas du tout à la hauteur des normes internationales en matière de restauration. Pourtant branche vitale pour faire vivre le tourisme, la restauration est de très mauvaise qualité à Alger.
Rien n’est fait pour élever le niveau de la restauration aux normes internationales. Le souci de gagner vite et plus l’emporte sur tous les autres aspects : hygiène, service et qualité des plats servis.
Rien que déjeuner à Alger est un vrai calvaire et pour cause: on est mal servi, mal accueilli et en plus les prix affichés sont exagérés : par exemple 600 da pour un plat escalope grillé avec des frites et une salade, 50 da pour une petite bouteille d’eau, 1200 da pour des crevettes grillées…A cela s’ajoute le cadre très improvisé des restaurants, les W.C se trouvent devant la salle où les plats sont servis. Souvent les cuvettes où se laver les mains sont exposées aux regards, on est immergé dans l’odeur désagréable de la friture. Aucune aération n’est prévue.
"Mal accueillir pour mieux gagner":
Cela se passe à Staouéli (à l’ouest d’Alger) dans un restaurant dont la spécialité est « poulet rôti ». Le resto est bondé de monde. Des jeunes hommes pour la plupart et quelques familles. Le caissier s’adresse à la clientèle avec un certain mépris et sans se faire entendre, il taxe les clients de : « affamés », « nullards »…
Quand nous lui demandons pourquoi une telle mauvaise humeur. Il nous répond « la clientèle que nous recevons préfèrent qu’on la maltraite. C’est le meilleur moyen de les attirer. Un meilleur accueil fait fuir nos clients» lâche-t-il ironiquement. Notre interlocuteur qui nous a été présenté par un ancien restaurateur, convaincu insiste sur le fait que « mal accueillir les clients fait exploser nos recettes quotidiennement».
Notre ancien restaurateur confirme cette réalité et nous raconte pour cela une de ses expériences. « Un jour on a servi un client et on lui a préparé une très bonne salade, propre et bien ornée. Mécontent le client nous a dit changez-moi cette assiette. Nous avons donc décidé de lui préparer une autre salade » se souvient le restaurateur. « Cette fois nous lui avons ramassé les restes des autres assiettes laissés par les autres clients. Et quand nous lui avons donné l’assiette, notre client s’est mis à manger et s’est réjoui en nous disant : voilà ce qu’on appelle une bonne salade !».
Notre interlocuteur est convaincu : « les restaurants sont à la hauteur des exigences de la clientèle. Et malheureusement les clients se ne sont pas très exigeants ».
A l'est d’Alger, à Tamenfoust (ex La Pérouse) nous tentons de vérifier cette réalité: un serveur est habillé en jean et chemise rayée, il porte une casquette. Pour accueillir la clientèle, il affiche un sourire forcé, son allure exprime un certain désintéressement à l’adresse des clients. L’homme à la casquette travaille comme serveur dans un restaurant qui donne sur la mer.
Le degré zéro d'hygiène:
Nous commandons le plat le moins cher (600 da), escalope grillée. On est servis au bout de 10 minutes. En plus du plat, le serveur nous donne une grande bouteille d’eau, qu'il pose machinalement sur la table. Nous lui disons que nous n’avions pas commandé de l’eau. Il nous répond d’un air blasé : « c’est offert ! ».
Toutefois un détail répugnant nous accroche. Au contact de la bouteille fraîche et mouillé, les mains moites du jeune homme ont laissé une empreinte brunâtre sur la bouteille d’eau. Un autre détail sur le plat nous coupe l’appétit, sur les bordures de l’assiette blanche se trouve une goutte de sang.
Le même serveur se dirige vers nous pour nous donner le sel et remarque nos visages crispés. Nous lui faisons la remarque. Froidement il prend l’assiette et après quelques minutes il revient, après avoir essuyer la goutte de sang. Et au serveur de nous rassurer: « ce n’est pas du sang. Personne n’est blessé ».
Son patron qui se trouvait là par hasard, nous dit « non ce n’est pas du sang. C’est de la harissa ». Mais il se trouve que sur le pain se trouvent aussi des gouttes de sang. Le patron se défend « non ce n’est pas du sang ». Nous insistons sur le fait que les gouttes rouges sont bel et bien des gouttes de sang. Ce que le patron fini par reconnaitre et demande à son serveur de changer le pain…
Alger la pire du classement où il fait bon vivre
En 2011 et cette année, Alger est classée par la revue britanniqueThe Economist, comme l’une des capitales les plus invivables au monde. Le classement repose sur cinq grands critères : stabilité politique, santé, culture et environnement, éducation et infrastructures.
140 villes sélectionnées par The Economist pour établir le classement. Et sur 140, Alger est à la 135 ème place. La meilleure ville au monde où il fait bon vivre est Melbourne (Australie). La pire ville est Abidjan (Cote d’Ivoire).
El Watan - Hamida Mechaï
Rien n’est fait pour élever le niveau de la restauration aux normes internationales. Le souci de gagner vite et plus l’emporte sur tous les autres aspects : hygiène, service et qualité des plats servis.
Rien que déjeuner à Alger est un vrai calvaire et pour cause: on est mal servi, mal accueilli et en plus les prix affichés sont exagérés : par exemple 600 da pour un plat escalope grillé avec des frites et une salade, 50 da pour une petite bouteille d’eau, 1200 da pour des crevettes grillées…A cela s’ajoute le cadre très improvisé des restaurants, les W.C se trouvent devant la salle où les plats sont servis. Souvent les cuvettes où se laver les mains sont exposées aux regards, on est immergé dans l’odeur désagréable de la friture. Aucune aération n’est prévue.
"Mal accueillir pour mieux gagner":
Cela se passe à Staouéli (à l’ouest d’Alger) dans un restaurant dont la spécialité est « poulet rôti ». Le resto est bondé de monde. Des jeunes hommes pour la plupart et quelques familles. Le caissier s’adresse à la clientèle avec un certain mépris et sans se faire entendre, il taxe les clients de : « affamés », « nullards »…
Quand nous lui demandons pourquoi une telle mauvaise humeur. Il nous répond « la clientèle que nous recevons préfèrent qu’on la maltraite. C’est le meilleur moyen de les attirer. Un meilleur accueil fait fuir nos clients» lâche-t-il ironiquement. Notre interlocuteur qui nous a été présenté par un ancien restaurateur, convaincu insiste sur le fait que « mal accueillir les clients fait exploser nos recettes quotidiennement».
Notre ancien restaurateur confirme cette réalité et nous raconte pour cela une de ses expériences. « Un jour on a servi un client et on lui a préparé une très bonne salade, propre et bien ornée. Mécontent le client nous a dit changez-moi cette assiette. Nous avons donc décidé de lui préparer une autre salade » se souvient le restaurateur. « Cette fois nous lui avons ramassé les restes des autres assiettes laissés par les autres clients. Et quand nous lui avons donné l’assiette, notre client s’est mis à manger et s’est réjoui en nous disant : voilà ce qu’on appelle une bonne salade !».
Notre interlocuteur est convaincu : « les restaurants sont à la hauteur des exigences de la clientèle. Et malheureusement les clients se ne sont pas très exigeants ».
A l'est d’Alger, à Tamenfoust (ex La Pérouse) nous tentons de vérifier cette réalité: un serveur est habillé en jean et chemise rayée, il porte une casquette. Pour accueillir la clientèle, il affiche un sourire forcé, son allure exprime un certain désintéressement à l’adresse des clients. L’homme à la casquette travaille comme serveur dans un restaurant qui donne sur la mer.
Le degré zéro d'hygiène:
Nous commandons le plat le moins cher (600 da), escalope grillée. On est servis au bout de 10 minutes. En plus du plat, le serveur nous donne une grande bouteille d’eau, qu'il pose machinalement sur la table. Nous lui disons que nous n’avions pas commandé de l’eau. Il nous répond d’un air blasé : « c’est offert ! ».
Toutefois un détail répugnant nous accroche. Au contact de la bouteille fraîche et mouillé, les mains moites du jeune homme ont laissé une empreinte brunâtre sur la bouteille d’eau. Un autre détail sur le plat nous coupe l’appétit, sur les bordures de l’assiette blanche se trouve une goutte de sang.
Le même serveur se dirige vers nous pour nous donner le sel et remarque nos visages crispés. Nous lui faisons la remarque. Froidement il prend l’assiette et après quelques minutes il revient, après avoir essuyer la goutte de sang. Et au serveur de nous rassurer: « ce n’est pas du sang. Personne n’est blessé ».
Son patron qui se trouvait là par hasard, nous dit « non ce n’est pas du sang. C’est de la harissa ». Mais il se trouve que sur le pain se trouvent aussi des gouttes de sang. Le patron se défend « non ce n’est pas du sang ». Nous insistons sur le fait que les gouttes rouges sont bel et bien des gouttes de sang. Ce que le patron fini par reconnaitre et demande à son serveur de changer le pain…
Alger la pire du classement où il fait bon vivre
En 2011 et cette année, Alger est classée par la revue britanniqueThe Economist, comme l’une des capitales les plus invivables au monde. Le classement repose sur cinq grands critères : stabilité politique, santé, culture et environnement, éducation et infrastructures.
140 villes sélectionnées par The Economist pour établir le classement. Et sur 140, Alger est à la 135 ème place. La meilleure ville au monde où il fait bon vivre est Melbourne (Australie). La pire ville est Abidjan (Cote d’Ivoire).
El Watan - Hamida Mechaï
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