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Egypte : l'habile et surprenant M. Morsi...

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    L'habile et surprenant M. Morsi
    LE MONDE | 30.08.2012 à 13h44

    Par Editorial


    L'élection de Mohamed Morsi à la tête de l'Egypte, le 24 juin, avait soulevé autant de questions qu'elle en résolvait. Certes, pour la première fois depuis plus d'un demi-siècle, c'est une personnalité civile qui prenait les rênes du pays. Certes, M. Morsi avait promis une "renaissance".
    Mais chacun s'interrogeait, au Caire comme dans la région et dans les capitales mondiales, sur la capacité de cet homme réputé terne, parfait apparatchik de la confrérie des Frères musulmans, à donner sens à cette promesse.

    Les pouvoirs du nouveau président restaient à définir ; sa cohabitation avec la puissante institution militaire était imprévisible ; enfin, les inquiétudes des Egyptiens étaient loin d'être dissipées, après une longue année de révolution incertaine et d'effondrement économique. Deux mois plus tard, M. Morsi s'est imposé. Avec une détermination et une habileté qui lui valent, à ce stade, une réelle reconnaissance des Egyptiens. En limogeant, le 12 août, le général Tantaoui, le puissant ministre de la défense qui dirigeait le pays depuis la chute d'Hosni Moubarak, et en effaçant du même geste les pouvoirs législatifs que les militaires s'étaient attribués en juin, il a – vraiment – pris le pouvoir.

    De même, le président Morsi a multiplié les initiatives diplomatiques. Bien décidé à démontrer sa volonté de restaurer un leadership régional depuis longtemps émoussé et à s'affranchir des alliances trop étroites, notamment avec les Etats-Unis, de l'ère Moubarak. Son premier déplacement, classique, a été en Arabie saoudite, dont les pétrodollars sont vitaux pour Le Caire.


    Mais sa participation au sommet des non-alignés, le 30 août à Téhéran, comme ses contacts avec les responsables chinois ou son intention de constituer un groupe de travail associant l'Iran pour tenter de trouver une issue à la tragédie syrienne confirment qu'il ne s'interdit aucune alliance pour retrouver un rôle d'arbitre incontournable dans la région.

    Une visite à Washington, en septembre, devrait consacrer ce grand retour de la diplomatie égyptienne. Et sa conversation téléphonique avec François Hollande, le 29 août, témoigne également de l'intérêt de Paris pour les initiatives du Caire. Pour autant, la double offensive, politique et diplomatique, de Mohamed Morsi est loin d'effacer interrogations et inquiétudes.

    Sur la scène intérieure, la prise en main de tous les leviers de commande – exécutifs, législatifs, voire constituants – par le nouveau pouvoir pourrait bien, sous peu, rétablir au bénéfice des Frères musulmans un régime autoritaire jusque-là exercé par les militaires. Et plus que réticent à accorder aux Egyptiens les libertés démocratiques dont ils rêvaient, sur la place Tahrir, en janvier-février 2012.

    Sur la scène internationale, l'essentiel se jouera avec le voisin israélien : M. Morsi s'est porté garant des accords de paix de Camp David. Il lui reste à le démontrer. La "renaissance" de l'Egypte est une bonne nouvelle. A condition qu'elle soit pragmatique et ouverte.



    Editorial
    Le Monde.

  • #2
    un torchon de plus qui sort du journal Le Monde, rien de surprenant :22:
    les journaleux Français sont toujours mauvais :22:

    Commentaire


    • #3
      yakoub

      moi je trouve que c un tres bon article pkoi ils sont mauvais les journaleux francais ?.

      Commentaire


      • #4
        car ils sont tout simplement dépendants de la pensée unique qui sévit en France, celle du crif et compagnie :22:

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