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Thamaghra N’tmenzouth de T’kout à Batna

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  • Thamaghra N’tmenzouth de T’kout à Batna

    Placé sous le signe du partage, de l’échange et du troc, cette région des Aurès a commémoré durant trois jours l’arrivée de l’automne, à la fin du mois, au marché de T’kout, dans une bonne ambiance mêlant musique, tradition et commerce.

    La fête de l’automne a été célébrée du 28 au 30 août, dans le petit village de T’Kout à Batna. Les adhérents du mouvement associatif n’ont pas oublié une date phare de leur calendrier culturel, à savoir la séculaire fête Thamaghra n’Tmenzouth qui annonce la fin de l’été et l’arrivée de l’automne (amenzou).

    La fête de l’automne fait partie du patrimoine culturel et prend différentes appellations : thamaghra n’menzouth et aid el-khrif. Mais en réalité c’est la même pratique et la même fête plurimillénaire que les Auressiens berbérophones perpétuent depuis la nuit des temps. La genèse de cette rencontre coïncide avec la fin de l’été et le début de l’automne, selon le calendrier berbère (agricole), dont le principe est basé sur l’échange et le partage, en ayant recours à une pratique ancestrale : le troc.
    En cette fin de mois d’août, les fruits d’automne mûrissent et l’échange est propice à travers des fruits tels que les figues, les raisins, les pommes (précoces), les grenades, les figues de Barbarie. Dans d’autres régions des Aurès, le même cérémonial se tient à Msara, thagouth et tader ntslith. Mais c’est à T’kout que la fête est plus grande et plus riche grâce à son marché et à sa situation géographique entre le nord et le sud.

    Durant ces jours de fête, de nombreux vendeurs ambulants viennent des villages et villes limitrophes, notamment Arris, Ghouffi, Jemoura et Ichmouf en proposant les récoltes spécifiques de ces régions. En outre, ces rencontres ne sont pas réservées exclusivement au troc, comme nous l’explique avec regret un jeune organisateur de l’association de T’kout. Il regrette qu’un très grand nombre de commerçants ne marchandent plus la récolte de la saison comme jadis, mais plutôt des produits et ustensiles en plastique, pour faire des affaires avec les habitants du village. Concernant cet envahissement du marché populaire de T’kout par des produits contrefaits, les organisateurs restent philosophes, car la plasticulture est mondiale et "on n’y peut rien", ont-ils souligné.
    Quant à l’ambiance, une âme bon enfant règne sur les lieux avec les vendeurs de dattes de Tolga (wilaya de Biskra), qui chantent les vertus uniques de ce fruit. Un apiculteur des montagnes d’Ichmoul propose du miel pur du mont Chelia. Thamaghra n’Tmenzouth n’est pas uniquement une affaire d’achat et de vente ou encore de troc, mais de convivialité et de bonheur avec l’organisation de trois soirées avec des troupes traditionnelles (irhaben), venus des quatre coins des Aurès, ou la voix et le bruit des pas accompagnent les chants jusqu’au petit matin.


    Par Liberté

  • #2
    Vraiment une tradition champêtre bénéfique pour tous et qui fait revivre l'histoire d'un peuple fidèle à ces coutumes ancestrales hautes en couleurs. J'aurai aimé y participer!

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