Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Sujet entrée Sciences-Po

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Sujet entrée Sciences-Po

    sujets culture générale entrée Sciences-Po Lille à bac zéro:
    - "Profanner"
    - "la France est-elle en déclin?".

    Durée trois heures.
    Qu'auriez vous proposé?
    ps: 2000 candidats, 140 places...

  • #2
    J'ai passé ce concours, mais je n'ai pas vu cette quéstion.
    Un jour, liberté naîtra, volonté existera, conscience on aura, et enfin, la paix sera...

    Commentaire


    • #3
      c'est à l'image du moral des français. moi je dirais qu'il aurait du poser la question autrement


      pourquoi la france est en declin? (puisque le declin est un fait)

      Commentaire


      • #4
        En fait je n'ai pas passé d'épreuve dite de "culture générale". Il y avait une épreuve d'actualité, de l'ouvrage, d'anglais et d'histoire. Zoubir, c'est science po Paris?
        Un jour, liberté naîtra, volonté existera, conscience on aura, et enfin, la paix sera...

        Commentaire


        • #5
          Lille il a dit

          Commentaire


          • #6
            Desolé j'ai mal, merci Makéda. Comme quoi au concours, faut pas s'faire trop d'illusions .
            Un jour, liberté naîtra, volonté existera, conscience on aura, et enfin, la paix sera...

            Commentaire


            • #7
              Pas se faire d'illusions?
              C'est tu bosses, tu décroches.
              Je suis arrivé il y a 14 ans avec un diplome algérien, j'ai passé les concours.
              Au début je me ramassais, aujourd'hui "rani labès" (je suis bien).
              Mais j'ai buché puissance 1000.

              Commentaire


              • #8
                boub

                "pourquoi la france est en declin? (puisque le declin est un fait)"
                Du point de vue investiisemnts étrangers, la France est N°1 mondial.
                Où vois tu un déclin sur ce plan?

                Commentaire


                • #9
                  pourquoi la france est en declin? (puisque le declin est un fait)
                  Ca dépend pour qui ?
                  Quand tu es en haut, tu t'en fouts royalement mais tu ne la vois pas décliner du tout.
                  ....................
                  Mais profaner qui, quoi?

                  Commentaire


                  • #10
                    Bach

                    Il n'y avait que ça "Profaner" point barre comme dirait Tarik Ramadan.

                    Commentaire


                    • #11
                      Du point de vue investiisemnts étrangers, la France est N°1 mondial.
                      Où vois tu un déclin sur ce plan?
                      je pense que la question était ouverte Zoubir
                      Donc parler que des IDE, serait de la pure réduction!!

                      oui, effecetivement la france est le premier pays en terme de réception des IDE. elle aussi le deuxième exportateur de services apres les USA.

                      mais élargissant notre champ, à l'image de la question posée, regardons au niveau de vie des français (parmi les plus bas en EU les nouveaux pays rafflement tout). apres la disparition du programme des subventions agricoles la france connaitra une dependance alimentaire.
                      regardons aussi la place de la langue française dans le monde.
                      le recul du role stratégique de la france en Afrique
                      la disparition des valeurs de la république (emeutes et crises de la banlieu)

                      et ce n'est que certains exemples qui en cachent certainement bcp d'autres
                      donc oui pourquoi la france est en déclin?

                      Commentaire


                      • #12
                        Boub

                        Bein oui, il faut élargir le champ.
                        C'est ce que j'attendais que tu fasses. Car dans ton premier post ce n'était pas le cas.

                        Commentaire


                        • #13
                          oui boubena 100% ok
                          voir un topic sur les ports "economie"
                          la france n est pas seulement en declin
                          elle est en chute libre
                          donc l algerie doit trouver d autrs points de chutes

                          Commentaire


                          • #14
                            Comment va la France ?

                            Comment va la France ? Une diplomatie affaiblie par les paralysies économiques



                            18/09/2003

                            Thierry de Montbrial, Le Monde, 18 septembre 2003


                            Texte intégral

                            Pour parler du "déclin français", il faut d'abord s'entendre sur les termes. D'une manière très générale, on peut définir le potentiel d'une nation ou de toute autre unité active comme sa capacité d'agir, c'est-à-dire de modifier son environnement. Le déclin, c'est tout simplement le recul du potentiel.


                            La notion de déclin ne s'identifie aucunement à celle – plus controversée – de décadence, laquelle se réfère plutôt implicitement aux valeurs. La prospérité d'un Etat et donc de ses habitants peut augmenter alors même qu'elle est en déclin. En effet, la notion de capacité d'agir est relative. A ressources données, le potentiel d'un pays est d'autant plus faible que celui de ses concurrents est plus élevé. La terminologie étant ainsi fixée, il est difficile de nier le déclin français.


                            Encore à la veille de 1914, la France était, avec la Grande-Bretagne et l'Allemagne, l'une des trois principales puissances mondiales. Elle détenait l'une des clefs des équilibres planétaires par sa place en Europe et son empire colonial. Dans l'entre-deux-guerres, la victoire de 1918 aidant, les apparences de la puissance ont perduré mais, comme l'Europe dans son ensemble, elle n'a cessé de décliner face aux Etats-Unis. Dans les années trente, les esprits les plus lucides, comme Paul Valéry, n'entretenaient aucune illusion à ce sujet.

                            La seconde guerre mondiale – dernier acte de ce qu'on a appelé la " guerre civile européenne " - a porté le coup de grâce à notre continent. Et plus de soixante ans après sa défaite, la France ne s'est toujours pas complètement remise psychologiquement de l'humiliation de 1940.

                            La IVe République a réussi la reconstruction et, sur le plan extérieur, sa capacité d'agir, en dehors du difficile démarrage du projet de Communauté européenne, s'est réduite pour l'essentiel à gérer, à tâtons et dans la douleur, la décolonisation. Elle a sombré dans la guerre d'Algérie. Le général de Gaulle a redoré le blason de notre pays. Revenu au pouvoir en 1958, il a immédiatement compris qu'aucune action extérieure d'envergure n'était possible sans une mise en ordre de la monnaie et des finances publiques. Il y est parvenu, certes aidé par ce que Jean Fourastié a appelé plus tard les " trente glorieuses ", mais force est de constater qu'il n'a pas atteint ses objectifs en matière de politique étrangère.

                            De Gaulle a tenté de convaincre les Etats-Unis de constituer un "directoire" à trois avec la Grande-Bretagne, et s'est heurté à une fin de non-recevoir, ce qui l'a conduit après l'indépendance de l'Algérie à accélérer l'élaboration de la " force de frappe ", à retirer la France de l'organisation militaire intégrée de l'OTAN, à formuler une politique de " détente, entente et coopération " avec l'URSS, et à instaurer une " politique arabe ". Sans doute ces politiques, poursuivies par les successeurs du Général chacun avec son style, ont-elles exercé une influence sur les affaires du monde. Mais jamais de façon déterminante, d'autant moins qu'à partir de 1968, en raison de la dégradation relative de notre situation économique, nos moyens d'action ont rétréci comme une peau de chagrin.

                            Il est vrai que les Français, qui aiment le verbe et le paraître, confondent volontiers les mots et les choses, les discours et les actes. Flattés par le Général, ils n'ont cessé de se dissimuler leur déclin dans les affaires du monde. Il y a près de trente ans, lorsque Valéry Giscard d'Estaing avait factuellement observé que la population de notre pays n'allait plus représenter que 1% de celle de la planète, il avait suscité une polémique où les "gaullistes" s'étaient distingués par leur virulence.


                            Collusion des corporatismes

                            Avec la chute de l'URSS à la fin de 1991, la tendance au déclin s'est accentuée. La disparition du contrepoids de l'Amérique a mécaniquement entraîné l'accroissement du potentiel de la désormais unique superpuissance, accroissement favorisé par les réformes de structures entreprises à l'époque de l'administration de Ronald Reagan et dont Bill Clinton devait recueillir les fruits dans les années 90. A priori, la réunification allemande, au moins à terme, accentue par comparaison le recul français comme, dans le nouveau contexte, l'élargissement de l'Europe. L'armement atomique n'a certainement pas perdu tous ses attraits stratégiques, mais sa signification n'est plus la même qu'au temps de la guerre froide. La fin des essais nucléaires a réduit considérablement les possibilités d'adaptation et même de reproduction des armes.


                            Pour toutes ces raisons, la valeur politique de la " force de frappe ", qui contribuait à l'exception française, a singulièrement diminué. Pendant ce temps, notre pays s'est montré incapable de réformer son Etat. Les responsables politiques se heurtent à la collusion des corporatismes. Nos finances publiques ne parviennent à l'équilibre - difficilement – que dans les trop rares périodes de vaches grasses, et seulement en raison d'une fiscalité parmi les plus lourdes d'Europe. Elles dérapent complètement quand la conjoncture n'est pas bonne. Impressionnés par les manifestations ou par les grèves, les réformes se font au compte-gouttes et les gouvernements bricolent au lieu de restructurer en profondeur les administrations et les dépenses. Ils ne réussissent à faire des économies qu'en coupant dans les investissements – notamment dans le domaine de la recherche au sens large du terme - compromettant ainsi un peu plus l'avenir.


                            Du point de vue de la politique extérieure, comment peut-on penser qu'une grande ambition ait un sens dans ces conditions ? En particulier, quelles que soient les considérations tactiques, nous perdons notre crédibilité européenne lorsque nous mettons en avant des arguments fallacieux pour discréditer un pacte de stabilité dont l'objectif est précisément de pousser toutes les capitales à balayer devant leur porte. Si nous parvenions à afficher une politique budgétaire plus crédible à moyen terme, nous serions mieux placés pour plaider la juste cause d'un plafond de déficit contracyclique, ce qu'on appelait autrefois les "stabilisateurs automatiques".


                            La première condition pour enrayer le déclin de la France serait donc de prendre à bras-le- corps le problème de la restructuration de l'Etat. Malgré de louables efforts, nous en sommes encore loin.


                            J'ai fait allusion à la politique européenne. S'il y a, en effet, un domaine où notre potentiel reste encore très élevé - même s'il n'est plus vraiment comparable à ce qu'il était à l'époque de la guerre froide, c'est bien celui de la construction européenne. Une France qui retrouverait une marge de manœuvre financière grâce à des réformes bien conduites, et qui ferait clairement le choix de l'Europe comme la poutre maîtresse de sa politique extérieure pour les trente prochaines années, celle par conséquent à laquelle tous les autres projets seraient - d'une certaine manière - subordonnés, une telle France serait armée pour rebondir.


                            Car il n'y a aucune fatalité dans le déclin. Mais une France dont les finances publiques sacrifieraient durablement l'avenir au présent, qui renoncerait implicitement à l'ambition européenne et privilégierait les aspects immédiats de la politique étrangère, une France aussi qui céderait à la tentation de saupoudrer les trop maigres moyens qu'elle consacre à son action extérieure, ne pourrait, en fin de compte, que continuer de reculer.


                            Thierry de Montbrial pour Le Monde, septembre 2003

                            Commentaire


                            • #15

                              De Gaulle a tenté de convaincre les Etats-Unis de constituer un "directoire" à trois avec la Grande-Bretagne, et s'est heurté à une fin de non-recevoir, ce qui l'a conduit après l'indépendance de l'Algérie à accélérer l'élaboration de la " force de frappe ", à retirer la France de l'organisation militaire intégrée de l'OTAN, à formuler une politique de " détente, entente et coopération " avec l'URSS, et à instaurer une " politique arabe ". Sans doute ces politiques, poursuivies par les successeurs du Général chacun avec son style, ont-elles exercé une influence sur les affaires du monde. Mais jamais de façon déterminante, d'autant moins qu'à partir de 1968, en raison de la dégradation relative de notre situation économique, nos moyens d'action ont rétréci comme une peau de chagrin.

                              S'il est si vrai que le déclin se mesure à l'aulne de l'emprise d'un pays sur le monde. On ne peut être qu'enchanté de ce déclin. A quand le déclin de l'empire américain?
                              Vue la situation dans laquelle ces empires ont mis les pays assujettis, on ne peut que souhaiter déclin sur déclin.

                              Mais le déclin d'un pays ou sa progression, quoi qu'en dise le journaliste ci-haut, est d'abord la détérioration ou l'amélioration du bien être, du bien vivre, de l'ensemble des citoyens d'un pays.
                              A ce sujet, moi, je ne vis pas en France, je vous laisse nous dire ce que vous en constatez.

                              Commentaire

                              Chargement...
                              X