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Des enseignants de français sans salaire à Tamanrasset : Menace d’une démission collective

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  • Des enseignants de français sans salaire à Tamanrasset : Menace d’une démission collective

    Les enseignants officiellement nommés en novembre 2011 risquent de se faire payer en qualité de suppléants jusqu’à juillet.


    Certains sont sans salaire depuis 17 mois, d’autres depuis 10 mois, des enseignants de français exerçant dans la wilaya de Tamanrasset s’embourbent dans des difficultés financières de couleur noirâtre. A quelques jours de la rentrée scolaire 2012-2013, l’angoisse et l’incertitude commencent à accaparer les professeurs de la langue de Molière, qui s’apprêtent à entamer leur deuxième année de travail sans le moindre sou en poche. Nul besoin de rappeler les conditions dans lesquelles ils vivent, sachant qu’ils sont à plus de 2000 km de chez eux. Malgré les nombreux appels de détresse lancés et le tocsin sonné face au mutisme du ministère de tutelle, leur calvaire n’a pas connu son épilogue.
    Le département de Benbouzid continue malheureusement de briller par son silence, en cultivant l’indifférence. Ce qui a poussé les concernés à lâcher bride à leur colère et à prendre la décision de ne plus rejoindre leur poste si le problème n’est pas résolu avant la rentrée scolaire. Allant plus loin, ils menacent de recourir à une démission collective. Cette décision est motivée davantage par les promesses non tenues et les déclarations mensongères de la direction de l’éducation de la wilaya, puisqu’elle a assez fait preuve d’incompétence et n’a pas pu venir à bout de ce problème qui n’a que trop duré.

    LAISSER-ALLER AU SUD DU PAYS

    «Où sont nos responsables ? Comment voulez-vous avoir une éducation saine alors qu’elle est actuellement gangrenée jusqu’à la moelle par des pratiques mafieuses. Malgré nos cris d’alarme et l’engagement d’une commission ministérielle pour régler cette situation problématique, on continue de faire les frais des erreurs de l’administration locale et de subir des brimades paralysantes. Le pire est que les véritables instigateurs de ces magouilles sont toujours en poste et qu’aucune mesure n’a été prise pour les sanctionner pendant que nous, nous risquons de nous retrouver dans la rue à demander l’aumône et la compassion de nos proches pour subvenir à nos besoins les plus élémentaires», déplorent-ils dans une missive adressée aux autorités compétentes sous le sceau de l’urgence et dont nous détenons une copie. «La cécité de Benbouzid, a-t-on poursuivi, montre par conséquent son échec et son impuissance à réaliser les objectifs relatifs aux réformes entreprises dans le secteur de l’éducation nationale, lequel ne cesse d’enregistrer scandale après scandale.
    Ce dont sont victimes les professeurs de l’enseignement moyen dans la wilaya de Tamanrasset est l’exemple type du dysfonctionnement de ce secteur et de la mauvaise gestion qui freinent inéluctablement le rendement d’une institution aussi importante, une institution qui se veut garante de l’avenir de notre pays et paradoxalement celle qui a passé le plus clair de son temps à justifier son échec au moyen de discours mirobolants et de statistiques préétablies et dictées. Ce scandale en est donc la preuve palpable, notamment dans cette wilaya du Grand-Sud où le niveau des élèves en matière de langues étrangères est on ne peut plus médiocre.» «Malheureusement, pour remédier à cette situation catastrophique, on opte souvent pour les solutions faciles, en tolérant la triche collective pendant les examens de fin de cycle, à l’effet de gonfler les résultats et du coup avoir un taux de réussite permettant au doyen des ministres, Boubekeur Benbouzid, de se réjouir lors de ses sorties médiatiques», regrettent-ils.


    En effet, le ministre de l’Education nationale a, lors de ses dernières déclarations à la presse, assuré que le problème des enseignants de français dans le Sud est définitivement résolu et que des mesures nécessaires ont été sérieusement prises pour leur prise en charge. A la direction de l’éducation de Tamanrasset, on a indiqué que le problème est effectivement réglé et que la situation de ces enseignants est entièrement régularisée à partir du mois de juillet 2012. Cependant, la réalité est toute autre, du moins pour les enseignants qui ont été officiellement nommés en novembre 2011, mais qui risquent de se faire payer en qualité de suppléants jusqu’à juillet. «Nous réfutons cette décision et nous comptons engager une procédure judiciaire pour nous rétablir dans nos droits les plus légitimes», menacent les rédacteurs de la correspondance. 


    Ravah Ighil El Watan 02/09/2012

  • #2
    Des "gouvernants" qui méprisent le savoir !

    Des menteurs et hypocrites !

    Peuple Algérien comment peux-tu encore supporter ces gens sans foi ni loi??!!

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    • #3
      Ca ne concerne pas que les enseignants de Français, mais comme "les enseignants de Français sont à plus de 2000 km de chez eux" El Watan en parle. Trouve-t-il inutile de rapporter le marasme de ceux qui ne sont pas à 2000 km de chez eux ?
      Le sage souffre dans le bonheur du savoir... L’ignorant exulte dans les délices de l’ignorance

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      • #4
        @ettargui

        Ca ne concerne pas que les enseignants de Français, mais comme "les enseignants de Français sont à plus de 2000 km de chez eux" El Watan en parle. Trouve-t-il inutile de rapporter le marasme de ceux qui ne sont pas à 2000 km de chez e
        Les défaillances sont partout, non seulement au niveau du travail des journalistes, puisque ceux-ci, entre autres, sont soumis à l'autocensure; Il y a un autre plus global : le niveau culturel catastrophique de notre peuple et d'une partie de ses élites!

        Cesser de "vendre" son savoir, sa conscience, sa dignité de la part des "élites" est la première condition du renouveau.

        La deuxième : le "bricolage" en matière de développement ne pourra mener loin; La grande masse est appelée à un sursaut moral : ne plus donner de l'importance et éviter les "solutions" éphémères en s'appuyant sur les principes de toujours qui ont fait leur preuve....

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