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Sécurité alimentaire : l’Algérie a encore du pain sur la planche

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  • Sécurité alimentaire : l’Algérie a encore du pain sur la planche

    L’agence d’études économiques de l’EIU (Economist Intelligence Unit) a publié, dans un rapport intitulé La sécurité alimentaire mondiale en 2012, un classement sur 105 pays dans le monde. Financé par la firme américaine DuPond, le document base son analyse sur quatre familles de critères : le revenu par habitant, la qualité et la sécurité des aliments consommés, le coût et l’accessibilité financière de la nourriture, le niveau d’approvisionnement alimentaire des pays et les efforts de recherche.

    Le top 5 des nations regroupe dans l’ordre les USA, le Danemark, la Norvège, la France et les Pays‑Bas. Et le flop 5 des pays regroupe Madagascar, Haïti, le Burundi, le Tchad et la République du Congo. Dans ce classement, l'Algérie se situe dans le dernier tiers des pays audités, au 73e rang, entre l’Ouzbekistan et le Cameroun.

    Alors qu’une nouvelle alerte a été lancée jeudi dernier par SovEcon, un institut de recherche en agroalimentaire, sur une baisse prévisionnelle des exportations russes de blé qui pourraient passer de 20 millions de tonnes en 2011 à 11 millions cette année, ce genre d’étude met en lumière la dépendance grandissante et parfois incompréhensible de certains pays vis‑à‑vis du marché mondial de l’alimentation.

    Les auteurs du rapport précisent ainsi que c’est la Chine qui a connu la production agricole la plus régulière sur les 20 dernières années. Trois pays d'Afrique, parmi ceux qui ont vu sur cette période les écarts de productions se multiplier, ont réalisé les moins bonnes performances. Et ces trois pays sont le Maroc, la Tunisie et l’Algérie. Mais si l’Algérie se retrouve encore clouée au pilori, ses deux voisins, en revanche, apparaissent beaucoup mieux placés dans le classement global : à la 59e place pour le Maroc et à la 50e place pour la Tunisie.

    En novembre prochain se tiendra à Johannesbourg, en Afrique du Sud, un colloque scientifique intitulé Nourrir le monde : le rôle de l’Afrique dans la résolution de crise alimentaire mondiale. À l'occasion d'un précédent forum sur l'augmentation de la population mondiale, Pascal Lamy, directeur général de l'Organisation mondiale du commerce avait déclaré : « L’Afrique est la pièce manquante du puzzle mondial sur la sécurité alimentaire. Si l’Afrique est vue aujourd’hui comme un problème, elle pourrait bien, demain, détenir la clef pour résoudre la question de la sécurité alimentaire mondiale ».

    Les organisateurs de l’événement rappellent l’immense potentiel de terres arables du continent mais notent aussi le faible niveau du commerce de produits alimentaires. En mettant en avant le cas du Brésil qui, en trente ans, est passé de l’état de pays importateur à celui d’un des plus vastes greniers du monde, ils rappellent que l’Afrique, dans la même période, est devenue un importateur net de produits alimentaires. Ce qui s’est passé à l’échelle du continent rappelle bien évidement le processus engagé par l’Algérie. Le Brésil apparaît dans le classement de l’EIU au 31e rang avec un score global de 67,6 sur 100. Pour l’Algérie, qui n’obtient qu’un score de 40,5 sur 100, la route vers une plus grande maîtrise de son alimentation est encore longue.

    TSA - Mehdi Boutaleb

  • #2
    normal

    si j'ai bien compris HIDOUCI le statut de la majorité des terres agricoles n'est pas encore clair. Les investisseurs ne se bousculent pas et les barons de l'importation achètent du blé à l'étranger à des prix subventionnés pour le revendre au prix pratiqué sur le marché algérien.

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