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«Ils y a 500 lycées en retard de réalisation»

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  • «Ils y a 500 lycées en retard de réalisation»

    La Dépêche de Kabylie : A quelques jours seulement de la rentrée scolaire 2012-2013, le secteur de l’Education nationale demeure toujours sous tension. Quelles sont les intentions du syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (CNAPEST) ?

    Meziane Meriane, coordinateur du CNAPEST
    : Bien évidemment, le secteur de l’éducation est sous tension, étant donné qu’il va y avoir une surcharge des classes. Deux promotions, l’une issue de l’ancien système et l’autre issue du nouveau système sont arrivées au collège. Cette forte tension a été enregistrée au CEM où la rentrée scolaire a été soumise à la réception de la double cohorte des 5e et 6e années en 1ère année moyenne. Quatre ans après, ces deux promotions arrivent dans le secondaire. Toutefois, ces deux promotions risquent d’alourdir aussi bien les effectifs, que le volume horaire des enseignants.

    Vous avez tenu une réunion avec le ministre de l’Education nationale. Quel était l’ordre du jour de cette rencontre ?

    Notre réunion, tenue jeudi passé avec le ministre de tutelle, s’est axée sur un seul point. Il s’agissait de la préparation de la rentrée scolaire 2012-2013. Nous avons soulevé lors de cette réunion le problème du retard dans la réalisation de 500 lycées. Nous avons également soulevé le problème des cantines scolaires. L’Etat alloue beaucoup d’argent, mais nous avons malheureusement constaté que cet argent n’arrivait par dans l’assiette de l’élève. Il y a des détournements au niveau des cantines scolaires. Le CNAPEST a, dans ce cadre, proposé qu’il y ait des mécanismes de contrôle qui veilleront à ce que cet argent arrive effectivement dans l’assiette de l’enfant.

    Le ministre qui a reconnu que la rentrée scolaire sera difficile du fait qu’elle sera marquée par la surcharge des classes, a annoncé la réception de 140 lycées au mois de décembre prochain. Ce nombre est-il suffisant pour résorber le problème de la surcharge des classes ?

    Le nombre de ces établissements scolaires qui seront réceptionnés en décembre est toujours insuffisant. Nous allons continuer à faire face au problème de la surcharge des classes. Mais si les 500 lycées prévus sont réalisés, nous pourrons arriver aux normes internationales, c’est-à-dire 24 élèves par classe.

    Quelles sont les raisons du retard engendré dans la réception des établissements scolaires prévus, sachant que ces projets ont été lancés depuis plusieurs années ?

    Le CNAPEST impute ce retard accumulé dans la réalisation de ces établissements scolaires au choix des entreprises. S’il y a une lenteur dans la cadence de réalisation de ces projets, c’est que le choix a été mal fait. Dans ce cas-là, il faut qu’il y ait des commissions d’enquête. C’est malheureux, l’argent existe, mais les projets ne sont pas finalisés. Le moment est venu pour contrôler ces projets. Il faut qu’il y ait un suivi de ces projets qui datent de 2003, 2004, 2005 et 2006. La wilaya d’Alger bénéficiera de 29 lycées, alors que 24 autres seront réceptionnés à Oran et 23 le seront à Sétif. Pas moins de 17 lycées seront réceptionnés dans les wilayas de Tizi-Ouzou, Biskra, Chlef et Tlemcen, 16 à Béjaïa, Tébessa et Médéa et 14 à Boumerdès…

    Considérez-vous que les problèmes soulevés par les syndicats autonomes, ont été tous réglés ?
    Nous ne pouvons pas dire que nos problèmes sont réglés. Le problème des indemnités des enseignants et professeurs du Sud se pose toujours. Cela fait quatre ans que les primes des enseignants du Sud sont calculées en fonction des anciens salaires de base. Malheureusement, rien n’a été fait pour le règlement de ce problème, et ce, malgré nos maintes interpellations.
    L’autre problème qui est resté en suspens est celui de la gestion centralisée des œuvres sociales. Il faut dire que la gestion centralisée des fonds des œuvres sociales ne permet pas la transparence, en revanche, une gestion décentralisée assurera une justice de répercussions. Il y a également une bavure dans le statut particulier des travailleurs du secteur de l’éducation. Il s’agit notamment de la classification des enseignants du secondaire à la catégorie 14 au lieu de la 13.

    Comptez-vous réagir, dès la rentrée scolaire, pour la satisfaction des problèmes restés en suspens ?

    Notre réaction ne se fera pas dans l’immédiat, mais quelque temps après la rentrée scolaire. Des débrayages pourront ainsi s’effectuer.

    Comment qualifiez-vous le niveau général des élèves ?

    Comparé à celui des années 60, 70 et 80, il est très faible. Les sujets traités durant les années 60 et 70 étaient très élaborés par rapport à ceux que nos élèves traitent actuellement. Bien évidemment, beaucoup reste à faire. Nous nous basons sur le quantitatif, et nous oublions le qualitatif. L’Algérie a besoin d’un cadre performant. Il faut spécialiser nos élèves dès le secondaire et supprimer ainsi certaines matières qui alourdissent leur apprentissage au quotidien.

    Selon vous, quelles sont les raisons qui sont derrière la progression de la violence dans le milieu scolaire ?

    La violence dans le milieu scolaire est un sujet qui nous tient beaucoup à cœur, nous avons organisé deux débats sur le sujet. Cette violence est due à une évolution rapide de la société algérienne. C’est un problème sociologique. Les élèves doivent être pris en charge psychologiquement afin d’essayer de diminuer et même d’éradiquer cette violence en milieu scolaire. On ne peut nier que la décennie noire a laissé des traces qui sont en train de se répercuter sur la cellule familiale et sur l’école.


    La Dépêche de kabylie
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