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L’absence de l'Algérie au Mondial de la FIFA 2006

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  • L’absence de l'Algérie au Mondial de la FIFA 2006

    A quand un réveil salutaire de l'importance du Football pour un pays. Pourquoi regarder jouer les autres équipes et ne pas vouloir se doter d'une équipe nationale qui rivalise avec les meilleurs? Ce n'est pourtant pas de l'utopie, seulement de réelle volonté de l'état car cela demande des moyens , une gestion , des structures et une réelle volonté politique durable dans le temps.

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    Mépris envers le public algérien, manque de civisme ou tout simplement une fuite des responsabilités ? On se demande si les responsables du football algérien ont ressenti un brin de jalousie en voyant le Ghana, l’Angola, le Togo, la Côte d’Ivoire ou la Tunisie en Allemagne ?

    Chez nous, les décideurs continuent d’ignorer que le football peut transformer l’image de marque d’un pays et affichent un manque de respect flagrant à l’égard du public algérien. Dans tous les pays qui se respectent, un échec dans une quelconque mission signifie démission. Or, en Algérie, on s’accroche sans se rendre compte du préjudice moral et économique que cela peut engendrer. C’est une honte !

    Sport le plus populaire de la planète, notre football est géré d’une manière anarchique et ce, pour demeurer en poste qui ouvre pas mal de brèches vers différents horizons, comme l’Union arabe de football par exemple. L’Algérie ? Après ! On serre la main du président de la République, on invite les ministres, on organise des cérémonies et prononcer de beaux discours pour tromper l’opinion publique et prétendre être au service de la jeunesse. Mais, à vrai dire, on ne fait qu’imposer des réflexes qui ont mené le football national vers une catastrophe sans précédent. Les dérives de la gestion et du système nuisent surtout à l’éclosion de nos jeunes footballeurs. «Ventre affamé n’a pas d’oreille», dit un dicton. Chez nous, les intérêts personnels donnent naissance à des subjectivités productrices de mentalités dégradées. Voilà le vrai problème de notre sport-roi.

    Le football, devenu phénomène socio-économique majeur, doit faire l’objet de la plus grande attention de la part des hautes autorités concernées, lesquelles sont tenues de prendre les mesures les plus appropriées afin de mettre en place une politique visant à rendre au football algérien sa crédibilité. Les responsables de notre football devraient s’inspirer de l’exemple du Malien Salif Keita. Ce dernier ne s’est pas servi de sa célébrité, du jeu de coulisses, ou de la FIFA pour s’emparer de la présidence de la fédération malienne, mais il a lutté pour la création d’un centre de formation afin de préparer les footballeurs de demain. C’est ce qu’on appelle servir son pays. Chez nous, en dépit des multiples échecs, nos décideurs ne cessent de profiter de la confusion afin de poursuivre leur «crime» sportif avec même l’audace d’user du pouvoir de la FIFA pour s’accrocher aux postes, alors qu’il aurait été plus sage de se servir de cette instance pour entamer le processus du développement du football algérien par exemple. Mais, personne ne se soucie de rien, sauf si c’est pour être désigné ici ou là.

    En somme, le football algérien est né avec la glorieuse équipe du FLN et son patriotisme. Il a vécu avec celle des années 80 et le talent produit avec la réforme sportive, mais il est mort vers les années 2000 avec les nouveaux statuts qui ne répondent à aucun critère avec une mentalité qui a fait que notre sport-roi est devenu otage. Des textes ont été appliqués pour permettre à certains de se tailler «des costumes sur mesure», mais personne n’a réfléchi sur des textes visant à mettre fin à la valse des entraîneurs, des joueurs et des présidents de clubs. Chez nous, des milliards de dinars sont injectés dans le football, sans qu’aucune sélection de jeunes ne soit présente dans une quelconque compétition internationale depuis 1979, c’est grave ! Ne dit-on pas «qu’il faut se servir de ses conquêtes pour conquérir» ? Chez nous, on veut séduire avec les assemblées générales. Erreur, à l’ère de la modernisation, le ballon n’est pas simplement un jeu, mais c’est toute une politique, un programme, un système, une compétence et une éducation. Notre football a besoin de vrais militants pour enseigner l’orgueil algérien à une jeunesse démoralisée par des problèmes quotidiens.


    Par le quotidien d'Oran
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