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Tourisme: Le paradoxe de la wilaya de Béjaïa

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  • Tourisme: Le paradoxe de la wilaya de Béjaïa

    Elle est bien paradoxale la situation que vit depuis des années la wilaya de Béjaïa. Autant elle est gâtée par Dame Nature, autant elle est dégradée par l’Homme. Toutes les agences de voyages s’en plaignent et ne voient pas encore le bout du tunnel. Leurs difficultés premières résident, en fait, dans l’impossibilité de développer des circuits touristiques internes en mettant en valeur l’immense richesse du patrimoine historique et naturel de la wilaya de Béjaïa. C’est l’avis de l’agence de voyages Alennas de statut privé, dont le gérant, M. Boukou Bouzid, désespère de l’incroyable état d’abandon dans lequel se trouve cette région de Kabylie.

    «Comment peut-on innover dans la création de nouveaux circuits touristiques locaux s’il est quasiment impossible de promener un touriste dans une ville croulant sous les ordures et où les sites historiques sont tous dans un état de dégradation très apparent ?» s’était-il interrogé, ajoutant qu’il était même aléatoire d’organiser une excursion digne de ce nom. «Pour organiser un voyage localement, on a du mal à trouver un bus propre et climatisé. En plus de cela, l’état de la ville est délabré, les plages abandonnées, on n’a même pas un parking, pas de gareroutière, pas une seule vespasienne, pas de plaques de signalisation utiles […]», fait-il encoreremarquer non sans afficher sa profonde déception.

    Son collègue, gérant de l’agence du secteur public Touring Voyages Algérie (TVA), M. Aouam Abdelkrim, fait le même constat. «Nous avons des sites historiques merveilleux, mais il est impossible de les montrer aux touristes vu leur état lamentable», dit-il, tout en nous apprenant que cette situation a fait réagir les professionnels du tourisme en créant l’association des opérateurs de l’hôtellerie et du tourisme de la wilaya de Béjaïa qui a obtenu son agrément il y a une semaine. Sa première mission, la plus urgente d’ailleurs, consiste à sensibiliser avec constance les pouvoirs publics surtout sur l’absolue nécessité d’éliminer la verrue qui enlaidit le visage de la ville et ses deux côtes, est et ouest, afin de réunir les conditions de relance du secteur touristique, appelé à connaître un essor extraordinaire. Car, pour notre interlocuteur, si tout le patrimoine historique de la wilaya de Béjaïa est valorisé, il y aura un flux incessant de touristes durant toute l’année. «Les touristes s’intéressent beaucoup à la culture et à l’histoire des régions qu’ils visitent», indiquera M. Aouam.

    Toutefois, ce dernier nous apprendra que l’agence TVA-Béjaïa propose des voyages à l’étranger (Turquie, Inde, Indonésie, Chine, Egypte…). Localement, elle a innové en organisant des week-ends (trois jours et deux nuits) dans la ville de Béjaïa pour la catégorie de touristes aisés (directeurs, entrepreneurs…). Le chef du département communication de TVA, M. Kaddour Redouane, confiera qu’un plan d’action pour le développement touristique, pendant les quatre saisons, est en passe d’être concrétisé en raison des immenses potentialités touristiques dans la wilaya de Béjaïa. Il dira que son agence investira beaucoup dans cette région dont les richesses touristiques ne sont pas du tout exploitées. Dans le même sillage, M. Aouam prévoit d’organiser un Educ Tours, en invitant une dizaine d’agences de voyages nationales et étrangères pour leur faire connaître Béjaïa. Malgré la situation actuelle, les opérateurs sont très confiants en l’avenir du tourisme dans cette contrée.

    Du côté de l’ONAT, le premier tour-opérateur national présente quelques formules très intéressantes : voyages organisés dans le sud du pays, des croisières (côte algérienne : Béjaïa-Alger-Marseille) en partenariat avec l’agence française dénommée la Terre entière… Localement, l’ONAT envisage, à l’instar de ses consœurs, de lancer des circuits touristiques au niveau de la ville, de la côte est et de la côte ouest. La formule long week-end (mercredi-jeudi-vendredi) est également proposée par l’ONAT.
    Si les opérateurs touristiques ne se plaignent plus aujourd’hui de la situation sécuritaire, ils espèrent, cependant, que certaines conditions seront réunies pour présider à la relance de l’activité touristique. Tout le reste n’est qu’affaire d’esprit d’initiative, ce qui ne manque pas du côté des opérateurs.

    Par La Tribune

  • #2
    D'après ce que j'ai pu constater, le tourisme estival à Béjaïa n'est pas culturel mais balnéaire. Le credo serait : plage, makla, chtih... et la demande est satisfaite dans l'ensemble.

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    • #3
      Pour la majorité, ceux qui passent leurs vacances en Algérie ont appris à faire avec le laissez aller. Tant qu'il n'y aura pas la mise en place de poubelles et de décharges spécifiques, les choses continueront ainsi. C'est pas spécifique à Bejaia mais à toute l'Algérie.......
      Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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      • #4
        Effectivement, le laisser-aller est chose courante partout. J'étais à Ain-Turk à Oran c'est la même chose. Tant qu'il n y aura pas d'hôtels, restos, buvettes, crémeries, plages aux normes et la municipalité ne fait pas son travail de nettoyage et de surveillance les choses ne vont pas trop évolué.
        Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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