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Festival de la chanson et de la musique kabyles : Que la fête soit !

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  • Festival de la chanson et de la musique kabyles : Que la fête soit !

    L’ambiance était au rendez-vous à la Maison le culture, en ce dimanche 02 septembre, jour d’ouverture de la cinquième édition du festival de la chanson et de la musique kabyles.

    Dès la matinée, les visiteurs commençaient à s’agglutiner autour des stands des expositions tout en attendant l’ouverture officielle annoncée pour 17h.

    Après l’hymne national, Mme Salima Gaoua, commissaire du Festival, rappelle dans son allocution les orientations globales du festival, en bifurquant très sommairement sur le programme. Ce faisant, elle insiste sur le fait que cette édition est dédiée au regretté Youcef Abdjaoui. Tel qu’elle l’a signalé, la veille à son passage sur les ondes de la Chaine 2, le choix de cet illustre artiste n’est pas fortuit. Il s’explique d’abord par son legs, mais aussi par le thème de cette année, « La chanson kabyle, avant, pendant et après la Révolution ». Youcef Abdjaoui se trouve être l’un des chantres de la chanson kabyle à avoir vécu ces trois étapes.

    Monsieur Saïd Larbani, représentant de Madame la ministre de la Culture a, quant à lui, remercié les organisateurs, tout en rappelant que les autorités ne ménageront aucun effort pour inscrire ce genre d’initiatives dans la durée en les consacrant comme traditions.

    Avant de déclarer le festival officiellement ouvert, le wali de Béjaïa a rappelé, quant à lui, la nécessité de préserver le patrimoine culturel et artistique de la région. Rendant hommage à la famille de Youcef Abdjaoui, présente à la cérémonie, il salue en même temps une autre figure de la culture kabyle, Kamel Hammadi, présent lui aussi en sa qualité d’invité d’honneur, mais aussi en tant que participant au festival, du moment qu’une table-ronde, animée par ses soins, est au programme pour le mardi 04 septembre. En référence au festival « Lire en Fête », inauguré la veille au TRB, le premier responsable de la wilaya n’a pas hésité à sortir du propos et d’insister sur la nécessité du retour au livre et à la lecture.

    Le public retiendra sûrement l’un des moments les plus saisissants de cette première journée, la montée sur scène de la veuve de Youcef Abdjaoui, Nna Hnifa, à laquelle un cadeau a été remis des mains du premier magistrat de la wilaya.
    Après sa brève, mais ô combien émouvante prise de parole, Nna Hnifa cède le micro à Kamel Hammadi pour un témoignage tout aussi émouvant. La première activité à inaugurer l’édition fut la projection d’un film documentaire intitulé « Les grands ne meurent jamais », réalisé par Yasser Nacereddine, avec les commentaires de Kamel Zirem, une virée vers la région natale de Y. Abdjaoui pour un témoignage à travers les artères de son village natal. Place ensuite à une opérette en trois actes, élaborée sur la base des chansons de l’artiste honoré en cette édition. Elle est mise en scène par Y. Nacereddine. Elle s’ouvre sur une interview imaginaire, à travers laquelle Y. Abdjaoui est ressuscité. Cinq artistes prennent ensuite place pour interpréter cinq chansons, sur un plan occupé par cinq colonnes. Le tout en référence à la cinquième édition, mais la symbolique réfère autant au cinquantenaire de la Révolution.

    En raison des caprices de la météo, le spectacle de la soirée, prévu à l’esplanade, a été déplacé à l’intérieur de l’édifice, la grande Salle der spectacles. Même avec ce léger contretemps, les artistes programmés pour ce gala d’ouverture ont égayé l’assistance. Les jeunes et moins jeunes ont répondu, avec chaleur, à leur sollicitation, reprenant souvent certains refrains des chansons les plus connues. La vedette de la soirée, Akli Yahyaten, s’est surpassée en gardant la même verve que par le passé, avec une voix aussi chaleureuse, autant mélodieuse que portante. Paraissant avoir la moitié de son âge réel (presque 80 ans), il exécute avec assurance son répertoire, sans laisser transparaitre de faiblesse, ni de déphasage ou d’erreur dans l’exécution. A aucun moment il n’a voulu s’asseoir sur la chaise, préférant rester débout tout au temps de sa prestation. Hormis quelques légers dysfonctionnements relatifs aux réglages de la sonorisation, dus certainement au déplacement du spectacle à l’intérieur de l’enceinte, cette première journée augure de bons moments festifs et culturels que le public béjaoui partagera avec ses invités des autres wilayas.

    Nabila Guemghar, La Dépêche de kabylie
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